Zakaria Atifi : passages TV

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Récemment en mars
 

Le Bleu du caftan

Télévision : 20 mars à 02:22-04:21 sur Canal +

film : drame

Médina de Salé, au Maroc. Mariés depuis longtemps, Mina et Halim sont propriétaires d'une boutique spécialisée dans la confection de caftans, des tuniques traditionnelles du pays. Leur paisible existence se retrouve menacée par la maladie qui frappe Mina et également par l'arrivée de Youssef, un jeune apprenti. Tous deux inquiets pour leur avenir qui s'assombrit, le couple choisit de s'apporter un soutien sans faille. Halim réconforte Mina, qui avance inexorablement vers la mort, tandis que cette dernière accepte d'aider son époux, qui est parvenu à cacher son homosexualité durant des années, jusqu'à sa rencontre avec cet apprenti... - Critique : Dans Adam (2019), Maryam Touzani racontait une émancipation et un retour de la vie dans le huis clos d’une modeste pâtisserie. La noblesse d’un petit artisanat en voie de disparition et le réveil de désirs longtemps refoulés sont, à nouveau, au cœur du deuxième, et splendide, long métrage réalisé par l’actrice marocaine. Avec une différence majeure : il est cette fois question d’homosexualité, sujet encore tabou en terre d’Islam. Halim, tailleur traditionnel dans la médina de Salé, confectionne à la main des caftans richement brodés dans la boutique gérée par sa femme, Mina. Le couple est très complice, uni peut-être plus encore qu’aux premiers jours, mais vit depuis toujours avec le secret d’Halim, attiré par les hommes. Alors que les jours de Mina, en récidive d’un cancer, sont comptés, un étonnant triangle amoureux va se former avec l’arrivée d’un jeune apprenti, Youssef. Tandis qu’Halim prépare le tissu de la tunique luxueuse dont la conception rythmera tout le récit, le couturier explique à son élève l’importance de la marge entre la ligne de découpe et le patron du vêtement : c’est « le centimètre du mâalem » (le maître artisan), qui fait la différence entre une création exceptionnelle et les produits standardisés des usines. Le film de Maryam Touzani se situe, lui aussi, dans cette bande étroite, et fragile, qui fait les grandes œuvres. Pour rester dans la métaphore couturière, la mise en scène a la précision millimétrée des dentellières pour rendre sensibles, dans des clairs-obscurs délicats, les désirs contraints d’Halim (Saleh Bakri, élégant et subtil), la douleur de Mina (Lubna Azabal, poignante), le trouble de Youssef (Ayoub Missioui, toujours juste). Si les émotions ne s’y expriment qu’avec la plus grande pudeur, Le Bleu du caftan déborde en revanche de sensualité. Pas besoin de scènes érotiques pour cela (les rencontres d’Halim avec ses amants passagers au hammam sont, d’ailleurs, laissées hors champ) : des gros plans de mains caressant un tissu ou palpant une broderie suffisent.

Année : 2022

Avec : Abdelhamid Zoughi, Ayoub Missioui, Bakri Saleh, Fatima Hilal, Fouzia Ejjawi, Hassan Boudour, Ilham Chakib, Lubna Azabal, Mariam Lalouaz, Mohamed Tahri Joutey Hassani, Mounia Lamkimel, Zakaria Atifi

Récemment en mars
 

Le Bleu du caftan

Télévision : 20 mars à 02:21-04:20 sur Canal +

film : drame

Médina de Salé, au Maroc. Mariés depuis longtemps, Mina et Halim sont propriétaires d'une boutique spécialisée dans la confection de caftans, des tuniques traditionnelles du pays. Leur paisible existence se retrouve menacée par la maladie qui frappe Mina et également par l'arrivée de Youssef, un jeune apprenti. Tous deux inquiets pour leur avenir qui s'assombrit, le couple choisit de s'apporter un soutien sans faille. Halim réconforte Mina, qui avance inexorablement vers la mort, tandis que cette dernière accepte d'aider son époux, qui est parvenu à cacher son homosexualité durant des années, jusqu'à sa rencontre avec cet apprenti... - Critique : Dans Adam (2019), Maryam Touzani racontait une émancipation et un retour de la vie dans le huis clos d’une modeste pâtisserie. La noblesse d’un petit artisanat en voie de disparition et le réveil de désirs longtemps refoulés sont, à nouveau, au cœur du deuxième, et splendide, long métrage réalisé par l’actrice marocaine. Avec une différence majeure : il est cette fois question d’homosexualité, sujet encore tabou en terre d’Islam. Halim, tailleur traditionnel dans la médina de Salé, confectionne à la main des caftans richement brodés dans la boutique gérée par sa femme, Mina. Le couple est très complice, uni peut-être plus encore qu’aux premiers jours, mais vit depuis toujours avec le secret d’Halim, attiré par les hommes. Alors que les jours de Mina, en récidive d’un cancer, sont comptés, un étonnant triangle amoureux va se former avec l’arrivée d’un jeune apprenti, Youssef. Tandis qu’Halim prépare le tissu de la tunique luxueuse dont la conception rythmera tout le récit, le couturier explique à son élève l’importance de la marge entre la ligne de découpe et le patron du vêtement : c’est « le centimètre du mâalem » (le maître artisan), qui fait la différence entre une création exceptionnelle et les produits standardisés des usines. Le film de Maryam Touzani se situe, lui aussi, dans cette bande étroite, et fragile, qui fait les grandes œuvres. Pour rester dans la métaphore couturière, la mise en scène a la précision millimétrée des dentellières pour rendre sensibles, dans des clairs-obscurs délicats, les désirs contraints d’Halim (Saleh Bakri, élégant et subtil), la douleur de Mina (Lubna Azabal, poignante), le trouble de Youssef (Ayoub Missioui, toujours juste). Si les émotions ne s’y expriment qu’avec la plus grande pudeur, Le Bleu du caftan déborde en revanche de sensualité. Pas besoin de scènes érotiques pour cela (les rencontres d’Halim avec ses amants passagers au hammam sont, d’ailleurs, laissées hors champ) : des gros plans de mains caressant un tissu ou palpant une broderie suffisent.

Année : 2022

Avec : Abdelhamid Zoughi, Ayoub Missioui, Bakri Saleh, Fatima Hilal, Fouzia Ejjawi, Hassan Boudour, Ilham Chakib, Lubna Azabal, Mariam Lalouaz, Mohamed Tahri Joutey Hassani, Mounia Lamkimel, Zakaria Atifi