Jóhann Jóhannsson : passages TV

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Antérieurement en 2022
 

Last and First Men

Télévision : 15 février 2022 à 00:30-01:40 sur Arte

film de science-fiction

En voie d'extinction, l'humanité du futur s'adresse aux hommes d'aujourd'hui et leur demande de l'aide. Une fable de science-fiction hypnotique à l'esthétique puissante, portée par la voix troublante de Tilda Swinton. - Critique : Loué par Jorge Luis Borges dans son Livre de préfaces, le Britannique Olaf Stapledon (1886-1950) « décri[vai]t et construi[sai]t des mondes imaginaires avec la précision et la sécheresse d’un naturaliste ». Cet écrivain de science-fiction largement oublié publia notamment en 1930 Les Derniers et les Premiers, dont le compositeur islandais Jóhann Jóhannsson (1969-2018) a tiré un étonnant essai filmique. Il fallait de l’audace pour adapter un tel roman philosophique, qui envisage le destin de l’humanité sur deux milliards d’années. D’un avenir immensément lointain s’adresse à nous l’une de nos descendantes par la voix de Tilda Swinton. Elle fait appel aux aïeux que nous sommes et nous éclaire sur un futur insoupçonné tandis que le soleil, pour elle, va bientôt disparaître. Des musiques l’accompagnent, dont le lyrisme tranche sur la froideur du ton qui est le sien et le tranchant de ce qu’elle nous relate. À l’image, gravés sur pellicule noir et blanc : des spomenik, monuments commémoratifs de béton construits dans les Balkans voilà cinquante ou soixante ans, que Jóhann Jóhannsson a filmés de l’aube au crépuscule. Réalisé par un artiste mort prématurément sans l’avoir tout à fait terminé, ce moyen métrage aux accents markériens et qui n’a, somme toute, rien de documentaire — sauf à considérer comme tel ce qui échappe à l’industrie de la fiction — est une expérience poétique rare, qui tient de l’envoûtement.

Année : 2020

Avec : Tilda Swinton

Antérieurement en 2018
 

Mother

Télévision : 17 juillet 2018 à 21:00-23:00 sur Canal +

film : thriller

Une jeune femme, soucieuse de son bonheur conjugal, a voulu faire de sa maison un paradis en soignant la décoration dans les moindres détails. L'existence tranquille et parfaite du couple est bouleversée quand un homme étrange frappe à la porte de sa demeure. Pour son mari, rien de plus naturel que de l'accueillir pour la nuit. La jeune femme se méfie et un peu plus encore quand l'épouse de cet homme se présente. Elle se met à fouiller dans les affaires de ses étranges invités et découvre une multitude de photos de son mari. Elle s'en inquiéte, lui la sermonne d'avoir été trop curieuse. Des évènements étranges ne vont pas tarder à se succéder... Critique : | Genre : grand-guignol. Après un blockbuster biblique peu concluant, Noé, Darren Aronofsky revient au cinéma plus personnel qui lui a tant réussi, depuis Requiem for a dream jusqu’à Black Swan. Il reprend donc les thèmes de l’enfermement, de l’obsession, du glissement vers la folie. Un couple vit dans une maison isolée, en rénovation. L’homme est un écrivain en panne. Sa compagne, qui a l’âge d’être sa fille, s’occupe de tout le reste. Chacun sa névrose : lui, l’écriture ; elle, la maison. Cet équilibre cède après l’arrivée d’inconnus ­accueillis à bras ouverts par le romancier. La première heure évoque un hommage appuyé au Roman Polanski de Répulsion. Tout est filmé du point de vue de la maîtresse de maison. Submergée par sa phobie des intrus, elle sent son univers se dérégler. Le second acte met en scène le thème de la maternité annoncé par le titre : cette fois rôde le spectre de Rosemary’s ­Baby, toujours de Polanski. Mais très vite, c’est la surcharge. L’envahissement de la maison repart de plus belle. Les visions terrifiantes s’enchaînent. Avec cette bascule vers le fantastique, la demeure devient le théâtre de tous les maux contemporains : délinquance, misère, guerre, entassement de réfugiés, fanatisme, ­ultraviolence. Ce n’est pas tout : Darren ­Aronofsky veut aussi parler de l’égoïsme ravageur du créateur, qui ne retrouve l’inspiration qu’en détruisant tout et tout le monde autour de lui… Dépassé par son ­accumulation de sujets et par ses grands moyens, le cinéaste perd le fil, confond ­audace et outrance.

Année : 2017

Avec : Darren Aronofsky, Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer, Domhnall Gleeson, Brian Gleeson, Stephen McHattie, Kristen Wiig, Jóhann Jóhannsson, Darren Aronofsky, Philip Messina, Matthew Libatique

Antérieurement en 2018
 

Sicario

Télévision : 25 juin 2018 à 21:00-23:20 sur C8

film policier

Les affres et le combat d'une flic d'élite du FBI engagée dans une opération à la limite de la légalité. Un thriller très bien maîtrisé. Critique : | Genre : femme flic à la frontière. Au retour de Ciudad Juárez, ville mexicaine tristement estampillée « capitale mondiale du meurtre », un convoi spécial de 4 × 4 blindés du FBI file à toute allure comme un essaim de frelons noirs. Mais se retrouve bloqué au poste-frontière. Dans l'un des 4 × 4, un baron de la drogue arrêté, mais aussi Kate Macer (Emily Blunt), une flic d'élite qui réalise que sa vie va peut-être s'arrêter là. Tension extrême savamment maintenue, mise en scène au cordeau : c'est avec ce genre de morceau de bravoure que l'auteur d'Incendies et de Prisoners fait la différence... Sur la puissance des cartels, sur cette zone frontalière entre le Mexique et les Etats-Unis, Sicario n'est pas le premier thriller. Son atout est ce personnage de femme flic idéaliste, qui doute et tremble. C'est à elle qu'on s'identifie parce qu'elle est la seule digne de confiance dans ce monde trouble. On découvre comme elle pourquoi on l'a recrutée pour cette opération à haut risque, sous la conduite d'un macho aussi grossier qu'intraitable (Josh Brolin). Et d'un consultant laconique et ­ténébreux, fascinant de puissance (Benicio Del Toro). Entre tractations, explications virulentes et fusillades sur le terrain, notre ­héroïne aux pieds d'argile tente de trouver sa place, subit, réagit. La frontière plus que poreuse entre le légal et l'illégal, le compromis et la compromission nous plonge en plein doute sur l'état de la démocratie en Amérique. Ce qui est sûr en revan­che, c'est la rigueur et la précision de ­Denis Villeneuve, aussi fructueuses quant à la direction d'acteurs. Tous sont ici passionnants à suivre. — Jacques Morice

Année : 2015

Avec : Denis Villeneuve, Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin, Victor Garber, Jon Bernthal, Jeffrey Donovan, Raoul Trujillo, Maximiliano Hernandez, Johann Johannsson, Taylor Sheridan