Etienne Davodeau : passages TV

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Antérieurement en 2021
 

28 minutes

Télévision : 27 octobre 2021 à 20:05-20:51 sur Arte

Magazine d'actualité

Année : 2021

Avec : Etienne Davodeau

Présenté par : Anne Rosencher, Claude Askolovitch, Vincent Trémolet, Benjamin Sportouch, Nadia Daam, Alix Van, Xavier Mauduit, Élisabeth Quin

Antérieurement en 2018
 

Un homme est mort

Télévision : 13 juin 2018 à 22:35-23:45 sur Arte

film

En 1950, à Brest, alors en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, les ouvriers du bâtiment se mettent en grève afin d'obtenir une hausse des salaires. Ils réclament «pain, paix et liberté». Le 17 avril, trois amis ouvriers, P'tit Zef, Edouard et Désiré, participent à une manifestation organisée par la CGT quand de violents affrontements surviennent. Les policiers tirent sur la foule et Edouard s'écroule. Son meilleur ami P'tit Zef est rongé par la colère. Les syndicalistes, eux, veulent continuer le combat. Ils font appel à René Vautier, cinéaste engagé, pour filmer la solidarité ouvrière qui s'organise après le drame... Critique : C’est un jour de révolte presque ordinaire, ce 17 avril 1950 à Brest, immense chantier à ciel ouvert des années d’après guerre. Un long cortège d’ouvriers qui marchent en rangs serrés, bien décidés à faire entendre leurs revendications. Et moquent « la flicaille », sbires casqués du patronat et du ­capitalisme. Quitte à en découdre ? Pavés et lacrymos volent bientôt de part et d’autre, quand tout à coup l’ordre de tirer sur les manifestants est lâché. Les balles fusent, sidération générale… Un homme reste à terre, touché en pleine tête. Le syndicat CGT demande au jeune cinéaste René Vautier (futur auteur d’Avoir 20 ans dans les Aurès) de rappliquer avec sa caméra… Cette adaptation de la fameuse bande dessinée de Kris et Etienne Davodeau (1) prend le parti de s’en affranchir, et c’est heureux, à quoi bon refaire la même chose. Plutôt que René Vautier, c’est désormais Ti-Zef qui est au centre du jeu. Ti-Zef l’écorché vif, l’ouvrier militant tout entier voué à sa cause. Résultat, une version animée honorable, mais pas tout à fait à la hauteur de son modèle. A croire qu’en passant à travers la moulinette de la fabrication des films d’animation, le trait du dessin a été « standardisé » — mais peut-être attendons-nous trop de l’animation pour adultes, ce genre si prometteur (Valse avec Bachir, Aloïs Nebel, Anomalia…) dont on nous annonce sans cesse l’âge d’or… Cela étant, Un homme est mort offre un éclairage émouvant sur ce chapitre tragique de l’histoire de la lutte ouvrière. (1) Un homme est mort, éd. Futuropolis.

Année : 2017

Avec : Olivier Cossu, Yan Volsy, Pablo Pico, Sébastien Oursel, Guillaume Mautalent, Kris Davodeau, Etienne Davodeau

Antérieurement en 2018
 

Lulu, femme nue

Télévision : 8 avril 2018 à 22:25-23:55 sur France 4

film : comédie dramatique

Soudain, Lulu, la quarantaine, décroche de son quotidien… D'après la BD d'Etienne Davodeau, un film fantasque et chaleureux, avec Karin Viard, émouvante, telle quelle. Critique : Parmi toutes les adaptations de BD vues ces derniers mois (La Vie d'Adèle, Quai d'Orsay, Snowpiercer), celle-ci cache particulièrement son jeu. Ni cheveux bleus, ni papiers volants, ni train futuriste. Juste une femme ordinaire en fugue, dans un style naturaliste : un genre typique du cinéma français — précédent exemple en date, Elle s'en va, avec Catherine Deneuve. Lulu, au début du film, est aussi une image typique de la France en crise : énième entretien d'embauche planté, responsabilités familiales écrasantes, stress chronique et déprime larvée. Et soudain, elle décroche. Sans comprendre ce qui lui arrive, elle manque le train du retour et s'installe à l'hôtel, au bord de la mer. Avant même que la fiction se déploie, avec ses rebondissements en règle, le plus beau est le vide salvateur dans lequel Lulu se ressaisit, se reprend, revient à elle — lumineuses scènes au miroir dans la chambre d'hôtel. C'est une femme nue au sens où elle se dépouille de ses atours d'épouse, de mère de famille, de chômeuse, pour s'abandonner à l'indétermination, et à tous les possibles qui vont avec. Avec cette « nudité » revient l'ingénuité : il suffit d'un rien pour convertir le moins en plus, et le mal en bien. Lulu croit voir un cadavre sur la plage ? Ce sera vite une sorte de prince charmant d'occasion, un semi-clodo assoupi, lui aussi en manque d'amour (Bouli Lanners). Interdite de carte bancaire, affamée, Lulu en vient à s'en prendre à une vieille dame (Claude Gensac) au sortir de l'épicerie ? Ce sera le début d'une cohabitation bienfaisante pour toutes les deux. Le film, chaleureux, parfois fantasque, a le défaut de faire porter le chapeau du mal-être au seul mari de l'héroïne, présenté comme un pur salaud. Mais il a un atout maître : les retrouvailles, quinze ans après, de Solveig Anspach avec son interprète et alter ego de Haut les coeurs ! Il se confirme que cette cinéaste est l'une des rares à qui la comédienne se donne telle quelle, sans maniérisme ni effets spectaculaires. Le lâcher-prise émouvant de Karin Viard et sa nudité d'actrice font un écho harmonieux à cette histoire d'émancipation, à cet éloge de la roue libre. — Louis Guichard

Année : 2013

Antérieurement en 2018
 

Lulu, femme nue

Télévision : 8 avril 2018 à 22:20-23:50 sur France 4

film : comédie dramatique

Soudain, Lulu, la quarantaine, décroche de son quotidien… D'après la BD d'Etienne Davodeau, un film fantasque et chaleureux, avec Karin Viard, émouvante, telle quelle. Critique : Parmi toutes les adaptations de BD vues ces derniers mois (La Vie d'Adèle, Quai d'Orsay, Snowpiercer), celle-ci cache particulièrement son jeu. Ni cheveux bleus, ni papiers volants, ni train futuriste. Juste une femme ordinaire en fugue, dans un style naturaliste : un genre typique du cinéma français — précédent exemple en date, Elle s'en va, avec Catherine Deneuve. Lulu, au début du film, est aussi une image typique de la France en crise : énième entretien d'embauche planté, responsabilités familiales écrasantes, stress chronique et déprime larvée. Et soudain, elle décroche. Sans comprendre ce qui lui arrive, elle manque le train du retour et s'installe à l'hôtel, au bord de la mer. Avant même que la fiction se déploie, avec ses rebondissements en règle, le plus beau est le vide salvateur dans lequel Lulu se ressaisit, se reprend, revient à elle — lumineuses scènes au miroir dans la chambre d'hôtel. C'est une femme nue au sens où elle se dépouille de ses atours d'épouse, de mère de famille, de chômeuse, pour s'abandonner à l'indétermination, et à tous les possibles qui vont avec. Avec cette « nudité » revient l'ingénuité : il suffit d'un rien pour convertir le moins en plus, et le mal en bien. Lulu croit voir un cadavre sur la plage ? Ce sera vite une sorte de prince charmant d'occasion, un semi-clodo assoupi, lui aussi en manque d'amour (Bouli Lanners). Interdite de carte bancaire, affamée, Lulu en vient à s'en prendre à une vieille dame (Claude Gensac) au sortir de l'épicerie ? Ce sera le début d'une cohabitation bienfaisante pour toutes les deux. Le film, chaleureux, parfois fantasque, a le défaut de faire porter le chapeau du mal-être au seul mari de l'héroïne, présenté comme un pur salaud. Mais il a un atout maître : les retrouvailles, quinze ans après, de Solveig Anspach avec son interprète et alter ego de Haut les coeurs ! Il se confirme que cette cinéaste est l'une des rares à qui la comédienne se donne telle quelle, sans maniérisme ni effets spectaculaires. Le lâcher-prise émouvant de Karin Viard et sa nudité d'actrice font un écho harmonieux à cette histoire d'émancipation, à cet éloge de la roue libre. — Louis Guichard

Année : 2013

Antérieurement en 2018
 

Lulu, femme nue

Télévision : 18 mars 2018 à 20:55-22:20 sur France 4

film : comédie dramatique

Soudain, Lulu, la quarantaine, décroche de son quotidien… D'après la BD d'Etienne Davodeau, un film fantasque et chaleureux, avec Karin Viard, émouvante, telle quelle. Critique : Parmi toutes les adaptations de BD vues ces derniers mois (La Vie d'Adèle, Quai d'Orsay, Snowpiercer), celle-ci cache particulièrement son jeu. Ni cheveux bleus, ni papiers volants, ni train futuriste. Juste une femme ordinaire en fugue, dans un style naturaliste : un genre typique du cinéma français — précédent exemple en date, Elle s'en va, avec Catherine Deneuve. Lulu, au début du film, est aussi une image typique de la France en crise : énième entretien d'embauche planté, responsabilités familiales écrasantes, stress chronique et déprime larvée. Et soudain, elle décroche. Sans comprendre ce qui lui arrive, elle manque le train du retour et s'installe à l'hôtel, au bord de la mer. Avant même que la fiction se déploie, avec ses rebondissements en règle, le plus beau est le vide salvateur dans lequel Lulu se ressaisit, se reprend, revient à elle — lumineuses scènes au miroir dans la chambre d'hôtel. C'est une femme nue au sens où elle se dépouille de ses atours d'épouse, de mère de famille, de chômeuse, pour s'abandonner à l'indétermination, et à tous les possibles qui vont avec. Avec cette « nudité » revient l'ingénuité : il suffit d'un rien pour convertir le moins en plus, et le mal en bien. Lulu croit voir un cadavre sur la plage ? Ce sera vite une sorte de prince charmant d'occasion, un semi-clodo assoupi, lui aussi en manque d'amour (Bouli Lanners). Interdite de carte bancaire, affamée, Lulu en vient à s'en prendre à une vieille dame (Claude Gensac) au sortir de l'épicerie ? Ce sera le début d'une cohabitation bienfaisante pour toutes les deux. Le film, chaleureux, parfois fantasque, a le défaut de faire porter le chapeau du mal-être au seul mari de l'héroïne, présenté comme un pur salaud. Mais il a un atout maître : les retrouvailles, quinze ans après, de Solveig Anspach avec son interprète et alter ego de Haut les coeurs ! Il se confirme que cette cinéaste est l'une des rares à qui la comédienne se donne telle quelle, sans maniérisme ni effets spectaculaires. Le lâcher-prise émouvant de Karin Viard et sa nudité d'actrice font un écho harmonieux à cette histoire d'émancipation, à cet éloge de la roue libre. — Louis Guichard

Année : 2013