Joslyn Allyn : passages TV

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Récemment en décembre
 

Seuls les anges ont des ailes

Télévision : 6 décembre 2023 à 13:35-15:40 sur Arte

film d'aventures

Durant une escale à Barranca, en Amérique du Sud, Bonnie Lee, une danseuse, rencontre Geoff Carter, qui y dirige une ligne de la compagnie aéropostale. Joe, l'un des pilotes, périt accidentellement lors de l'atterrissage. La jeune femme est alors frappée par l'attitude extrêmement dure de Carter envers ses hommes. La ligne postale ne peut pas subsister sans de nouveaux capitaux et ceux-ci ne seront accordés que si un certain nombre de voyages sont effectués en un temps donné, quelles que soient les conditions atmosphériques ou la fatigue des pilotes. Geoff demande à Bonnie de repartir. Il est trop tard. Bonnie est amoureuse de l'implacable pilote... - Critique : Lorsqu'il imaginait, dans Un conte de Noël (2008), les rapports électriques entre Catherine Deneuve, mère mal-aimante, et Mathieu Amalric, fils mal-aimé, Arnaud Desplechin ne cessait de visionner Seuls les anges ont des ailes, de Howard Hawks (1939), « ce film génial dont les héros - les aviateurs d'une minable compagnie cernés par la mort - n'avaient pas le temps de prendre des gants ». Leur incroyable cynisme le fascinait. « Un seul exemple : deux types sont en train de draguer Jean Arthur et commandent trois steaks à la cantine. L'un d'eux est brusquement appelé en mission et son avion s'écrase. Cary Grant arrive pour annoncer cette triste nouvelle. Puis, il s'assoit tranquillement et, à la stupeur de Jean Arthur, entame le steak du mort... Ben quoi : il n'a pas le temps de faire de chichis : il a faim et l'autre n'en aura plus besoin »... La scène est splendide, en effet, parce qu'elle résume parfaitement l'éthique de Hawks : ne jamais céder aux jérémiades, ni à l'auto-apitoiement. Les sentiments, OK, le sentimentalisme, non ! Chez lui, les êtres commettent des erreurs, mais sûrement pas des bassesses. La lâcheté peut les envahir, parfois, mais le pire des salauds (dans Seuls les anges ont des ailes, c'est cet aviateur qui a sauté en parachute en laissant mourir son mécanicien) trouvera en lui, le moment venu, le désir et la force de se racheter. Hawks est un humaniste. Et s'il est le seul hollywoodien de l'époque à filmer si bien les femmes, c'est qu'il les considère peut-être comme des adversaires (la guerre des sexes existe) mais, d'abord, comme des égales : des baroudeuses à l'inébranlable force d'âme. Le rythme du film est inouï : à la fois aiguisé (les répliques entre Cary Grant et Jean Arthur crépitent comme celles de L'Impossible Monsieur Bébé) et élégiaque (lorsque de petits coucous luttent contre la tempête). Le moment le plus émouvant du film est la disparition du « Kid » (Thomas Mitchell, grandiose), qui demande à tous ses potes de s'éloigner de la table où il agonise pour accueillir, seul, la mort dont il attend qu'elle lui offre les mêmes plaisirs que la vie, en mieux. Et on vous laisse le plaisir de découvrir le brio avec lequel Hawks fait d'une simple pièce truquée la plus intelligente des déclarations d'amour. — P.M.

Année : 1939

Avec : Arthur Jean, Barthelmess Richard, Beery Noah, Carroll John, Cary Grant, Don Barry, Joslyn Allyn, Kilian Victor, Manuel Álvarez, Rita Hayworth, Ruman Sig, Thomas Mitchell

Récemment en novembre
 

Seuls les anges ont des ailes

Télévision : 27 novembre 2023 à 13:35-15:40 sur Arte

film d'aventures

Durant une escale à Barranca, en Amérique du Sud, Bonnie Lee, une danseuse, rencontre Geoff Carter, qui y dirige une ligne de la compagnie aéropostale. Joe, l'un des pilotes, périt accidentellement lors de l'atterrissage. La jeune femme est alors frappée par l'attitude extrêmement dure de Carter envers ses hommes. La ligne postale ne peut pas subsister sans de nouveaux capitaux et ceux-ci ne seront accordés que si un certain nombre de voyages sont effectués en un temps donné, quelles que soient les conditions atmosphériques ou la fatigue des pilotes. Geoff demande à Bonnie de repartir. Il est trop tard. Bonnie est amoureuse de l'implacable pilote... - Critique : Lorsqu'il imaginait, dans Un conte de Noël (2008), les rapports électriques entre Catherine Deneuve, mère mal-aimante, et Mathieu Amalric, fils mal-aimé, Arnaud Desplechin ne cessait de visionner Seuls les anges ont des ailes, de Howard Hawks (1939), « ce film génial dont les héros - les aviateurs d'une minable compagnie cernés par la mort - n'avaient pas le temps de prendre des gants ». Leur incroyable cynisme le fascinait. « Un seul exemple : deux types sont en train de draguer Jean Arthur et commandent trois steaks à la cantine. L'un d'eux est brusquement appelé en mission et son avion s'écrase. Cary Grant arrive pour annoncer cette triste nouvelle. Puis, il s'assoit tranquillement et, à la stupeur de Jean Arthur, entame le steak du mort... Ben quoi : il n'a pas le temps de faire de chichis : il a faim et l'autre n'en aura plus besoin »... La scène est splendide, en effet, parce qu'elle résume parfaitement l'éthique de Hawks : ne jamais céder aux jérémiades, ni à l'auto-apitoiement. Les sentiments, OK, le sentimentalisme, non ! Chez lui, les êtres commettent des erreurs, mais sûrement pas des bassesses. La lâcheté peut les envahir, parfois, mais le pire des salauds (dans Seuls les anges ont des ailes, c'est cet aviateur qui a sauté en parachute en laissant mourir son mécanicien) trouvera en lui, le moment venu, le désir et la force de se racheter. Hawks est un humaniste. Et s'il est le seul hollywoodien de l'époque à filmer si bien les femmes, c'est qu'il les considère peut-être comme des adversaires (la guerre des sexes existe) mais, d'abord, comme des égales : des baroudeuses à l'inébranlable force d'âme. Le rythme du film est inouï : à la fois aiguisé (les répliques entre Cary Grant et Jean Arthur crépitent comme celles de L'Impossible Monsieur Bébé) et élégiaque (lorsque de petits coucous luttent contre la tempête). Le moment le plus émouvant du film est la disparition du « Kid » (Thomas Mitchell, grandiose), qui demande à tous ses potes de s'éloigner de la table où il agonise pour accueillir, seul, la mort dont il attend qu'elle lui offre les mêmes plaisirs que la vie, en mieux. Et on vous laisse le plaisir de découvrir le brio avec lequel Hawks fait d'une simple pièce truquée la plus intelligente des déclarations d'amour. — P.M.

Année : 1939

Avec : Arthur Jean, Barthelmess Richard, Beery Noah, Carroll John, Cary Grant, Don Barry, Joslyn Allyn, Kilian Victor, Manuel Álvarez, Rita Hayworth, Ruman Sig, Thomas Mitchell

Récemment en novembre
 

Seuls les anges ont des ailes

Télévision : 8 novembre 2023 à 13:35-15:40 sur Arte

film d'aventures

Durant une escale à Barranca, en Amérique du Sud, Bonnie Lee, une danseuse, rencontre Geoff Carter, qui y dirige une ligne de la compagnie aéropostale. Joe, l'un des pilotes, périt accidentellement lors de l'atterrissage. La jeune femme est alors frappée par l'attitude extrêmement dure de Carter envers ses hommes. La ligne postale ne peut pas subsister sans de nouveaux capitaux et ceux-ci ne seront accordés que si un certain nombre de voyages sont effectués en un temps donné, quelles que soient les conditions atmosphériques ou la fatigue des pilotes. Geoff demande à Bonnie de repartir. Il est trop tard. Bonnie est amoureuse de l'implacable pilote... - Critique : Lorsqu'il imaginait, dans Un conte de Noël (2008), les rapports électriques entre Catherine Deneuve, mère mal-aimante, et Mathieu Amalric, fils mal-aimé, Arnaud Desplechin ne cessait de visionner Seuls les anges ont des ailes, de Howard Hawks (1939), « ce film génial dont les héros - les aviateurs d'une minable compagnie cernés par la mort - n'avaient pas le temps de prendre des gants ». Leur incroyable cynisme le fascinait. « Un seul exemple : deux types sont en train de draguer Jean Arthur et commandent trois steaks à la cantine. L'un d'eux est brusquement appelé en mission et son avion s'écrase. Cary Grant arrive pour annoncer cette triste nouvelle. Puis, il s'assoit tranquillement et, à la stupeur de Jean Arthur, entame le steak du mort... Ben quoi : il n'a pas le temps de faire de chichis : il a faim et l'autre n'en aura plus besoin »... La scène est splendide, en effet, parce qu'elle résume parfaitement l'éthique de Hawks : ne jamais céder aux jérémiades, ni à l'auto-apitoiement. Les sentiments, OK, le sentimentalisme, non ! Chez lui, les êtres commettent des erreurs, mais sûrement pas des bassesses. La lâcheté peut les envahir, parfois, mais le pire des salauds (dans Seuls les anges ont des ailes, c'est cet aviateur qui a sauté en parachute en laissant mourir son mécanicien) trouvera en lui, le moment venu, le désir et la force de se racheter. Hawks est un humaniste. Et s'il est le seul hollywoodien de l'époque à filmer si bien les femmes, c'est qu'il les considère peut-être comme des adversaires (la guerre des sexes existe) mais, d'abord, comme des égales : des baroudeuses à l'inébranlable force d'âme. Le rythme du film est inouï : à la fois aiguisé (les répliques entre Cary Grant et Jean Arthur crépitent comme celles de L'Impossible Monsieur Bébé) et élégiaque (lorsque de petits coucous luttent contre la tempête). Le moment le plus émouvant du film est la disparition du « Kid » (Thomas Mitchell, grandiose), qui demande à tous ses potes de s'éloigner de la table où il agonise pour accueillir, seul, la mort dont il attend qu'elle lui offre les mêmes plaisirs que la vie, en mieux. Et on vous laisse le plaisir de découvrir le brio avec lequel Hawks fait d'une simple pièce truquée la plus intelligente des déclarations d'amour. — P.M.   | En salles.

Année : 1939

Avec : Arthur Jean, Barthelmess Richard, Beery Noah, Carroll John, Cary Grant, Don Barry, Joslyn Allyn, Kilian Victor, Manuel Álvarez, Rita Hayworth, Ruman Sig, Thomas Mitchell

Antérieurement en 2022
 

Le Ciel peut attendre

Télévision : 5 décembre 2022 à 15:25-17:25 sur Arte

film : comédie

L'heure de dire adieu au monde des vivants vient de sonner pour Henry Van Cleve, grand épicurien et noceur impénitent. Convaincu que le Paradis lui est interdit, le défunt se présente sans hésiter à la porte de l'Enfer. Bien que débordé, l'élégant maître des lieux prend le temps de l'accueillir... - Critique : Henry Van Cleve vient de mourir, une infirmière au visage d’ange à son chevet. Son existence fut dévolue au plaisir : il se présente donc spontanément devant le diable. Mais on n’obtient pas sa place en enfer aussi facilement. Pour que Lucifer puisse juger, Henry lui raconte sa vie, dont la plus grande qualité fut, sans conteste, sa merveilleuse épouse, Martha. À travers ce portrait d’un Casanova infantile et attachant, Lubitsch brode une apologie de la félicité conjugale. Il traite de l’amour, du deuil, de la trahison, du plaisir et de la mort avec la pudeur de ceux qui connaissent la fragilité du bonheur. Cette comédie où le cynisme côtoie la pureté et où la mélancolie flirte avec la légèreté gamine est riche en enseignements lubitschiens : il faut beaucoup de scarabées pour séduire les filles, ne jamais laisser passer une femme qui éternue, toujours avoir un grand-père indigne chez soi, et, surtout, faire confiance à l’amour et à la beauté en Technicolor de Gene Tierney. Le ciel peut attendre n’est pas du champagne : c’est un alcool doux et profond. Avec ce film testament, Lubitsch gagna à coup sûr son billet pour le paradis.

Année : 1943

De : Lubitsch Ernst

Avec : Ameche Don, Aubrey Mather, Charles Coburn, Eugene Pallette, Helene Reynolds, Joslyn Allyn, Laird Cregar, Louis Calhern, Marjorie Main, Signe Hasso, Spring Byington, Tierney Gene

Antérieurement en 2022
 

Le Ciel peut attendre

Télévision : 28 novembre 2022 à 20:50-22:45 sur Arte

film : comédie

L'heure de dire adieu au monde des vivants vient de sonner pour Henry Van Cleve, grand épicurien et noceur impénitent. Convaincu que le Paradis lui est interdit, le défunt se présente sans hésiter à la porte de l'Enfer. Bien que débordé, l'élégant maître des lieux prend le temps de l'accueillir... - Critique : Henry Van Cleve vient de mourir, une infirmière au visage d’ange à son chevet. Son existence fut dévolue au plaisir : il se présente donc spontanément devant le diable. Mais on n’obtient pas sa place en enfer aussi facilement. Pour que Lucifer puisse juger, Henry lui raconte sa vie, dont la plus grande qualité fut, sans conteste, sa merveilleuse épouse, Martha. À travers ce portrait d’un Casanova infantile et attachant, Lubitsch brode une apologie de la félicité conjugale. Il traite de l’amour, du deuil, de la trahison, du plaisir et de la mort avec la pudeur de ceux qui connaissent la fragilité du bonheur. Cette comédie où le cynisme côtoie la pureté et où la mélancolie flirte avec la légèreté gamine est riche en enseignements lubitschiens : il faut beaucoup de scarabées pour séduire les filles, ne jamais laisser passer une femme qui éternue, toujours avoir un grand-père indigne chez soi, et, surtout, faire confiance à l’amour et à la beauté en Technicolor de Gene Tierney. Le ciel peut attendre n’est pas du champagne : c’est un alcool doux et profond. Avec ce film testament, Lubitsch gagna à coup sûr son billet pour le paradis.

Année : 1943

De : Lubitsch Ernst

Avec : Ameche Don, Aubrey Mather, Charles Coburn, Eugene Pallette, Helene Reynolds, Joslyn Allyn, Laird Cregar, Louis Calhern, Marjorie Main, Signe Hasso, Spring Byington, Tierney Gene

Antérieurement en 2022
 

Le Ciel peut attendre

Télévision : 28 novembre 2022 à 20:50-22:40 sur Arte

film : comédie

L'heure de dire adieu au monde des vivants vient de sonner pour Henry Van Cleve, grand épicurien et noceur impénitent. Convaincu que le Paradis lui est interdit, le défunt se présente sans hésiter à la porte de l'Enfer. Bien que débordé, l'élégant maître des lieux prend le temps de l'accueillir... - Critique : Genre : euphorisant. Henry Van Cleve vient de décéder, une infirmière au visage d'ange à son chevet. Son existence tout entière fut dévolue au plaisir, surtout féminin : il se présente donc spontanément devant le diable. Mais on n'obtient pas sa place en enfer aussi facilement. Pour que Lucifer puisse juger de son « dossier », Henry lui raconte sa vie, du berceau au trépas, une vie dont la plus grande qualité fut sa parfaite épouse Martha. A travers ce portrait d'un Casanova un peu infantile et si attachant, Lubitsch brode une apologie de la félicité conjugale. Il traite de l'amour, du deuil, de la trahison, du plaisir et de la mort avec la pudeur de ceux qui connaissent la fragilité du bonheur. Le ciel peut attendre n'est pas du champagne. C'est un alcool doux et profond. Les enseignements de cette comédie où le cynisme côtoie la pureté et où la mélancolie flirte avec la légèreté gamine ? Il faut beaucoup de scarabées pour séduire les filles. Ne jamais laisser passer une femme qui éternue. Toujours avoir un grand-père indigne chez soi. Faire confiance à l'amour et à la beauté en Technicolor de Gene Tierney. Avec ce film testament, que l'on reçoit à chaque vision comme un cadeau du ciel, Lubitsch gagna à coup sûr son billet pour le paradis.

Année : 1943

De : Lubitsch Ernst

Avec : Ameche Don, Aubrey Mather, Charles Coburn, Eugene Pallette, Helene Reynolds, Joslyn Allyn, Laird Cregar, Louis Calhern, Marjorie Main, Signe Hasso, Spring Byington, Tierney Gene