Richard Glatzer : passages TV et dernières sorties Netflix

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Antérieurement en 2023
 

The Father

Télévision : 14 mai 2023 à 21:10-22:45 sur France 2

film : drame

Anthony, 81 ans, vit dans son spacieux et confortable appartement londonien. Il est atteint de démence, et a fini par démotiver sa dernière soignante. Il oublie tout des évènements de sa vie passée, et il ne retrouve jamais sa montre à laquelle il tient tant et qu'il dépose pourtant toujours au même endroit. Sa fille Anne vient lui rendre visite et l'informe qu'elle a rencontré quelqu'un. Elle doit déménager à Paris pour vivre avec son nouveau compagnon. Le vieil homme accuse le coup. Le lendemain, il tombe sur Paul, qui semble vivre également dans l'appartement. Il est le mari de sa fille Anne, qui n'est plus la même femme... - Critique : Depuis qu’elle fascine les cinéastes, la maladie d’Alzheimer s’est vu administrer des traitements variés, allant du mélo romantique (N’oublie jamais, de Nick Cassavetes) au film d’horreur (Relic, de Natalie Erika James) en passant évidemment par le drame psychologique. Empathique portrait d’une femme de tête condamnée à la perdre précocement, Still Alice, de Richard Glatzer, valut ainsi à Julianne Moore l’Oscar de la meilleure actrice en 2015. Or le 25 avril dernier, la même statuette dorée est venue récompenser l’interprétation d’Anthony Hopkins dans le premier long métrage de Florian Zeller, tiré de sa pièce Le Père. Aux mêmes maux mimés, les mêmes honneurs ? En tout cas, contrairement au souvenir laissé par Still Alice, les atouts de The Father ne se limitent pas à la seule performance de sa star. Sous l’écume de la reconnaissance hollywoodienne — deux Oscars, dont celui du meilleur scénario adapté —, on découvre en effet une intrigante proposition de mise en scène. Avec l’aide de son coscénariste britannique, l’aguerri Christopher Hampton, Florian Zeller prend un parti pas si fréquent sur le grand écran (un comble) : se fier aux images. Ou plus exactement, et c’est de là que naît le trouble, nous amener progressivement à nous défier d’elles. La réussite de The Father, c’est qu’il ne parle pas d’Alzheimer, il le traduit. Les premières minutes, trompeuses, laissent craindre un drame familial ordinaire. Anne (Olivia Colman) rend visite à son père, Anthony (Hopkins donc), après qu’il a, une fois encore, congédié l’aide-soignante censée veiller sur son quotidien. Le vieil homme se justifie — l’indélicate lui aurait volé sa montre —, puis s’insurge : « Je n’ai besoin de personne ! » Dès qu’Anne retrouve l’obsédante tocante, planquée dans la cachette habituelle d’Anthony, on a compris : l’ancien ingénieur perd la mémoire. Autoritaire, cultivé, il donne encore le change et redouble d’efforts pour rester maître en son royaume, un grand appartement londonien au chic un peu daté. Confiné dans ce parfait décor bourgeois qui sent le studio de cinéma, le quasi-huis clos revêt une dimension étrangement factice dont Florian Zeller va savamment exploiter la plasticité. Comme au théâtre, où son univers a pu flirter avec Harold Pinter ou Nathalie Sarraute, il s’affranchit du réalisme : The Father fonctionne par bascules ou glissements successifs, jusqu’à tutoyer le fantastique. Un peu comme un rêve, où l’on sait qu’on est chez soi sans reconnaître les lieux pour autant. Olivia Colman et Anthony Hopkins impeccables Çà et là, des détails clochent. Un tableau qui a toujours surplombé la cheminée a soudain disparu, ne laissant qu’une tache sombre sur le mur. Des chaises colorées vues dans la salle d’attente du médecin s’empilent désormais dans l’entrée de l’appartement. Il y a plus effrayant que ce jeu des sept erreurs. Qui est cet homme, assis dans le canapé d’Anthony, assurant être son gendre ? Oui ou non, Anne est-elle divorcée et en partance pour Paris ? Cette nouvelle infirmière, Laura, n’est-elle pas le sosie de Lucy, la fille préférée ? D’abord d’une sagesse frôlant la neutralité télévisuelle, la réalisation s’enhardit à mesure qu’elle explore le labyrinthe mental de l’octogénaire. Lorsqu’il pique une colère glaçante — « Je vous enterrerai tous ! » —, la caméra se met à tourner avec lui autour du salon. Un travelling avant dans un couloir devient lourd de menace : de chaque pièce peut surgir un(e) inconnu(e) et la porte qui ouvrait hier sur le palier dissimule à présent un placard… Les temporalités se brouillent aussi, on peut surprendre une conversation avant le dîner et l’entendre se répéter, mot pour mot, à la fin. Tout cela resterait platement théorique sans les interprètes, impeccables sans exception. D’un haussement de sourcil, d’un sourire rougissant, Olivia Colman en raconte plus qu’en dix pages de dialogues. Chacun de ses frémissements trahit l’amour déçu d’une ex-petite fille, son sens du devoir et son habitude des humiliations paternelles. Par sa modestie, sa profondeur, elle laisse un champ immense au spectateur, et à son partenaire la part du lion et les grands numéros d’équilibriste. Anthony Hopkins, 83 ans, arrive ainsi en majesté, habité de ses fantômes, le médecin d’Elephant Man, le majordome corseté des Vestiges du jour, et le plus mémorable, bien sûr, Hannibal Lecter, génie du mal dans Le Silence des agneaux, ce cannibale qui lui colle à la peau. Il s’en dévêt magistralement, au-delà de la pudeur, poignante mise à nu qui le laisse en pyjama, homme-enfant inconsolable ne sachant plus l’heure qu’il est. Sa montre perdue à jamais.

Année : 2020

Avec : Adnan Kundi, Anthony Hopkins, Brian Rodger, Dharker Ayesha, Evie Wray, Imogen Poots, Mark Gatiss, Olivia Colman, Olivia Williams, Roman Zeller, Romulus Stoicescu, Rufus Sewell

Antérieurement en 2023
 

Still Alice

Netflix : 6 mai 2023

Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve.

De : Richard Glatzer, Wash Westmoreland

Avec : Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart, Kate Bosworth, Shane McRae, Hunter Parrish, Seth Gilliam

Antérieurement en 2019
 

Still Alice

Télévision : 25 février 2019 à 22:55-01:00 sur Chérie 25

Drame

Alice Howland a tout pour être heureuse. C'est une linguiste reconnue, entourée par un mari aimant et leurs trois enfants. Un jour où elle doit dîner avec son époux, Alice oublie complètement le rendez-vous et part courir. Plus tard, en pleine conférence, elle perd ses moyens et oublie le texte qu'elle doit prononcer. Alice décide de consulter, et le diagnostic est sans appel : elle est atteinte d'un Alzheimer précoce. Avec sa famille, cette femme dynamique décide de faire front et tente de profiter de chaque instant de lucidité...

Année : 2014

De : Richard Glatzer, Wash Westmoreland

Avec : Julianne Moore, Kate Bosworth, Shane McRae, Hunter Parrish, Alec Baldwin, Seth Gilliam, Kristen Stewart, Stephen Kunken, Erin Maya Darke, Daniel Gerroll

Antérieurement en 2019
 

Still Alice

Télévision : 21 février 2019 à 21:00-23:05 sur Chérie 25

Drame

Alice Howland a tout pour être heureuse. C'est une linguiste reconnue, entourée par un mari aimant et leurs trois enfants. Un jour où elle doit dîner avec son époux, Alice oublie complètement le rendez-vous et part courir. Plus tard, en pleine conférence, elle perd ses moyens et oublie le texte qu'elle doit prononcer. Alice décide de consulter, et le diagnostic est sans appel : elle est atteinte d'un Alzheimer précoce. Avec sa famille, cette femme dynamique décide de faire front et tente de profiter de chaque instant de lucidité...

Année : 2014

De : Richard Glatzer, Wash Westmoreland

Avec : Julianne Moore, Kate Bosworth, Shane McRae, Hunter Parrish, Alec Baldwin, Seth Gilliam, Kristen Stewart, Stephen Kunken, Erin Maya Darke, Daniel Gerroll

Antérieurement en 2018
 

Still Alice

Télévision : 1er mai 2018 à 14:30-16:10 sur La Chaîne Parlementaire

film : drame

Chronique d'une maladie d'Alzheimer frappant une universitaire spécialiste du cerveau... Mélodrame sobre et classique qui vaut surtout pour Julianne Moore. Critique : Bien éclairée et toujours aussi captivante, Julianne Moore rend au centuple aux réalisateurs de ce mélodrame l’attention admirative qu’ils lui portent, du premier au dernier plan. Loin des odieuses égocentriques qu’elle sait si bien jouer (voir Maps to the stars, de David Cronenberg), la voici en suppliciée d’un alzheimer précoce et galopant. Le film chronique au pas de charge toutes les étapes de la déchéance, des premiers trous de mémoire à la grande désorientation terminale. C’est une performance à oscar — que l’actrice a obtenu, enfin — mais en mieux : le jeu de Julianne Moore est souvent stylisé, euphémique, blanc comme on le dit d’une voix. Pour le reste, le film, essentiellement compassionnel, réserve peu de surprises. Sur les ravages d’une maladie incurable au sein d’une famille (Alec Baldwin, le mari occupé, Kristen Stewart, la fille rebelle), Still Alice se garde des terribles vérités égrenées par un Michael Haneke dans Amour. Une piste retient toutefois l’attention : il n’y a qu’une seule place auprès de la malade lors la dernière ligne droite. Et pas forcément pour qui l’on croyait.

Année : 2014

Avec : Julianne Moore, Kate Bosworth, Shane McRae, Hunter Parrish, Alec Baldwin, Seth Gilliam, Kristen Stewart, Stephen Kunken, Richard Glatzer, Wash Westmoreland, Ilan Eshkeri, Richard Glatzer, Wash Westmoreland, Lisa Genova, Erin Maya Darke, Daniel Gerroll