Télévision : 4 octobre à 21:05-22:45 sur France 2
série policière
A contre-courant. Saison:4 - Episode:11 - Grégoire, grand reporter exilé sur une île bretonne, reçoit ses anciens amis de lycée pour un weekend de retrouvailles. Mais l'ambiance festive se tend lorsqu'il leur présente sa fiancée, la jolie Carla, qui est beaucoup plus jeune et qui, surtout, est la fille de Max et Florence, deux des membres de la bande. Le lendemain le bateau de Grégoire explose, provoquant la mort de leur ami Micka. Max a-t-il voulu, de colère, détruire le bateau, tuant malencontreusement Micka ? Marleau la terrienne débarque et découvre que ce groupe partage quelques douloureux secrets. Mais une évidence s'impose : Grégoire s'est fait beaucoup d'ennemis au gré de ses enquêtes journalistiques... - Critique : Un duel napoléonien est reconstitué par des passionnés. L’avocat Paul Vignelli, qui incarne l’un des deux officiers duellistes, fait feu sur son adversaire. Mais celui-ci meurt… pour de vrai. Qui a bien pu placer une balle authentique dans le pistolet ? Le fils de la victime, lassé des dettes contractées par son père alors que lui-même a besoin d’argent ? Sa compagne, qui semblait avoir un compte à régler avec le défunt ? Ou bien Vignelli lui-même ? Marleau, chargée de l’affaire, enquête dans le milieu étrange de ces fous du premier Empire prêts à se ruiner pour une pièce de collection… Comme souvent dans Capitaine Marleau, il ne se passera pas grand-chose jusqu’à la révélation finale. L’intérêt, ici, vient surtout des personnages et de leur confrontation avec la Columbo ch’ti à l’inimitable faconde, ici en grande forme face à l’avocat froid incarné par Yvan Attal. Les fans de Corinne Masiero goûteront sans doute davantage cet épisode sympathique, mais sans grande surprise, que les amateurs d’intrigues policières bien ficelées.
Année : 2022
Avec : Aymeric Demarigny, Corinne Masiero, David Hallyday, Jean-Claude Drouot, Jérôme Deschamps, Marius Colucci, Nicolas Carpentier, O'Prey Liah, Olivier de, Romane Bohringer, Saïda Jawad, Thouvenin Cyrille
Télévision : 1er octobre à 00:45-02:20 sur France 2
téléfilm policier
En France, à la fin des années 1950. Eve Faugère, une diva glamour au sommet de sa carrière, est tiraillée entre deux hommes. Le premier, son mari, Maurice Faugère, un célèbre auteur, lui a permis de devenir chanteuse et l'a propulsée au firmament de la musique et de la gloire. Le second, son amant, Jean Leprat, est un pianiste qui est tombé follement amoureux d'elle. Le poison atroce de la jalousie va consumer ce trio jusqu'à la tragédie. Une quatrième personne va se retrouver prise dans le piège diabolique de cette relation toxique : Florence, une jeune chanteuse ambitieuse, qui est prête à tout pour prendre la place d'Eve, son idole... - Critique : Il arrive que l’on se pince devant cette adaptation du roman À cœur perdu (1959), de Boileau-Narcejac (le nom de plume du duo Pierre Boileau et Thomas Narcejac). Y a-t-il, dans ce téléfilm signé Josée Dayan, une ironie feutrée, voire une dimension autoparodique dont la dérision viendrait atténuer la gêne qui nous assaille ? La réponse est non. Et l’expérience, douloureuse. D’abord parce que le casting promettait beaucoup. Après avoir incarné Diane de Poitiers dans la précédente réalisation de Dayan, Isabelle Adjani revêt cette fois les manteaux de fourrure, voilettes et lunettes noires d’une diva des années 1950, rattrapée par les jeunes chanteuses de la période yéyé. Tout auréolée d’une gloire pâlissante, qui se traduit à l’écran par une photo vaguement nébuleuse, Adjani surjoue jusqu’au grotesque la dimension « méta » de son rôle : la peur de vieillir, l’angoisse de basculer du côté obscur, la nécessité de se réinventer face à la concurrence. Grandiloquence et théâtralité semblent également avoir eu raison de la subtilité du jeu de Mathieu Amalric, dans la peau du mari mal-aimé et diabolique. Seul à s’en sortir avec les honneurs, Jacques Bonnaffé compose un personnage de commissaire esthète plutôt attachant. Quant à l’adaptation elle-même, si elle restitue assez bien les tenues et les décors de l’époque, elle ne conserve pas grand-chose du suc vénéneux et de l’atmosphère oppressante dont les auteurs D’entre les morts (Alfred Hitchcock en avait tiré Sueurs froides) s’étaient faits spécialistes. Dans une ambiance bleue et froide, dévitalisée, tout est empesé, tout semble factice. Même la noirceur du récit.
De : Josée Dayan
Avec : Barbara Pravi, Edouard Berchiche, François Bureloup, Gregory Fitoussi, Hugues Quester, Isabelle Adjani, Jacques Bonnaffé, Julie Dumas, Jérôme Deschamps, Jérôme Mignon, Mathieu Amalric, Matthieu Dessertine