Guillaume Schiffman : passages TV
The Search
Télévision : 18 mai 2018 à 00:05-02:15 sur France 3
film : drame
Quatre destins durant la deuxième guerre de Tchétchénie, en 1999. Le personnage le plus réussi est le soldat russe, embrigadé de force. Le reste est d'une candeur confondante. Critique : | Genre : Guerre épaisse. En 1999, la seconde guerre de Tchétchénie commence. Embrigadé de force dans l’armée, un ado russe découvre l’horreur. Après le massacre de leur famille, une jeune Tchétchène recherche ses deux frères. L’un d’eux est recueilli par une chargée de mission pour l’Union européenne. On ne sait pas vraiment ce que Michel Hazanavicius veut nous dire. Que face à ces destins foudroyés, nous, Occidentaux, nous complaisons dans notre indifférence de repus ? Mais exprimer ces évidences avec si peu de lyrisme et d’ampleur finit par devenir gênant. D’autant que les dialogues et les discours du personnage interprété par Bérénice Bejo font preuve, par moments — presque tout le temps, en fait — d’une candeur confondante. Et que les grands yeux tristes du gamin qu’elle cherche à adopter finissent par lasser… Seul, le petit soldat qui résiste tant qu’il peut à la sauvagerie avant de s’y abandonner totalement suscite le trouble : le réalisateur en fait le héros d’un film à part, presque un documentaire qui, soudain, retrouve la force du grand cinéma russe de jadis.
Année : 2014
Avec : Bérénice Bejo, Rusudan Pareulidze, Nika Apriashvili, Bjarne Henriksen, Annette Bening, Maksim Emelyanov, Abdul Khalim Mamutsiev, Zukhra Duishvili, Lela Bagakashvili, Youris Tsourilo, Anton Dolgov, Mamuka Matchitidze, Michel Hazanavicius, Michel Hazanavicius, Emile Ghigo, Guillaume Schiffman
The Search
Télévision : 18 mai 2018 à 00:05-02:13 sur France 3
film : drame
Quatre destins durant la deuxième guerre de Tchétchénie, en 1999. Le personnage le plus réussi est le soldat russe, embrigadé de force. Le reste est d'une candeur confondante. Critique : | Genre : Guerre épaisse. En 1999, la seconde guerre de Tchétchénie commence. Embrigadé de force dans l’armée, un ado russe découvre l’horreur. Après le massacre de leur famille, une jeune Tchétchène recherche ses deux frères. L’un d’eux est recueilli par une chargée de mission pour l’Union européenne. On ne sait pas vraiment ce que Michel Hazanavicius veut nous dire. Que face à ces destins foudroyés, nous, Occidentaux, nous complaisons dans notre indifférence de repus ? Mais exprimer ces évidences avec si peu de lyrisme et d’ampleur finit par devenir gênant. D’autant que les dialogues et les discours du personnage interprété par Bérénice Bejo font preuve, par moments — presque tout le temps, en fait — d’une candeur confondante. Et que les grands yeux tristes du gamin qu’elle cherche à adopter finissent par lasser… Seul, le petit soldat qui résiste tant qu’il peut à la sauvagerie avant de s’y abandonner totalement suscite le trouble : le réalisateur en fait le héros d’un film à part, presque un documentaire qui, soudain, retrouve la force du grand cinéma russe de jadis.
Année : 2014
Avec : Bérénice Bejo, Rusudan Pareulidze, Nika Apriashvili, Bjarne Henriksen, Annette Bening, Maksim Emelyanov, Abdul Khalim Mamutsiev, Zukhra Duishvili, Lela Bagakashvili, Youris Tsourilo, Anton Dolgov, Mamuka Matchitidze, Michel Hazanavicius, Michel Hazanavicius, Emile Ghigo, Guillaume Schiffman
La tête haute
Télévision : 13 mai 2018 à 21:05-23:05 sur France 2
film : drame
De 6 à 18 ans, la trajectoire chaotique d’un jeune en mal d’insertion. Tiraillé entre âpreté et optimisme, un film social porteur d’une belle énergie. Critique : | Genre : Ado à vif. Le héros a 6 ans au début, lors de sa première visite dans le bureau de la juge pour enfants. Il y reviendra souvent : Malony est mal né, orphelin de père, élevé par une mère immature et pauvre. Emmanuelle Bercot a déniché là un jeune acteur bouillonnant, Rod Paradot, dont les yeux fendus tantôt font peur, tantôt reflètent la peur. Sa seule présence installe et maintient la tension. Planqué sous cette capuche devenue le symbole planétaire d’un mal-être jeune, ou contraint de l’enlever, Malony garde, le plus souvent, la tête baissée. Comme le titre l’indique, le défi sera, pour ce fils incontrôlable, cet élève déscolarisé, ce danger en puissance, de pouvoir la relever un jour, cette tête, autrement qu’en proférant une insulte. Entre un centre pour mineurs délinquants et des rechutes dans la violence, Emmanuelle Bercot souffle le chaud et le froid avec ce personnage dont tout le monde souhaite le salut, sauf lui-même. Mais le film est plus inspiré dans l’âpreté que dans l’optimisme. Le meilleur tient à la relation entretenue bon gré mal gré par l’adolescent avec « sa » juge (Catherine Deneuve, impressionnante). Elle le protège, le recadre, quitte à l’envoyer en prison. Cette figure d’autorité, qu’on retrouve au fil des ans derrière le même bureau, semble un repère inamovible dans la vie dérivante de Malony. D’où ce beau moment de vacillement tardif, où il prend conscience qu’elle ne sera pas toujours là et qu’elle s’occupe de bien d’autres cas que le sien…
Année : 2015
Avec : Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier, Diane Rouxel, Elisabeth Mazev, Anne Suarez, Christophe Meynet, Eric Neveux, Marcia Romano, Eric Barboza, Guillaume Schiffman, Emmanuelle Bercot, Emmanuelle Bercot, Martin Loizillon, Lucie Parchemal, Catherine Salée, Enzo Trouillet
La tête haute
Télévision : 13 mai 2018 à 21:00-23:00 sur France 2
film : drame
De 6 à 18 ans, la trajectoire chaotique d’un jeune en mal d’insertion. Tiraillé entre âpreté et optimisme, un film social porteur d’une belle énergie. Critique : | Genre : Ado à vif. Le personnage principal a 6 ans au début, pour sa première visite dans le bureau de la juge pour enfants. Il y reviendra souvent : Malony est mal né, orphelin de père, élevé par une mère immature et pauvre. Emmanuelle Bercot a déniché là un jeune acteur bouillonnant, Rod Paradot, dont les yeux fendus tantôt font peur, tantôt reflètent la peur. Sa seule présence installe et maintient la tension. Planqué sous cette capuche devenue le symbole planétaire d'un mal-être jeune, ou contraint de l'enlever, Malony garde, le plus souvent, la tête baissée. Comme le titre l'indique, le défi sera, pour ce fils incontrôlable, cet élève déscolarisé, ce danger en puissance, de pouvoir la relever un jour, cette tête, autrement qu'en proférant une insulte. Entre un centre pour mineurs délinquants et des rechutes dans la violence, Emmanuelle Bercot souffle le chaud et le froid avec ce personnage dont tout le monde souhaite le salut, sauf lui-même. Mais le film est plus inspiré dans l'âpreté que dans l'optimisme : les parenthèses heureuses frôlent le feel good movie standard. Le meilleur tient à la relation entretenue bon gré mal gré par l'adolescent avec « sa » juge (Catherine Deneuve, impressionnante). Elle le protège, le recadre, quitte à l'envoyer en prison. Cette figure d'autorité, qu'on retrouve, au fil des ans, derrière le même bureau, semble un repère inamovible dans la vie dérivante de Malony. D'où ce beau moment de vacillement tardif, où il prend conscience qu'elle ne sera pas toujours là et qu'elle s'occupe de bien d'autres cas que le sien... — Louis Guichard
Année : 2015
Avec : Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier, Diane Rouxel, Elisabeth Mazev, Anne Suarez, Christophe Meynet, Eric Neveux, Marcia Romano, Eric Barboza, Guillaume Schiffman, Emmanuelle Bercot, Emmanuelle Bercot, Martin Loizillon, Lucie Parchemal, Catherine Salée, Enzo Trouillet