Ilan Debrabant : passages TV

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Mardi dernier
 

10 jours encore sans maman

Télévision : 26 mars à 08:11-09:45 sur Canal +

film : comédie

Depuis son licenciement, Antoine s'occupe de ses quatre enfants au quotidien, une tâche bien plus éreintante que ce qu'il imaginait, d'autant plus qu'il passe la plupart de son temps seul avec eux. Après deux ans d'efforts, il rêve de repos et compte sur sa femme Isabelle, une avocate, pour l'aider durant les vacances. Au dernier moment, celle-ci se désiste pour prendre en main une grosse affaire. Si, au départ, il songe à annuler le séjour, Antoine se reprend finalement et emmène ses quatre enfants à la montagne. Dix jours de ski l'attendent, sans son épouse, et avec des garnements qui ne rêvent que d'une chose : s'amuser... - Critique : En 2017, dans Mamá se fue de viaje, une mère de famille profitait de vacances bien méritées, laissant à son mari, d’habitude absorbé par son travail, le soin de s’occuper des quatre enfants. Cette comédie argentine a engendré depuis une poignée de remakes à l’international, dont 10 jours sans maman, signé Ludovic Bernard (L’Ascension), qui avait dépassé le million d’entrées dans les salles françaises en 2020. Trois ans plus tard, la suite du remake continue de militer – maladroitement – pour le partage des tâches domestiques. Ancien DRH d’une enseigne de bricolage, l’homme (Franck Dubosc) est devenu père au foyer, tandis que la femme (Aure Atika) cherche à développer sa clientèle comme avocate. D’où l’absence de cette dernière lors d’un séjour familial, (presque) tous frais payés, à Courchevel, en Savoie. Le quatuor de jeunes, avec ses querelles incessantes – qui semblent le transformer en une mini-tornade, façon cartoon –, produit une dynamique intéressante, quoique répétitive. Elle donne lieu, par exemple, à une bonne scène dans le TGV, portée par le colosse Matthias Quiviger, en passager souhaitant la tranquillité. Cela dit, les gamins, dont trois ados, existent uniquement en tant que groupe. Et le benjamin n’échappe pas au réflexe d’écriture médiocre, qui consiste à systématiquement associer les plus petits aux gags scatos. Régulièrement, le scénario se débarrasse des gosses en les confiant aux moniteurs de sports d’hiver. La femme, elle, n’a droit qu’à quelques séquences au tribunal, comme s’il s’agissait de limiter au maximum sa présence à l’écran. En d’autres termes, 10 jours encore sans maman finit par véhiculer un fantasme d’homme célibataire, qui va à l’encontre du sujet. Le film n’ayant, alors, plus rien à raconter, Dubosc en est réduit à un laborieux one-man-show burlesque, entre chutes à ski et accidents de motoneige.

Année : 2023

Avec : Alexis Michalik, Annelise Hesme, Aure Atika, Franck Dubosc, Guillon Violette, Helena Noguerra, Ilan Debrabant, Joulin Swan, Paturel Evan, Romain Lancry, Vincent Martin, Xavier Robic

Récemment en mars
 

Le Prix du passage

Télévision : 14 mars à 00:56-02:34 sur Canal +

film : drame

Le Nord de la France. C'est le hasard qui amène Walid, un migrant irakien, à faire la connaissance de Natacha, une jeune mère célibataire. Les migrants présents dans la région souhaitent tous rejoindre l'Angleterre. Face à sa situation financière précaire, Natacha décide d'aider des migrants à traverser clandestinement la Manche contre rémunération. Petit à petit, avec l'aide de Walid, elle parvient à créer une véritable filière artisanale. Cette nouvelle activité permet à la jeune femme de subvenir aux besoins de son fils Enzo. Tout fonctionne jusqu'au jour où ils reçoivent les menaces du chef d'un réseau de passeurs... - Critique : Natacha, 25 ans, vit dans le nord de la France, dans un HLM délabré près de la côte. Habituée aux petits boulots sans lendemain, elle galère pour élever, seule, son fils de 8 ans. Walid, lui, est un ancien étudiant qui a fui la guerre en Irak et attend de réunir assez de fonds pour payer son passage vers l’Angleterre. De plus en plus aux abois, les deux précaires vont mettre sur pied une filière « artisanale » pour permettre aux immigrés clandestins de traverser la Manche en « mode VIP » (autrement dit, sans être entassés à dix dans un camion de marchandises) : Natacha prend le ferry avec, dissimulés l’un après l’autre dans le coffre de sa voiture, les « clients » qu’a recrutés Walid… Alice Isaaz, crédible de bout en bout, incarne avec fougue et colère cette héroïne complexe, à la fois dure, vulnérable… et pas forcément aimable : Natacha est prête à tout pour offrir à son fils une vie meilleure, jusqu’à profiter de la détresse d’exclus encore plus mal lotis qu’elle… Le scénario, solidement documenté, propose également une vision réaliste, c’est-à-dire non angélique, des migrants : si les sans-papiers se montrent souvent solidaires entre eux, les uns peuvent aussi exploiter les autres avec des méthodes quasi mafieuses. Thierry Binisti, réalisateur prolifique de fictions télévisées mais plutôt rare au cinéma (son précédent long métrage, Une bouteille à la mer, date de 2012), a trouvé le bon dosage entre drame social et thriller. Avec une mise en scène sobre et efficace : les scènes de contrôles aux frontières, où les douaniers semblent toujours hésiter à fouiller le véhicule de Natacha, atteignent des sommets de tension.

Année : 2023

De : Thierry Binisti

Avec : Adam Bessa, Alice Isaaz, Catherine Salée, Emmanuel Plovier, Farid Larbi, Ilan Debrabant, Ilias Le, Nelson Delapalme, Ouday El Khoumisti, Ralph Amoussou

Récemment en mars
 

Le Prix du passage

Télévision : 14 mars à 00:41-02:18 sur Canal +

film : drame

Le Nord de la France. C'est le hasard qui amène Walid, un migrant irakien, à faire la connaissance de Natacha, une jeune mère célibataire. Les migrants présents dans la région souhaitent tous rejoindre l'Angleterre. Face à sa situation financière précaire, Natacha décide d'aider des migrants à traverser clandestinement la Manche contre rémunération. Petit à petit, avec l'aide de Walid, elle parvient à créer une véritable filière artisanale. Cette nouvelle activité permet à la jeune femme de subvenir aux besoins de son fils Enzo. Tout fonctionne jusqu'au jour où ils reçoivent les menaces du chef d'un réseau de passeurs... - Critique : Natacha, 25 ans, vit dans le nord de la France, dans un HLM délabré près de la côte. Habituée aux petits boulots sans lendemain, elle galère pour élever, seule, son fils de 8 ans. Walid, lui, est un ancien étudiant qui a fui la guerre en Irak et attend de réunir assez de fonds pour payer son passage vers l’Angleterre. De plus en plus aux abois, les deux précaires vont mettre sur pied une filière « artisanale » pour permettre aux immigrés clandestins de traverser la Manche en « mode VIP » (autrement dit, sans être entassés à dix dans un camion de marchandises) : Natacha prend le ferry avec, dissimulés l’un après l’autre dans le coffre de sa voiture, les « clients » qu’a recrutés Walid… Alice Isaaz, crédible de bout en bout, incarne avec fougue et colère cette héroïne complexe, à la fois dure, vulnérable… et pas forcément aimable : Natacha est prête à tout pour offrir à son fils une vie meilleure, jusqu’à profiter de la détresse d’exclus encore plus mal lotis qu’elle… Le scénario, solidement documenté, propose également une vision réaliste, c’est-à-dire non angélique, des migrants : si les sans-papiers se montrent souvent solidaires entre eux, les uns peuvent aussi exploiter les autres avec des méthodes quasi mafieuses. Thierry Binisti, réalisateur prolifique de fictions télévisées mais plutôt rare au cinéma (son précédent long métrage, Une bouteille à la mer, date de 2012), a trouvé le bon dosage entre drame social et thriller. Avec une mise en scène sobre et efficace : les scènes de contrôles aux frontières, où les douaniers semblent toujours hésiter à fouiller le véhicule de Natacha, atteignent des sommets de tension.

Année : 2023

De : Thierry Binisti

Avec : Adam Bessa, Alice Isaaz, Catherine Salée, Emmanuel Plovier, Farid Larbi, Ilan Debrabant, Ilias Le, Nelson Delapalme, Ouday El Khoumisti, Ralph Amoussou