Henri Jeanson : passages TV

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Antérieurement en 2022
 

Nathalie - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 21 septembre 2022

Editeur : Gaumont

Année : 1957

De : Christian-Jaque

Avec : Martine Carol, Philippe Clay, Misha Auer, Michel Piccoli, Lise Delamare, Armande Navarre, Jess Hahn, Louis Seigner, Aimé Clariond

Antérieurement en 2022
 

Pot-Bouille

Télévision : 21 janvier 2022 à 13:35-15:35 sur Arte

film : drame

Octave Mouret, don Juan provençal aux dents longues, formé au commerce des nouveautés, arrive à Paris. Il est engagé comme premier commis dans le magasin "Au bonheur des dames", tenu par une femme de tête, Caroline Hédouin. Il loge à l'étage des bonnes, dans un immeuble bourgeois de la rue de Choiseul... - Critique : Pot-bouille, c’est la popote, l’ordinaire du ménage. La marmite dans laquelle on fait bouillir les restes et qui enfume tout l’immeuble des pauvres. Bref, tout ce que hait le jeune héros du film (Gérard Philipe, beau mec comme il n’est pas permis), qui se sert des femmes pour se frayer un chemin dans le monde du négoce. Julien Duvivier a gommé le naturalisme du roman de Zola. Avec les dialogues caustiques d’Henri Jeanson, il a tiré ce tableau de mœurs vers le vaudeville sarcastique et noir qu’il affectionnait tant. Jane Marken est saisissante. Danielle Darrieux aussi, cupide et calculatrice, sous ses manières de grande dame irréprochable.

Année : 1957

De : Julien Duvivier

Avec : Alexandre Rignault, Andrès, Anouk Aimée, Arielle Coigney, Catherine Samie, Claude Nollier, Danielle Darrieux, Danielle Dumont, Dany Carrel, Denise Gence, Duby Jacques, Gaston Jacquet, George Cusin, Gérard Philipe, Henri Vilbert, Hussenot Olivier, Jacques Grello, Jean Brochard, Judith Magre, Liliane Ernout, Marken Jane, Micheline Luccioni, Michèle Grellier, Monique Vita, Pascale de, Rivers Cadet, Valérie Vivin, Van Doude

Antérieurement en 2022
 

Pot-Bouille

Télévision : 10 janvier 2022 à 20:55-22:50 sur Arte

film : drame

Octave Mouret, don Juan provençal aux dents longues, formé au commerce des nouveautés, arrive à Paris. Il est engagé comme premier commis dans le magasin "Au bonheur des dames", tenu par une femme de tête, Caroline Hédouin. Il loge à l'étage des bonnes, dans un immeuble bourgeois de la rue de Choiseul... - Critique : Genre : méchant vaudeville. Pot-bouille, c'est la popote, l'ordinaire du ménage. La marmite dans laquelle on fait bouillir les restes et qui enfume tout l'immeuble des pauvres. Bref, tout ce que hait le jeune héros du film (Gérard Philipe, beau mec comme il n'est pas permis), qui se sert des femmes pour se frayer un chemin dans le monde du négoce. Julien Duvivier a gommé le naturalisme du roman de Zola. Avec les dialogues caustiques d'Henri Jeanson, il a tiré ce tableau de moeurs vers le vaudeville sarcastique et noir qu'il affectionnait tant. Jane Marken est saisissante. Darrieux aussi, cupide et calculatrice, sous ses manières de grande dame irréprochable.

Année : 1957

Avec : Alexandre Rignault, Andrès, Anouk Aimée, Arielle Coigney, Catherine Samie, Claude Nollier, Danielle Darrieux, Danielle Dumont, Dany Carrel, Denise Gence, Duby Jacques, Gaston Jacquet, George Cusin, Gérard Philipe, Henri Vilbert, Hussenot Olivier, Jacques Grello, Jean Brochard, Judith Magre, Liliane Ernout, Marken Jane, Micheline Luccioni, Michèle Grellier, Monique Vita, Pascale de, Rivers Cadet, Valérie Vivin, Van Doude

Antérieurement en 2018
 

Copie conforme

Télévision : 9 juillet 2018 à 13:30-15:15 sur Arte

film : comédie

Un petit employé de bureau timoré est pris pour un grand bandit. Il finit par se prendre au jeu et se substitue au truand auprès de sa belle. Il plane sur le film un joyeux amoralisme, et Jouvet est époustouflant dans son double rôle. Dialogues brillantissimes d'Henri Jeanson. Critique : Film de Jean Dréville (France, 1946). Scénario : Jacques Companéez et Henri Jeanson. 100 mn. NB. Avec Louis Jouvet : Gabriel Dupon/Manuel Ismora. Suzy Delair : Coraline. Jean-Jacques Delbo : Oscar. Genre : aventures policières. Un cambrioleur, as du déguisement, échappe à la police, mais des témoignages amènent à l'arrestation d'un modeste représentant de commerce. Ce dernier est bientôt relâché et découvre qu'il est le sosie parfait due voleur. Les deux hommes s'associent. Dupon fournira l'alibi imparable... De Pomme d'amour, en 1932, à La Sentinelle endormie, en 1966, Jean Dréville a traversé plus de trente ans de cinéma français, touchant à tous les genres, travaillant avec les plus grands acteurs et réalisant quelques perles rares comme Le Joueur d'échecs (1938), La Ferme du pendu (1945) ou encore ce Copie conforme. Construits autour d'un Louis Jouvet grandiose, tour à tour modeste employé et cambrioleur hautain, le scénario solide et les dialogues piquants d'Henri Jeanson habillent cette fantaisie policière de délicieux moments. Le thème du double est traité avec beaucoup d'habileté, et la technique des caches utilisée par le réalisateur pour faire se rencontrer Ismora et Dupon dans un même plan se révèle remarquable. L'humour pimenté d'une pointe de cynisme, la vitalité de Suzy Delair, trépidante jeune femme touchée par l'amour, et le débutant Jean Carmet, tout concourt au plaisir dans ce petit joyau du genre.

Année : 1946

Avec : Jean Dréville, Louis Jouvet, Suzy Delair, Jean-Jacques Delbo, Léo Lapara, Annette Poivre, Jane Marken, Henri Charrett, Madeleine Suffel, René Cloërec, Jacques Companéez, Nino Frank, Christiane Imbert, Henri Jeanson, Robert Gys, André Thomas

Antérieurement en 2018
 

Les amoureux sont seuls au monde

Télévision : 2 avril 2018 à 00:30-02:10 sur France 3

film : mélodrame

Cette chronique d'un adultère ordinaire est plus qu'un mélo, sublimé par Jouvet. On y décèle une vraie profondeur psychologique et quelques jolies trouvailles de scénario. A redécouvrir. Critique : Film d'Henri Decoin (France, 1947). Scénario : Henri Jeanson. Image : Armand Thirard. Musique : Henri Sauguet. 100 mn. NB. Avec Louis Jouvet : Gérard Favier. Renée Devillers : Sylvia. Dany Robin : Monelle. Philippe Nicaud : Jules. Le genre : drame de l'adultère. Un compositeur célèbre file depuis quinze ans le parfait amour avec son épouse. Il rencontre une jeune admiratrice, qu'il aide dans sa carrière musicale. Un journal à scandale suggère qu'ils ont une liaison. La réalité rejoint vite les ragots... Cette chronique d'un adultère ordinaire est plus qu'un mélo sublimé par un immense comédien. On y décèle une vraie profondeur psychologique et quelques jolies trouvailles de scénario. Ainsi la scène de séduction, très intrigante, qui ouvre le film, jusqu'à ce que le spectateur comprenne, tardivement, qu'il s'agit d'un jeu... Le film parvient à être toujours vraisemblable, notamment - et ce n'est pas si fréquent quand le héros est compositeur ! - dans les scènes musicales, auxquelles Henri Sauguet a prêté son concours. Les cinéphiles se disputent aujourd'hui pour savoir si Jeanson écrivit seul le scénario, ou s'il se contenta - comme c'est probable - de rédiger les dialogues sur une trame de Decoin. Autre curiosité historique : le film connut deux fins, l'une bonne, l'autre dramatique - cette dernière a paru circuler davantage. Quoi qu'il en soit, cette oeuvre rarement diffusée vaut le coup d'oeil. Aurélien Ferenczi

Année : 1947

Antérieurement en 2018
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 28 mars 2018 à 01:10-04:25 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. Critique : Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait. A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville. Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant. Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

Antérieurement en 2018
 

Nana

Télévision : 19 mars 2018 à 00:25-02:30 sur France 3

film : drame

Le comte Muffat fait la connaissance de Nana, jeune comédienne qui vit de ses charmes. Il devient son amant sans connaître ses conquêtes passées. Une grande beauté picturale mais une Nana aseptisée, loin du naturalisme cruel de Zola, réduite au simple emploi de cocotte. Critique : Film de Christian-Jaque (France/Italie, 1955). Scénario : Jean Ferry, Albert Valentin, Henri Jeanson et Christian-Jaque, d'après Emile Zola. 120 mn. Avec Martine Carol, Charles Boyer, Jacques Castelot. Genre : Comédie de moeurs. Au Théâtre des Variétés, le comte Muffat fait la connaissance de Nana, étincelante rousse qui se produit dans la troupe. Nana vit plus du commerce de ses charmes que de son métier de comédienne. Muffat s'éprend d'elle et devient son amant, sans savoir qu'elle a contribué à ruiner le banquier Steiner et accordé ses faveurs au duc de Vandeuvres. Ne cherchez pas ici la « Nana », fille née dans le peuple, marquée par son hérédité alcoolique (son père, Coupeau, sa mère, Gervaise Macquart) et par la dissolution du milieu dans lequel elle vit. L'adaptation fait de Nana une cocotte second Empire aimant le plaisir et l'argent, mais pas vraiment méchante. L'obsession de la chair, le rôle pourrisseur de la femme fatale ont été aseptisés. Nana est une femme légère qui affole les hommes. Et si elle provoque la déchéance de Muffat, on est loin du naturalisme cruel qu'avait retrouvé jadis Jean Renoir dans son film muet et de la fin tragique, horrible du roman. Cela dit, Nana de Christian-Jaque est un film d'une grande beauté picturale (qualité française des années 50), un écran somptueux sur lequel se détache Martine Carol, à l'apogée de son mythe.

Année : 1954

Antérieurement en 2017
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 5 décembre 2017 à 01:20-04:35 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. Critique : Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait. A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville. Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant. Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 5 décembre 2017 à 01:20-04:30 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. Critique : Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait. A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville. Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant. Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 27 octobre 2017 à 01:30-04:45 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. - Critique :

Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait.

A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville.

Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant.

Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 11 octobre 2017 à 00:20-03:35 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. - Critique :

Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait.

A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville.

Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant.

Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

De : Bertrand Tavernier

Avec : Bertrand Tavernier

Antérieurement en 2017
 

Voyage à travers le cinéma français

Télévision : 11 octobre 2017 à 00:20-03:30 sur Canal +

film : documentaire

Bertrand Tavernier conte sa vie de spectateur à travers les films qui l'ont marqué, de 1930 aux années 1970. Un régal. - Critique :

Bertrand Tavernier avait salué ses cinéastes hollywoodiens favoris — et égratigné quelques autres — dans deux livres-sommes, 50 Ans de cinéma américain (coécrit avec Jean-Pierre Coursodon, chez Omnibus) et Amis américains (Institut Lumière/Actes Sud). C'est par le documentaire qu'il rend un hommage tout aussi vibrant à ses « maîtres » français. Un exercice d'admiration qui est, aussi, un autoportrait.

A la manière des films de Martin Scorsese (Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, Mon voyage en Italie), il revisite quatre décennies de films, de 1930 aux années 1970, à travers sa propre vie de spectateur et d'homme. Depuis sa première émotion de spectateur, à 6 ans, dans un sanatorium (devant Dernier Atout, de Becker) jusqu'à ses débuts derrière la caméra grâce à Claude Sautet, en passant par ses années d'attaché de presse pour Claude Chabrol, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Melville.

Son Voyage à travers le cinéma français repose sur le principe du marabout-bout-de-ficelle. De Jacques Becker, il passe à Jean Renoir (le premier fut l'assistant du second), de Renoir à Jean Gabin (qui tourna sous sa direction La Grande Illusion, puis French Cancan)... Il n'oublie pas les musiciens du septième art (beau chapitre sur Maurice Jaubert, le compositeur de L'Atalante et du Jour se lève, lire ci-contre) et, à côté de grand noms incontestés (Duvivier, Bresson...), n'hésite pas à honorer les trouvailles visuelles d'artisans oubliés comme Jean Sacha. Les nombreux extraits de films sont entrecoupés d'archives savoureuses : l'interview où le scénariste Henri Jeanson fait mine d'oublier le nom de Marcel Carné, qu'il haïssait, est un grand moment d'humour vachard. Et les commentaires de Tavernier sont un régal, qu'il multiplie les anecdotes avec un sourire gourmand ou délivre une captivante leçon de mise en scène. Son enthousiasme est communicatif et (presque toujours) convaincant.

Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... — Samuel Douhaire

Année : 2016

De : Bertrand Tavernier

Avec : Bertrand Tavernier