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Récemment en mars
 

La vérité si je mens 2

Télévision : 17 mars à 22:55-01:08 sur TFX

film : comédie

Eddie Vuibert, propriétaire d'une entreprise de confection dans le quartier du Sentier, à Paris, coule des jours heureux entre sa femme, Sandra, leurs deux filles et ses amis, Dov, Yvan, Patrick et Serge. Mais les affaires ne sont plus ce qu'elles étaient. Les petites entreprises sont contraintes de trouver de nouveaux débouchés auprès de partenaires puissants pour écouler leur marchandise. Eddie parvient à décrocher un contrat avec Eurodiscount, une chaîne de supermarchés européens, ignorant que le géant de la distribution a des projets douteux. Mis en faillite, Eddie découvre, un peu tard, qu'il est victime d'une énorme escroquerie... - Critique : Attention : grande réouverture de la célèbre boutique de Thomas Gilou, La vérité si je mens, cinq millions de « clients » depuis 1997. L’opus no 2 vous offre la carte de fidélité : mêmes vendeurs hâbleurs, même emplacement pittoresque, le Sentier, à Paris, quartier des juifs tunisiens qui bossent dans le textile, mêmes produits d’appel : de la tchatche infernale, de la sape, de la thune et de la frime cocasse, de l’amitié virile et votre poids en cigares. Du joyeux concentré d’humour pied-noir, avec une bonne dose de tendresse dans la satire. Le piteux et récent souvenir de quelques suites de comédies à succès (ces bêtes-là tendent à se reproduire à la vitesse de la paramécie amoureuse, voyez Taxi 2 ou Les Visiteurs 2) avait fini par rendre le zygomatique méfiant. Bonne surprise dès les premières images : ici, le zygomatique s’emballe. Les dialogues, toujours résolument Sentier, pétaradent « grave », semés de jurons made in Tunisie, d’anglicismes plaqués or et de trouvailles rigolotes (« ma béhèmeu, ma béhèmeu, ça voulait dire on était riches », entonnent les héros sur l’air de Charles Aznavour), s’aventurent parfois aux limites de l’absurde (« C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres »). S’ils restent dans le registre attendu « grosse bagnole, téléphones portables, quiproquos et folklore juif », les gags font mouche, en renfort tonique et malicieux d’un scénario bien ficelé. Pour récupérer leurs cinq millions d’amis, Thomas Gilou et ses deux scénaristes, Gérard Bitton et Michel Munz, obéissent bien à la règle du bis repetita, mais ils sont aussi parvenus à repeindre de frais leur fonds de commerce, l’aèrent en Tunisie, à Deauville et à Saint-Tropez. C’est que, dans le Sentier, depuis l’irrésistible ascension d’Eddie, petit goy fauché devenu roi de la fringue séfarade, la donne a changé. Les « starteupes » et leurs ordinateurs remplacent peu à peu les entrepôts et les machines à coudre. Pour survivre, Eddie et ses amis s’égarent dans l’univers impitoyable de la grande distribution. Mine de rien, entre les blagues de potaches en pré-bar- mitsva, le film décortique avec ingéniosité la broyeuse économique des grandes centrales d’achat, donnant in extremis une version commerçante et ironique du triomphe de David sur Goliath. Dans le rôle du grand méchant J.R. hexagonal prêt à toutes les entourloupes, Daniel Prévost jubile, à peine caricatural. C’est que l’atout majeur de cette Vérité 2 réside dans sa (grande !) distribution : autour de Richard Anconina, fidèle à son personnage de timide risque-tout, ça crie, ça blague, ça éructe et ça cabotine. Certains comédiens ont disparu du générique : Richard Bohringer, Vincent Elbaz (remplacé, dans le rôle de Dov, le tombeur de la bande, par Gad Elmaleh), et Elie Kakou, décédé il y a deux ans, auquel ce film est dédié. De Bruno Solo, qui campe un Yvan tendre et nuancé, à Gilbert Melki, irrésistible et flamboyant Patrick « Look ze ring » Abitbol, les numéros d’acteur se succèdent dans une ambiance très poilue et parfumée. Les filles, Aure Atika, Amira Casar et la petite dernière, Elisa Tovati, sont en effet réduites, dans ce film de copains, à une fonction plutôt décorative. Enrico Macias est plus gâté, cerise sur le loukoum, guest star sympa et empruntée, qui fait ses premiers pas d’acteur au rayon des nouveautés. Et puis, surtout, il y a José Garcia. A lui tout seul, il arracherait le film à la banalité. C’est l’inépuisable générateur électrique, la « vis comica » bien serrée dans la machine, qui lui donne une inédite fantaisie, un grain de folie décapante. José a pris du galon depuis La vérité 1 (son personnage, Serge, sorte d’incarnation pied-noire de la chanson d’Alain Souchon Bidon, vole littéralement la vedette à celui d’Anconina). Il est sur tous les fronts, roulant des yeux roublards, sautant, suant, mentant, ourdissant et explosant avec une irrésistible énergie. Serge usurpe l’identité de son riche cousin pour séduire les filles, s’embourbe dans une sale affaire, imite comme personne l’ouzbek et le milliardaire « qui a fait Polytechnique de Londres » et « lit Kandinsky »... José Garcia l’habite avec la furie élastique d’un de Funès, la dérision des grands comédiens italiens, façon Tognazzi ou Sordi. Avec ce qu’il faut de naïveté, de véhémence et d’ambiguïté, d’alerte vulgarité et de suintante angoisse pour en faire, en définitive, un personnage comique vraiment nouveau. « Si la brigade du kif elle passe, comme dit Serge, on prend perpète.  » La vérité !

Année : 2001

De : Thomas Gilou

Avec : Amira Casar, Aure Atika, Bruno Solo, Daniel Prévost, Elisa Tovati, Enrico Macias, Gad Elmaleh, Gilbert Melki, José Garcia, Marc Andréoni, Nicole Calfan, Richard Anconina

Récemment en janvier
 

Itinéraire d'un enfant gâté - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 15 janvier

Editeur : Metropolitan Vidéo

Année : 1988

De : Claude Lelouch

Avec : Jean-Paul Belmondo, Richard Anconina, Jean-Philippe Chatrier, Daniel Gélin, Marie-Sophie L, Michel Beaune, Béatrice Agenin, Lio, Pierre Vernier, Paul Belmondo