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Antérieurement en 2023
 

Impitoyable

Télévision : 2 octobre 2023 à 21:10-23:15 sur France 3

film : western

Après avoir été un impitoyable tueur, toujours entre deux verres, Bill Munny a raccroché ses colts pour l'amour d'une femme aujourd'hui disparue. Il élève péniblement des cochons dans un enclos boueux, avec pour seuls compagnons ses deux jeunes enfants. Bill reçoit un jour la visite de Schofield Kid, un apprenti desperado qui veut devenir le partenaire de cette légende vivante. Le Kid lui propose de partager les mille dollars offerts par des prostituées de Big Whiskey, une bourgade lointaine, pour l'élimination des deux cow-boys qui ont défiguré l'une d'entre elles. Munny finit par accepter la proposition et rend visite à son vieux complice, Ned Logan... - Critique : En le voyant se diriger, démarche chaloupée, vers son cheval et tenter en vain de mettre le pied à l'étrier, on se frotte les yeux. Incrédules. Après deux autres tentatives, et sans que le canasson ait rué, l'homme des hautes plaines se retrouve le cul dans la poussière. Mais il s'élance une nouvelle fois. Trouve son équilibre, se cale sur la selle. Ça y est ! Au pas, sous le soleil couchant. Majestueux comme le Grand Canyon. Le dernier des géants. Lui-même. Back again. Plus personne alors n'a envie de rire. Le western est mort ? Clint titille le cadavre. Kansas, 1880. A l'Ouest, il n'y a plus rien à conquérir depuis longtemps. Juste quelques arpents à partager, des bordels à gérer, de menues querelles à arbitrer. Dans la minable bourgade de Big Whiskey, c'est ce que fait, à sa manière ­ rude ­, Little Bill Dagget (Gene Hackman). Parce qu'il était autrefois le plus méchant et qu'il a survécu à toutes les tueries du bon vieux temps, Little Bill Dagget est devenu shérif. Loin de là, William Munny (Clint Eastwood), autrefois redoutable tueur, s'est lui aussi rangé des diligences. Devant sa misérable ferme, sous l'arbre où repose sa femme, Munny rumine la promesse qu'il lui a faite de préserver ses enfants de la violence. Mais à Big Whiskey, les filles du bordel se sont cotisées pour offrir une prime à qui vengera l'une des leurs, salement amochée par un vaurien. Et voilà Munny reparti, pour une dernière poignée de dollars, flanqué d'un blanc-bec myope et d'un vieux Noir pacifique. Deux heures et pas mal de cadavres plus loin, à l'issue d'une traque crépusculaire, flamboyante, magnifique, William Munny a réglé le sort de Big Whiskey. Clint Eastwood, lui, a non seulement signé son meilleur film, mais un des plus beaux westerns de l'histoire du cinéma. Que signifie le retour régulier de Clint Eastwood au western, sinon ce besoin irrépressible de revenir sur le « lieu du crime », à l'endroit où s'est forgé son propre mythe ? Retour plus émouvant de film en film, alors que l'homme vieillit... Misogyne, Eastwood ? Il est loin, l'ange exterminateur de L'Homme des hautes plaines, qui commençait par zigouiller trois malheureux lascars et violer une pauvre fille. Certes, c'est pour la prime, pas pour la cause des putes, que Munny reprend du service. Mais lorsque l'une d'elle lui propose une avance « en nature », il décline élégamment. Raciste ? On chercherait en vain une preuve à charge dans sa filmographie. Et là, on tient celle du contraire : Munny a pour meilleur ami un Noir, dans cet Ouest où ils n'étaient pas légion. Et ce n'est qu'après avoir appris son martyre ­ un sort annonciateur des pratiques du Ku Klux Klan ­ que Munny décide vraiment de se venger. Facho ? Comme tous les personnages incarnés précédemment par Eastwood, Munny n'aime pas l'ordre établi, en l'occurrence celui de Little Bill Dagget. Mais s'il fait le ménage à Big Whiskey, ça n'est sûrement pas pour installer un ordre nouveau. Quel ordre, d'ailleurs ? Individualiste forcené, Munny ne croit même pas en lui-même. Hanté par son passé, que Little Bill Dagget ne manque pas de lui renvoyer en pleine gueule ­ « Tueur de femmes et d'enfants ! » ­, Munny n'a aucune certitude, juste un souhait : être « un type comme les autres ». Et, comme les autres, il tue. Dépassé par son destin. Marqué par la fatalité d'une nation qui a conquis son territoire par la violence. Mais conscient, lui, de cette tâche originelle. Et donc désabusé, écoeuré. Au sens propre : sans foi, ni loi. C'est à ce moment qu'Impitoyable prend sa véritable dimension : une traque très précisément « impitoyable » de la violence originelle de l'Amérique. Eastwood bute sur un constat accablant : la violence est probablement la seule chose que ce pays ait su sauvegarder de ses origines. Ce constat passe par une relecture de la mythologie du western. Prenez la première fusillade : on croit l'avoir vue mille fois, cette scène de mitraille dans la rocaille. Mais, chez Eastwood, elle n'a plus rien d'un fantasme d'artiste. Munny vise froidement un pauvre gaillard qui n'a peut-être jamais tué. C'est une boucherie grotesque, inutile : « Donnez-lui de l'eau, Bon Dieu ! », finit par crier Munny à ses ennemis. Le voilà maintenant debout, sous un arbre, dos tourné à Schofield Kid, son jeune comparse, qui vient de lui avouer en pleurant n'avoir jamais tué avant de le rencontrer. Munny se rend compte qu'il vient d'initier un enfant à la violence : « C'est quelque chose de tuer un homme. On prend tout ce qu'il a et tout ce qu'il n'aura jamais. » En arrière-plan, le paysage grandiose de montagnes enneigées donne à ses paroles une dimension prophétique. L'instant d'après, pourtant, parce qu'il va jusqu'au bout de son destin, Munny remet ça : carton final sur tout ce qui bouge. « Je ne méritais pas ça », hoquette Little Bill Dagget. Et ce n'est pas faux : crapule certes, sadique même, mais adversaire farouche de l'autodéfense, Dagget ne combat-il pas un droit funeste inscrit dans la Constitution américaine, le port d'armes ? Il n'a oublié qu'une chose, Dagget : on ne se place pas impunément au-dessus des lois qu'on édicte. Ses méthodes sont ignobles, et ses jugements iniques, comme le sont aujourd'hui ceux des juges américains qui acquittent les matraqueurs de Noirs... Eastwood ne donne pas de leçons, il observe la réalité américaine. Le personnage de W.W. Beauchamp, plumitif bouffon et biographe encenseur du premier voyou venu, c'est la supercherie démasquée d'un pays qui réécrit à chaud sa propre Histoire. Que reste-t-il, après cela, de la mythologie pionnière ? Beaucoup, justement, et c'est l'ultime et ironique paradoxe de ce chef-d'oeuvre. Car, dans le même temps qu'il traque les mensonges originels du pays, Eastwood filme les grands espaces, les chevauchées ou les feux de camp avec le lyrisme d'un John Ford, d'un Anthony Mann ou d'un Delmer Daves. C'était si beau l'Amérique... - Vincent Remy

Année : 1992

Avec : Anna Winger, Campbell Rob, Clint Eastwood, Frances Fisher, Frederick Tara, Gene Hackman, Harris Richard, James Anthony, Morgan Freeman, Mucci David, Saul Rubinek, Woolvett Jaimz

Antérieurement en 2022
 

Un jour de chance

Télévision : 12 mars 2022 à 15:25-17:15 sur C8

téléfilm de suspense

Nora Barkin, apprentie comédienne qui court les castings pour décrocher le rôle de sa vie, et Jack, son mari comptable et écrivain à ses heures, ont de plus en plus de mal à se supporter. Ils sont même en pleine crise conjugale. A tort ou à raison, Jack, qui rêve d'être romancier, reproche à sa femme une contribution financière insuffisante. Un jour, un de leurs vieux amis, Bill Reagan, disparaît dans de mystérieuses circonstances alors qu'il était en possession d'un billet de loterie gagnant. Lorsqu'on retrouve son corps, Nora insiste pour qu'on le soumette à une autopsie. Celle-ci révèle que Bill a été tué. Nora soupçonne Jack de l'avoir éliminé pour s'approprier son billet de loterie...

De : Penelope Buitenhuis

Avec : Amanda Donohoe, Andrew Gillies, Cameron Graham, Desmond Campbell, Diaz Carlos, Douglas Gibson, Elizabeth Higgins, Gino Marrocco, Guylaine St, Hauff Thomas, Higgins Mary, Jamie Kerr, John Dewey, Jonathan Walker, Karen LeBlanc, Katie Griffin, Keith Knight, Lo Tony, Lucy Filippone, Mucci David, Paul Fauteux, Roger Dunn, Troy Skog, Törzs Gregor