Dominique Valadié : passages TV et dernières sorties Netflix

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Dominique Valadié.

Créer mon compte

Aujourd'hui
 

Le Livre des solutions

Télévision : mardi 16 avril à 10:18-11:59 sur Canal +

film : comédie dramatique

Après la décision de sa production d'arrêter le tournage de son film, Marc, un réalisateur, décide de se rendre avec toute son équipe chez sa tante Denise, dans les Cévennes, où il espère pouvoir terminer le tournage. Très inspiré, il se lance dans l'écriture d'un livre particulier, le "Livre des solutions" qui lui tenait à coeur depuis longtemps, mais qu'il avait dû interrompre au titre faute d'inspiration. A présent, les idées fusent dans sa tête, et il veut toutes les intégrer à l'ouvrage. Le livre propose des conseils pratiques pour résoudre tous les problèmes, ce qui lui serait utile dans sa situation. - Critique : Au départ, la seule solution, c’est la fuite. Marc, cinéaste connu car il a « tourné une pub avec George Clooney », s’échappe de la réunion où de gros investisseurs lui annoncent n’avoir rien compris à la première mouture de son prochain film. Même son producteur de toujours — « le traître ! » — se range du côté de l’ennemi. Mise en place du « plan B » : aidé de sa monteuse et de sa directrice de production, Marc embarque ses images et son matériel de montage, direction les Cévennes, dans la maison en pleine campagne de sa tante Denise. Une fois au vert, ce bipolaire qui se sent « triste le matin et manipulé l’après-midi » préfère obéir à la moindre idée farfelue qui lui traverse l’esprit (il y a de quoi faire, jour et nuit) pour éviter de visionner son film, en retarder l’aboutissement. Il se lance dans la rédaction d’un guide pratique de la création, use et abuse de la patience de sa petite équipe en mettant en œuvre la parenthèse qui suit son premier précepte, « Démarre ton projet (fais ce que tu veux) », avec, entre autres, l’achat d’une maison en ruine, le remontage de son film à l’envers et une double fixette sur Sting et le PDG de l’enseigne Super U ! Autoportrait aussi narcissique qu’attendrissant L’autofiction est un genre cinématographique en soi, avec de grands noms, ces derniers temps, qui sont repartis à l’enfance de leur art (Steven Spielberg, James Gray) ou ont revendiqué leur éternelle jeunesse (Nanni Moretti). Michel Gondry, évidemment, fabrique un sous-genre rien qu’à lui : l’autoportrait grinçant, aussi narcissique qu’attendrissant, entre angoisse existentielle la plus noire et superbes copeaux de fantaisie. Avec Gondry, inutile de remonter à la source de l’enfance, puisqu’il ne l’a jamais quittée, comme en témoigne une voix off pleine d’autodérision où Marc désamorce ses colères d’enfant gâté et ses excès de vanité de grand créateur. Chaque détail compte quand on est génial ou complètement timbré (est-ce la même chose ?) : un panneau routier qui indique le nom d’un bled extrêmement approprié pour prendre du recul — « Trèves 11 kilomètres » — comme un simple trou qui transforme une feuille d’arbre en monocle ou en objectif photographique naturel. Le film regorge, ainsi, de trouvailles maniaques et dépressives, à l’image de son héros. Pour un tel projet miroir, il fallait un interprète hors norme, un alter ego qui, lui aussi, embrasse séduction gamine, survoltage colérique et zones de dépression. Pierre Niney, regard fixe ou totalement allumé par l’inspiration, se fond, à merveille, dans cet emploi de double de Gondry, hurlant à la mort « Du scooooootch !!!!!! », pleurant sous la pluie ou dirigeant un orchestre, sans partition, juste avec les mouvements de son corps gracile et nerveux. Il est hilarant, il est à gifler, il est formidable. Autour de lui, compréhensives ou consternées, Blanche Gardin et Frankie Wallach sont parfaites en alliées quasiment inusables. Et puis il y a Françoise Lebrun : quelle douce idée de la part du cinéaste d’avoir choisi pour incarner sa (vraie) tante chérie cette comédienne devenue un tel corps de douceur, bien des années après sa collaboration avec Jean Eustache. La fin ? Une autre manière, pilule naturelle du bonheur, d’engendrer, et une toute dernière image, qui pourrait lier Michel Gondry à Quentin Dupieux, démontrant à quel point un artiste, aussi difficile soit-il, finit par se consumer. Par se dissoudre dans son œuvre.

Année : 2023

Avec : Blanche Gardin, Camille Rutherford, Christian Prat, Dominique Valadié, Frankie Wallach, Françoise Lebrun, Martin Alex, Mourad Boudaoud, Pierre Niney, Sacha Bourdo, Sting, Vincent Elbaz

Récemment en avril
 

Le Livre des solutions

Télévision : 6 avril à 22:30-00:11 sur Canal +

film : comédie dramatique

Après la décision de sa production d'arrêter le tournage de son film, Marc, un réalisateur, décide de se rendre avec toute son équipe chez sa tante Denise, dans les Cévennes, où il espère pouvoir terminer le tournage. Très inspiré, il se lance dans l'écriture d'un livre particulier, le "Livre des solutions" qui lui tenait à coeur depuis longtemps, mais qu'il avait dû interrompre au titre faute d'inspiration. A présent, les idées fusent dans sa tête, et il veut toutes les intégrer à l'ouvrage. Le livre propose des conseils pratiques pour résoudre tous les problèmes, ce qui lui serait utile dans sa situation. - Critique : Au départ, la seule solution, c’est la fuite. Marc, cinéaste connu car il a « tourné une pub avec George Clooney », s’échappe de la réunion où de gros investisseurs lui annoncent n’avoir rien compris à la première mouture de son prochain film. Même son producteur de toujours — « le traître ! » — se range du côté de l’ennemi. Mise en place du « plan B » : aidé de sa monteuse et de sa directrice de production, Marc embarque ses images et son matériel de montage, direction les Cévennes, dans la maison en pleine campagne de sa tante Denise. Une fois au vert, ce bipolaire qui se sent « triste le matin et manipulé l’après-midi » préfère obéir à la moindre idée farfelue qui lui traverse l’esprit (il y a de quoi faire, jour et nuit) pour éviter de visionner son film, en retarder l’aboutissement. Il se lance dans la rédaction d’un guide pratique de la création, use et abuse de la patience de sa petite équipe en mettant en œuvre la parenthèse qui suit son premier précepte, « Démarre ton projet (fais ce que tu veux) », avec, entre autres, l’achat d’une maison en ruine, le remontage de son film à l’envers et une double fixette sur Sting et le PDG de l’enseigne Super U ! Autoportrait aussi narcissique qu’attendrissant L’autofiction est un genre cinématographique en soi, avec de grands noms, ces derniers temps, qui sont repartis à l’enfance de leur art (Steven Spielberg, James Gray) ou ont revendiqué leur éternelle jeunesse (Nanni Moretti). Michel Gondry, évidemment, fabrique un sous-genre rien qu’à lui : l’autoportrait grinçant, aussi narcissique qu’attendrissant, entre angoisse existentielle la plus noire et superbes copeaux de fantaisie. Avec Gondry, inutile de remonter à la source de l’enfance, puisqu’il ne l’a jamais quittée, comme en témoigne une voix off pleine d’autodérision où Marc désamorce ses colères d’enfant gâté et ses excès de vanité de grand créateur. Chaque détail compte quand on est génial ou complètement timbré (est-ce la même chose ?) : un panneau routier qui indique le nom d’un bled extrêmement approprié pour prendre du recul — « Trèves 11 kilomètres » — comme un simple trou qui transforme une feuille d’arbre en monocle ou en objectif photographique naturel. Le film regorge, ainsi, de trouvailles maniaques et dépressives, à l’image de son héros. Pour un tel projet miroir, il fallait un interprète hors norme, un alter ego qui, lui aussi, embrasse séduction gamine, survoltage colérique et zones de dépression. Pierre Niney, regard fixe ou totalement allumé par l’inspiration, se fond, à merveille, dans cet emploi de double de Gondry, hurlant à la mort « Du scooooootch !!!!!! », pleurant sous la pluie ou dirigeant un orchestre, sans partition, juste avec les mouvements de son corps gracile et nerveux. Il est hilarant, il est à gifler, il est formidable. Autour de lui, compréhensives ou consternées, Blanche Gardin et Frankie Wallach sont parfaites en alliées quasiment inusables. Et puis il y a Françoise Lebrun : quelle douce idée de la part du cinéaste d’avoir choisi pour incarner sa (vraie) tante chérie cette comédienne devenue un tel corps de douceur, bien des années après sa collaboration avec Jean Eustache. La fin ? Une autre manière, pilule naturelle du bonheur, d’engendrer, et une toute dernière image, qui pourrait lier Michel Gondry à Quentin Dupieux, démontrant à quel point un artiste, aussi difficile soit-il, finit par se consumer. Par se dissoudre dans son œuvre.

Année : 2023

Avec : Blanche Gardin, Camille Rutherford, Christian Prat, Dominique Valadié, Frankie Wallach, Françoise Lebrun, Martin Alex, Mourad Boudaoud, Pierre Niney, Sacha Bourdo, Sting, Vincent Elbaz

Récemment en avril
 

Le Livre des solutions

Télévision : 5 avril à 16:39-18:19 sur Canal +

film : comédie dramatique

Après la décision de sa production d'arrêter le tournage de son film, Marc, un réalisateur, décide de se rendre avec toute son équipe chez sa tante Denise, dans les Cévennes, où il espère pouvoir terminer le tournage. Très inspiré, il se lance dans l'écriture d'un livre particulier, le "Livre des solutions" qui lui tenait à coeur depuis longtemps, mais qu'il avait dû interrompre au titre faute d'inspiration. A présent, les idées fusent dans sa tête, et il veut toutes les intégrer à l'ouvrage. Le livre propose des conseils pratiques pour résoudre tous les problèmes, ce qui lui serait utile dans sa situation. - Critique : Au départ, la seule solution, c’est la fuite. Marc, cinéaste connu car il a « tourné une pub avec George Clooney », s’échappe de la réunion où de gros investisseurs lui annoncent n’avoir rien compris à la première mouture de son prochain film. Même son producteur de toujours — « le traître ! » — se range du côté de l’ennemi. Mise en place du « plan B » : aidé de sa monteuse et de sa directrice de production, Marc embarque ses images et son matériel de montage, direction les Cévennes, dans la maison en pleine campagne de sa tante Denise. Une fois au vert, ce bipolaire qui se sent « triste le matin et manipulé l’après-midi » préfère obéir à la moindre idée farfelue qui lui traverse l’esprit (il y a de quoi faire, jour et nuit) pour éviter de visionner son film, en retarder l’aboutissement. Il se lance dans la rédaction d’un guide pratique de la création, use et abuse de la patience de sa petite équipe en mettant en œuvre la parenthèse qui suit son premier précepte, « Démarre ton projet (fais ce que tu veux) », avec, entre autres, l’achat d’une maison en ruine, le remontage de son film à l’envers et une double fixette sur Sting et le PDG de l’enseigne Super U ! Autoportrait aussi narcissique qu’attendrissant L’autofiction est un genre cinématographique en soi, avec de grands noms, ces derniers temps, qui sont repartis à l’enfance de leur art (Steven Spielberg, James Gray) ou ont revendiqué leur éternelle jeunesse (Nanni Moretti). Michel Gondry, évidemment, fabrique un sous-genre rien qu’à lui : l’autoportrait grinçant, aussi narcissique qu’attendrissant, entre angoisse existentielle la plus noire et superbes copeaux de fantaisie. Avec Gondry, inutile de remonter à la source de l’enfance, puisqu’il ne l’a jamais quittée, comme en témoigne une voix off pleine d’autodérision où Marc désamorce ses colères d’enfant gâté et ses excès de vanité de grand créateur. Chaque détail compte quand on est génial ou complètement timbré (est-ce la même chose ?) : un panneau routier qui indique le nom d’un bled extrêmement approprié pour prendre du recul — « Trèves 11 kilomètres » — comme un simple trou qui transforme une feuille d’arbre en monocle ou en objectif photographique naturel. Le film regorge, ainsi, de trouvailles maniaques et dépressives, à l’image de son héros. Pour un tel projet miroir, il fallait un interprète hors norme, un alter ego qui, lui aussi, embrasse séduction gamine, survoltage colérique et zones de dépression. Pierre Niney, regard fixe ou totalement allumé par l’inspiration, se fond, à merveille, dans cet emploi de double de Gondry, hurlant à la mort « Du scooooootch !!!!!! », pleurant sous la pluie ou dirigeant un orchestre, sans partition, juste avec les mouvements de son corps gracile et nerveux. Il est hilarant, il est à gifler, il est formidable. Autour de lui, compréhensives ou consternées, Blanche Gardin et Frankie Wallach sont parfaites en alliées quasiment inusables. Et puis il y a Françoise Lebrun : quelle douce idée de la part du cinéaste d’avoir choisi pour incarner sa (vraie) tante chérie cette comédienne devenue un tel corps de douceur, bien des années après sa collaboration avec Jean Eustache. La fin ? Une autre manière, pilule naturelle du bonheur, d’engendrer, et une toute dernière image, qui pourrait lier Michel Gondry à Quentin Dupieux, démontrant à quel point un artiste, aussi difficile soit-il, finit par se consumer. Par se dissoudre dans son œuvre.

Année : 2023

Avec : Blanche Gardin, Camille Rutherford, Christian Prat, Dominique Valadié, Frankie Wallach, Françoise Lebrun, Martin Alex, Mourad Boudaoud, Pierre Niney, Sacha Bourdo, Sting, Vincent Elbaz

Récemment en avril
 

Le Livre des solutions

Télévision : 2 avril à 01:09-02:49 sur Canal +

film : comédie dramatique

Après la décision de sa production d'arrêter le tournage de son film, Marc, un réalisateur, décide de se rendre avec toute son équipe chez sa tante Denise, dans les Cévennes, où il espère pouvoir terminer le tournage. Très inspiré, il se lance dans l'écriture d'un livre particulier, le "Livre des solutions" qui lui tenait à coeur depuis longtemps, mais qu'il avait dû interrompre au titre faute d'inspiration. A présent, les idées fusent dans sa tête, et il veut toutes les intégrer à l'ouvrage. Le livre propose des conseils pratiques pour résoudre tous les problèmes, ce qui lui serait utile dans sa situation. - Critique : Au départ, la seule solution, c’est la fuite. Marc, cinéaste connu car il a « tourné une pub avec George Clooney », s’échappe de la réunion où de gros investisseurs lui annoncent n’avoir rien compris à la première mouture de son prochain film. Même son producteur de toujours — « le traître ! » — se range du côté de l’ennemi. Mise en place du « plan B » : aidé de sa monteuse et de sa directrice de production, Marc embarque ses images et son matériel de montage, direction les Cévennes, dans la maison en pleine campagne de sa tante Denise. Une fois au vert, ce bipolaire qui se sent « triste le matin et manipulé l’après-midi » préfère obéir à la moindre idée farfelue qui lui traverse l’esprit (il y a de quoi faire, jour et nuit) pour éviter de visionner son film, en retarder l’aboutissement. Il se lance dans la rédaction d’un guide pratique de la création, use et abuse de la patience de sa petite équipe en mettant en œuvre la parenthèse qui suit son premier précepte, « Démarre ton projet (fais ce que tu veux) », avec, entre autres, l’achat d’une maison en ruine, le remontage de son film à l’envers et une double fixette sur Sting et le PDG de l’enseigne Super U ! Autoportrait aussi narcissique qu’attendrissant L’autofiction est un genre cinématographique en soi, avec de grands noms, ces derniers temps, qui sont repartis à l’enfance de leur art (Steven Spielberg, James Gray) ou ont revendiqué leur éternelle jeunesse (Nanni Moretti). Michel Gondry, évidemment, fabrique un sous-genre rien qu’à lui : l’autoportrait grinçant, aussi narcissique qu’attendrissant, entre angoisse existentielle la plus noire et superbes copeaux de fantaisie. Avec Gondry, inutile de remonter à la source de l’enfance, puisqu’il ne l’a jamais quittée, comme en témoigne une voix off pleine d’autodérision où Marc désamorce ses colères d’enfant gâté et ses excès de vanité de grand créateur. Chaque détail compte quand on est génial ou complètement timbré (est-ce la même chose ?) : un panneau routier qui indique le nom d’un bled extrêmement approprié pour prendre du recul — « Trèves 11 kilomètres » — comme un simple trou qui transforme une feuille d’arbre en monocle ou en objectif photographique naturel. Le film regorge, ainsi, de trouvailles maniaques et dépressives, à l’image de son héros. Pour un tel projet miroir, il fallait un interprète hors norme, un alter ego qui, lui aussi, embrasse séduction gamine, survoltage colérique et zones de dépression. Pierre Niney, regard fixe ou totalement allumé par l’inspiration, se fond, à merveille, dans cet emploi de double de Gondry, hurlant à la mort « Du scooooootch !!!!!! », pleurant sous la pluie ou dirigeant un orchestre, sans partition, juste avec les mouvements de son corps gracile et nerveux. Il est hilarant, il est à gifler, il est formidable. Autour de lui, compréhensives ou consternées, Blanche Gardin et Frankie Wallach sont parfaites en alliées quasiment inusables. Et puis il y a Françoise Lebrun : quelle douce idée de la part du cinéaste d’avoir choisi pour incarner sa (vraie) tante chérie cette comédienne devenue un tel corps de douceur, bien des années après sa collaboration avec Jean Eustache. La fin ? Une autre manière, pilule naturelle du bonheur, d’engendrer, et une toute dernière image, qui pourrait lier Michel Gondry à Quentin Dupieux, démontrant à quel point un artiste, aussi difficile soit-il, finit par se consumer. Par se dissoudre dans son œuvre.

Année : 2023

Avec : Blanche Gardin, Camille Rutherford, Christian Prat, Dominique Valadié, Frankie Wallach, Françoise Lebrun, Martin Alex, Mourad Boudaoud, Pierre Niney, Sacha Bourdo, Sting, Vincent Elbaz

Récemment en avril
 

Le Livre des solutions

Télévision : 2 avril à 01:05-02:46 sur Canal +

film : comédie dramatique

Après la décision de sa production d'arrêter le tournage de son film, Marc, un réalisateur, décide de se rendre avec toute son équipe chez sa tante Denise, dans les Cévennes, où il espère pouvoir terminer le tournage. Très inspiré, il se lance dans l'écriture d'un livre particulier, le "Livre des solutions" qui lui tenait à coeur depuis longtemps, mais qu'il avait dû interrompre au titre faute d'inspiration. A présent, les idées fusent dans sa tête, et il veut toutes les intégrer à l'ouvrage. Le livre propose des conseils pratiques pour résoudre tous les problèmes, ce qui lui serait utile dans sa situation. - Critique : Au départ, la seule solution, c’est la fuite. Marc, cinéaste connu car il a « tourné une pub avec George Clooney », s’échappe de la réunion où de gros investisseurs lui annoncent n’avoir rien compris à la première mouture de son prochain film. Même son producteur de toujours — « le traître ! » — se range du côté de l’ennemi. Mise en place du « plan B » : aidé de sa monteuse et de sa directrice de production, Marc embarque ses images et son matériel de montage, direction les Cévennes, dans la maison en pleine campagne de sa tante Denise. Une fois au vert, ce bipolaire qui se sent « triste le matin et manipulé l’après-midi » préfère obéir à la moindre idée farfelue qui lui traverse l’esprit (il y a de quoi faire, jour et nuit) pour éviter de visionner son film, en retarder l’aboutissement. Il se lance dans la rédaction d’un guide pratique de la création, use et abuse de la patience de sa petite équipe en mettant en œuvre la parenthèse qui suit son premier précepte, « Démarre ton projet (fais ce que tu veux) », avec, entre autres, l’achat d’une maison en ruine, le remontage de son film à l’envers et une double fixette sur Sting et le PDG de l’enseigne Super U ! Autoportrait aussi narcissique qu’attendrissant L’autofiction est un genre cinématographique en soi, avec de grands noms, ces derniers temps, qui sont repartis à l’enfance de leur art (Steven Spielberg, James Gray) ou ont revendiqué leur éternelle jeunesse (Nanni Moretti). Michel Gondry, évidemment, fabrique un sous-genre rien qu’à lui : l’autoportrait grinçant, aussi narcissique qu’attendrissant, entre angoisse existentielle la plus noire et superbes copeaux de fantaisie. Avec Gondry, inutile de remonter à la source de l’enfance, puisqu’il ne l’a jamais quittée, comme en témoigne une voix off pleine d’autodérision où Marc désamorce ses colères d’enfant gâté et ses excès de vanité de grand créateur. Chaque détail compte quand on est génial ou complètement timbré (est-ce la même chose ?) : un panneau routier qui indique le nom d’un bled extrêmement approprié pour prendre du recul — « Trèves 11 kilomètres » — comme un simple trou qui transforme une feuille d’arbre en monocle ou en objectif photographique naturel. Le film regorge, ainsi, de trouvailles maniaques et dépressives, à l’image de son héros. Pour un tel projet miroir, il fallait un interprète hors norme, un alter ego qui, lui aussi, embrasse séduction gamine, survoltage colérique et zones de dépression. Pierre Niney, regard fixe ou totalement allumé par l’inspiration, se fond, à merveille, dans cet emploi de double de Gondry, hurlant à la mort « Du scooooootch !!!!!! », pleurant sous la pluie ou dirigeant un orchestre, sans partition, juste avec les mouvements de son corps gracile et nerveux. Il est hilarant, il est à gifler, il est formidable. Autour de lui, compréhensives ou consternées, Blanche Gardin et Frankie Wallach sont parfaites en alliées quasiment inusables. Et puis il y a Françoise Lebrun : quelle douce idée de la part du cinéaste d’avoir choisi pour incarner sa (vraie) tante chérie cette comédienne devenue un tel corps de douceur, bien des années après sa collaboration avec Jean Eustache. La fin ? Une autre manière, pilule naturelle du bonheur, d’engendrer, et une toute dernière image, qui pourrait lier Michel Gondry à Quentin Dupieux, démontrant à quel point un artiste, aussi difficile soit-il, finit par se consumer. Par se dissoudre dans son œuvre.

Année : 2023

Avec : Blanche Gardin, Camille Rutherford, Christian Prat, Dominique Valadié, Frankie Wallach, Françoise Lebrun, Martin Alex, Mourad Boudaoud, Pierre Niney, Sacha Bourdo, Sting, Vincent Elbaz

Récemment en mars
 

Premières vacances

Netflix : 2 mars

Marion et Ben, deux trentenaires se rencontrent par hasard, pardon : par Tinder, et tombent miraculeusement amoureux. Ils décident très vite de partir en vacances ensemble pour couronner leur début d’histoire idyllique… Mais ce séjour va en fait révéler leurs différences et virer au cauchemar.

De : Patrick Cassir

Avec : Camille Chamoux, Jonathan Cohen, Camille Cottin, Jérémie Elkaïm, Vincent Dedienne, Dominique Valadié, Svetlana Gergova

Récemment en janvier
 

Premières vacances

Netflix : 7 janvier

Marion et Ben, deux trentenaires se rencontrent par hasard, pardon : par Tinder, et tombent miraculeusement amoureux. Ils décident très vite de partir en vacances ensemble pour couronner leur début d’histoire idyllique… Mais ce séjour va en fait révéler leurs différences et virer au cauchemar.

De : Patrick Cassir

Avec : Camille Chamoux, Jonathan Cohen, Camille Cottin, Jérémie Elkaïm, Vincent Dedienne, Dominique Valadié, Svetlana Gergova