Cristina Alfaiate : passages TV

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Cristina Alfaiate.

Créer mon compte

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 3 : l'enchanté

Télévision : 12 juillet 2018 à 02:45-05:00 sur Arte

film : comédie dramatique

Ce troisième volet de la fresque portugaise met en lumière l’élevage de pinsons à domicile en vue de compétitions de chants aussi passionnées qu’implacables. Encore une diversion à la crise, sujet de départ. Et le dévoilement d’un monde parallèle, impossible à oublier. Critique : On a déjà dit la singularité extrême de cet ample « feuilleton » signé Miguel Gomes (Tabou), entre documentaire, fiction et mythologie. Le troisième volet, conclusif mais autonome, met en lumière une activité insolite : l'élevage de pinsons, à domicile, par des prolétaires (et chômeurs) portugais, en vue de compétitions de chants aussi passionnées qu'implacables. La communauté et ses rites inspirent au cinéaste maintes trouvailles formelles, facétieuses, poétiques, autour de ce chant d'oiseau et de sa structure récurrente. Encore une diversion à la crise — sujet de départ du film. Et le dévoilement d'un monde parallèle, impossible à oublier. — L.G. Volume 1, L'Inquiet, et volume 2, Le Désolé : en salles (critiques sur Télérama.fr).

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Carloto Cotta, Américo Silva, Guo Jing Jing, Amar Bounachada, Lionel Franc, Elvis Barrientos, Hervés Diasnas

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 3 : l'enchanté

Télévision : 12 juillet 2018 à 02:35-05:00 sur Arte

film : comédie dramatique

Ce troisième volet de la fresque portugaise met en lumière l’élevage de pinsons à domicile en vue de compétitions de chants aussi passionnées qu’implacables. Encore une diversion à la crise, sujet de départ. Et le dévoilement d’un monde parallèle, impossible à oublier. Critique : | Genre : fresque extravagante. La crise ? Une convention veut qu’elle inspire des œuvres réalistes, sérieuses, sombres, ajoutant du désespoir à la sinistrose. Miguel Gomes (auteur du spendide Tabou, en 2012) propose, à son tour, un portrait du peuple portugais éprouvé, appauvri par les politiques d’austérité. Mais pour lui, ce sujet de société appelle, au contraire, des ressources de fantaisie, de facéties et de douceur. Alors c’est le grand jeu. La frontière entre documentaire et fiction explose d’emblée. La hiérarchie entre haute et pop culture cède. Les incessantes références aux contes des Mille et Une Nuits (auxquels le cinéaste emprunte leur structure) côtoient des tubes de variété internationale d’une ringardise émouvante. Les voix off le disputent aux textes en surimpression. Les mêmes acteurs jouent plusieurs rôles successivement, parfois du sexe opposé. Selon les sketchs et les histoires, on est un peu chez Pasolini, Godard ou Varda, chez Manoel de Oliveira ou Apichatpong Weerasethakul, auquel Miguel Gomes « emprunte » son chef opérateur. Mais un signe ne trompe pas : la qualité du regard de Miguel Gomes lorsqu’il délaisse, un instant, son foisonnement baroque pour revenir à la modestie du témoignage face caméra. Le grand voyage contrasté que constitue Les Mille et Une Nuits donne la sensation de faire de vraies rencontres, apiculteurs en détresse ou chômeurs éleveurs de pinsons… Mais de faire aussi le plein de fables, de rêveries et de chimères : autant de subterfuges mis à la disposition de chacun pour réenchanter en douce le quotidien.

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Carloto Cotta, Américo Silva, Guo Jing Jing, Amar Bounachada, Lionel Franc, Elvis Barrientos, Hervés Diasnas

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 2 : le désolé

Télévision : 12 juillet 2018 à 00:35-02:45 sur Arte

film : comédie dramatique

Deux grands morceaux de bravoure illuminent ce deuxième volet de la fresque sur le Portugal contemporain. Le procès loufoque, sous les étoiles, de toute une société. Et le portrait bouleversant de vieux amants à la dérive, sur fond de tubes des années 80. Critique : Le premier volume se terminait par l'implosion d'une baleine échouée (l'Europe ?) et par le grand bain de mer salvateur d'un peuple déjà lessivé par la crise. Mais il est possible de plonger directement dans ce deuxième volet sans rien savoir du tout. Comme certains proustiens recommandent aux profanes de commencer La Recherche non par le début, mais par La Prisonnière, on suggère même, à qui aurait manqué l'épisode 1 des Mille et Une Nuits, de voir d'abord celui-ci : Le Désolé. Il compte deux grands morceaux de bravoure, deux chapitres parmi les plus fous de cette fresque chatoyante sur le Portugal contemporain. Au bout d'une demi-heure s'ouvre un procès inédit, à ciel ouvert, sous les étoiles, en présence de Lisboètes ordinaires, mais aussi de créatures chimériques. Peu à peu, les auditions des plaignants, des accusés et des témoins dessinent une chaîne inextricable de responsabilités. La culpabilité des uns tombe. L'innocence des autres devient douteuse. Tout le monde est à condamner, chacun mérite d'être pardonné... Le capitalisme et l'avidité qu'il favorise sont finalement les seules causes irréfutables de nos maux : voilà une vérité souvent entendue, mais rarement exprimée avec cette fantaisie de démiurge, engendrant tout un monde à partir d'une querelle de voisinage. Autre univers transfiguré par l'imaginaire : une cité HLM engourdie par le chômage et l'austérité. Certains habitants apparaissent dans une histoire très courte, une anecdote, presque un gag. D'autres suggèrent tout un roman. Comme ce couple au bord de la vieillesse, d'anciens amants passionnés, on le devine, se laissant glisser vers le néant entre tabagisme forcené, désoeuvrement mélancolique et tubes des années 1980. Ces ruines de bonheur, entrevues à travers la fumée, rappellent Tabou, précédent film de Miguel Gomes, dont on retrouve une actrice, Teresa Madruga. La surprise vient, cette fois, d'un petit chien — mais oui. Ange gardien des naufragés de l'immeuble, lien social à lui tout seul, dépositaire de la mémoire des lieux, il dialogue avec son propre fantôme entre deux services rendus aux humains... A l'anémie de la crise, Les Mille et Une Nuits oppose un animisme malicieux et bienfaisant.— Louis Guichard

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Chico Chapas, Luísa Cruz, Pedro Caldas, Gonçalo Waddington, Margarida Carpinteiro, Carla Maciel, Carloto Cotta

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 2 : le désolé

Télévision : 12 juillet 2018 à 00:30-02:35 sur Arte

film : comédie dramatique

Deux grands morceaux de bravoure illuminent ce deuxième volet de la fresque sur le Portugal contemporain. Le procès loufoque, sous les étoiles, de toute une société. Et le portrait bouleversant de vieux amants à la dérive, sur fond de tubes des années 80. Critique : | Genre : fresque extravagante. La crise ? Une convention veut qu’elle inspire des œuvres réalistes, sérieuses, sombres, ajoutant du désespoir à la sinistrose. Miguel Gomes (auteur du spendide Tabou, en 2012) propose, à son tour, un portrait du peuple portugais éprouvé, appauvri par les politiques d’austérité. Mais pour lui, ce sujet de société appelle, au contraire, des ressources de fantaisie, de facéties et de douceur. Alors c’est le grand jeu. La frontière entre documentaire et fiction explose d’emblée. La hiérarchie entre haute et pop culture cède. Les incessantes références aux contes des Mille et Une Nuits (auxquels le cinéaste emprunte leur structure) côtoient des tubes de variété internationale d’une ringardise émouvante. Les voix off le disputent aux textes en surimpression. Les mêmes acteurs jouent plusieurs rôles successivement, parfois du sexe opposé. Selon les sketchs et les histoires, on est un peu chez Pasolini, Godard ou Varda, chez Manoel de Oliveira ou Apichatpong Weerasethakul, auquel Miguel Gomes « emprunte » son chef opérateur. Mais un signe ne trompe pas : la qualité du regard de Miguel Gomes lorsqu’il délaisse, un instant, son foisonnement baroque pour revenir à la modestie du témoignage face caméra. Le grand voyage contrasté que constitue Les Mille et Une Nuits donne la sensation de faire de vraies rencontres, apiculteurs en détresse ou chômeurs éleveurs de pinsons… Mais de faire aussi le plein de fables, de rêveries et de chimères : autant de subterfuges mis à la disposition de chacun pour réenchanter en douce le quotidien.

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Chico Chapas, Luísa Cruz, Pedro Caldas, Gonçalo Waddington, Margarida Carpinteiro, Carla Maciel, Carloto Cotta

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 1 : l'inquiet

Télévision : 11 juillet 2018 à 22:30-00:35 sur Arte

film : comédie dramatique

Premier volet d’une fresque extravagante, entre documentaire, fiction et mythes, sur le Portugal en crise. Mille et une histoires imprévisibles, racontées par le réalisateur inspiré et malicieux de "Tabou". Critique : Impossible d'oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc volup­­tueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant. Le responsable de ce prodige, Miguel Gomes, aurait pu surfer sur son joli succès international. Signer une production plus luxueuse. Or il a préféré tourner trois longs métrages pour le prix d'un et envoyer un bataillon d'enquêteurs aux quatre coins de son pays. Bref, ne rien faire comme les autres cinéastes en vue. Son film-fleuve, qui arrive en salles par épisodes, nous sort de toutes les manière banales de raconter, de penser et de regarder. La crise ? Une convention veut qu'elle inspire des oeuvres réalistes, sérieuses, sombres, ajoutant du désespoir à la sinistrose. Miguel Gomes propose un portrait du peuple portugais éprouvé, appauvri par les politiques d'austérité. Mais pour lui ce sujet de société appelle, au contraire, des ressources de fantaisie, de facéties et de douceur. Alors c'est le grand jeu. La frontière entre documentaire et fiction explose d'emblée. La hiérarchie entre haute et pop culture cède. Les incessantes références aux contes des Mille et Une Nuits (auxquels Miguel Gomes emprunte leur structure) côtoient des tubes de variété internationale d'une ringardise émouvante, Rod Stewart ou Lionel Ritchie. Les voix off le disputent aux textes en surimpression. Les mêmes acteurs jouent plusieurs rôles successivement, parfois du sexe opposé. Les histoires s'emboîtent, se répondent, se démultiplient. La ruine de l'apiculture à cause de l'invasion de guêpes chinoises et l'agonie des chantiers navals, deux sujets finement entrelacés, donnent la note inaugurale. Miguel Gomes sait tout de suite insuffler, dans des faits anxiogènes, l'imaginaire, le merveilleux et la cocasserie : détruire un nid de guêpes haut perché, en pleine nuit, relève, à l'écran, du feu d'artifice, et l'ouvrier lui-même se fantasme avec humour en MacGyver, héros d'une vieille série américaine. Puis c'est une Schéhérazade délicieusement anachronique qui entre en scène, porteuse d'une profusion de récits. Le premier rappelle la charge sexuelle et l'obscénité savante des vieux contes persans : il s'agit de l'impuissance et de la frigidité des décideurs de la finance européenne, pourtant implacables. Et ce jusqu'à l'intervention, à même leur anatomie, d'un sorcier vaudou... Selon les sketchs et les histoires, on est un peu chez Pasolini, Godard ou Varda, chez Manoel de Oliveira ou chez Apichatpong Weerasethakul, auquel Miguel Gomes « emprunte » son chef opérateur. Que des metteurs en scène ayant toujours échappé aux recettes de fabrication, mais aussi au supposé bon-sens-commun, antichambre des clichés. Ici, les femmes et les hommes, les vieux et les jeunes, les moches et les beaux, les humains et les animaux sont tous logés à la même enseigne. La nature, aussi, selon un panthéisme débridé. On ­verra, dans le volume 2, un petit chien banal, décrit comme un trésor de joliesse et d'intelligence, devenir l'âme d'une tour d'habitation désolée. Les stars du volume 3 seront des pinsons, élevés par des prolétaires passionnés, en vue de sidérantes compétitions de chant. Un signe ne trompe pas : la qualité du regard de Miguel Gomes lorsqu'il délaisse, un instant, son foisonnement baroque pour revenir à la modestie du témoignage face caméra. Dans ce volume 1, quelques suppliciés de la crise se racontent en plan fixe. Présentés par le cinéaste comme « des magnifiques », ils le deviennent en effet, question de lumière, d'écoute, de délicatesse. Cependant, ils énoncent des vérités terribles : « Un chômeur n'a pas envie d'aller à la plage, même quand il fait beau »... Le grand voyage contrasté que constitue Les Mille et Une Nuits est imprévisible, irrégulier, inégal bien sûr. Mais il faut s'embarquer dès ce premier épisode et reposer le pied à terre seulement à l'issue du troisième pour en mesurer l'ampleur et l'extravagance. Ces films donnent la sensation rare de voir au-delà des apparences et de faire de vraies rencontres. Mais aussi le plein de fables, de rêveries et de chimères : autant de subterfuges mis à la disposition de chacun pour réenchanter en douce le quotidien. — Louis Guichard

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Miguel Gomes, Maria Rueff, Bruno Bravo, Rogério Samora, Dinarte Branco, Américo Silva, Carloto Cotta, Miguel Gomes, Mariana Ricardo, Telmo Churro

Antérieurement en 2018
 

Les mille et une nuits, volume 1 : l'inquiet

Télévision : 11 juillet 2018 à 22:30-00:30 sur Arte

film : comédie dramatique

Premier volet d’une fresque extravagante, entre documentaire, fiction et mythes, sur le Portugal en crise. Mille et une histoires imprévisibles, racontées par le réalisateur inspiré et malicieux de "Tabou". Critique : | Genre : fresque extravagante. La crise ? Une convention veut qu’elle inspire des œuvres réalistes, sérieuses, sombres, ajoutant du désespoir à la sinistrose. Miguel Gomes (auteur du spendide Tabou, en 2012) propose, à son tour, un portrait du peuple portugais éprouvé, appauvri par les politiques d’austérité. Mais pour lui, ce sujet de société appelle, au contraire, des ressources de fantaisie, de facéties et de douceur. Alors c’est le grand jeu. La frontière entre documentaire et fiction explose d’emblée. La hiérarchie entre haute et pop culture cède. Les incessantes références aux contes des Mille et Une Nuits (auxquels le cinéaste emprunte leur structure) côtoient des tubes de variété internationale d’une ringardise émouvante. Les voix off le disputent aux textes en surimpression. Les mêmes acteurs jouent plusieurs rôles successivement, parfois du sexe opposé. Selon les sketchs et les histoires, on est un peu chez Pasolini, Godard ou Varda, chez Manoel de Oliveira ou Apichatpong Weerasethakul, auquel Miguel Gomes « emprunte » son chef opérateur. Mais un signe ne trompe pas : la qualité du regard de Miguel Gomes lorsqu’il délaisse, un instant, son foisonnement baroque pour revenir à la modestie du témoignage face caméra. Le grand voyage contrasté que constitue Les Mille et Une Nuits donne la sensation de faire de vraies rencontres, apiculteurs en détresse ou chômeurs éleveurs de pinsons… Mais de faire aussi le plein de fables, de rêveries et de chimères : autant de subterfuges mis à la disposition de chacun pour réenchanter en douce le quotidien.

Année : 2015

Avec : Miguel Gomes, Cristina Alfaiate, Miguel Gomes, Maria Rueff, Bruno Bravo, Rogério Samora, Dinarte Branco, Américo Silva, Carloto Cotta, Miguel Gomes, Mariana Ricardo, Telmo Churro