Douglas Hodge : passages TV et dernières sorties Netflix

Créez gratuitement votre compte Evernext pour être averti de toutes les actualités de Douglas Hodge.

Créer mon compte

Récemment en octobre
 

Gemini Man

Télévision : 14 octobre à 21:10-23:15 sur W9

film de science-fiction

Une nuit, Henry Brogan, est attaqué par une escouade. Le tueur professionnel en sort vivant et se rend compte que le programme gouvernemental Gemini, mené par Clay Verris, cherche à l'éliminer. A sa grande stupeur, il découvre que son assassin est son portrait craché en plus jeune. Il s'agit en fait d'un clone, qui a le don d'anticiper ses moindres mouvements. Ce clone ne serait pas unique et ferait partie d'un vaste plan. Aidé par ses amis Danny et Baron, Henry va tenter de rallier celui qui est chargé de le tuer à sa cause et mettre Clay Verris hors d'état de nuire... - Critique : On s’attendait à tout dans Gemini Man, mais certainement pas à un scénario aussi plan-plan… Le meilleur des tueurs se retire des affaires, embarrassé par le résultat de sa dernière mission : visant de très, très loin un homme assis dans un TGV parti de la gare de Liège et lancé à pleine vitesse, il lui a mis une balle dans le cou, alors qu’il visait la tête. Il faut raccrocher, décrète Henry Brogan, qui avoue éviter les miroirs depuis un certain temps – coquetterie terriblement forcée puisqu’il a l’âge (51 ans) et la bonne gueule de Will Smith. Cette retraite improbable vire, sans surprise, à la chasse à l’homme : l’employeur de Brogan, la puissante DIA (Defense Intelligence Agency, comprenez CIA), décide de l’éliminer, car il en sait trop. Mais comment tue-t-on un tueur hors pair ? En envoyant son double rajeuni s’occuper de lui : le nouveau Brogan est un clone de laboratoire… Will Smith affronte son double Si le scénario de Gemini Man est usé, il aurait encore pu servir efficacement pour une petite série B fauchée. Mais c’est comme un formidable renouveau que le film est vendu par ses deux maîtres d’œuvre. Le producteur Jerry Bruckheimer, vétéran du blockbuster qui lança Will Smith dans Bad Boys (1995), n’hésite pas à parler de film d’action révolutionnaire. Le réalisateur, Ang Lee, évoque, pour sa part, une nouvelle étape dans l’histoire du cinéma : après l’arrivée du son, après l’arrivée de la couleur, voici l’arrivée de Gemini Man ! Un spectacle d’un genre nouveau, tourné à la vitesse de cent vingt images par seconde, la cadence la plus élevée possible, assurant une netteté et une profondeur de champ inédites. Des prouesses auxquelles s’ajoute ce que l’on nomme la « 3D native 4K », ou la « 3D+ », autrement dit la projection en relief la plus immersive qui soit. Mais aussi l’utilisation d’effets spéciaux qui repoussent les limites du possible : ils ont permis de rajeunir Will Smith pour lui faire affronter son jumeau jeune, un personnage totalement numérisé et à l’apparence totalement réaliste (dans les meilleurs moments). Ce genre de film, on ne l’a jamais vu, nous assure-t-on. Après l’avoir découvert, on espère surtout ne plus jamais le revoir. Un désastre visuel D’emblée, la netteté de l’image met tout à plat, horriblement. L’écran de cinéma semble s’être transformé en un énorme téléviseur qui diffuse une sitcom. Ang Lee, qui a souvent montré un sens certain de la beauté d’une image (dans L’Odyssée de Pi, en 2012, comme dans Le Secret de Brokeback Mountain, en 2005), met en scène une intrigue exsangue dans des décors dont il n’y a rien à tirer. À force de développer une obsession pour la technologie, ce cinéaste a fini par jouer avec des caméras sans plus se demander ce qu’il met devant : son précédent film, Un jour dans la vie de Billy Lynn (2016), était un tour de force visuel, mais manquait de consistance et fut un échec commercial. Cette fois, l’histoire n’a plus aucun intérêt et, sur le plan du spectacle, les moyens nouveaux aboutissent à un désastre : la netteté de l’image donne l’impression que les scènes d’action sont celles d’un making of, tourné avec une petite caméra vidéo. Une 3D sans inventivité La matière du film s’est volatilisée. C’est là le seul tour de magie de Gemini Man : faire disparaître le cinéma. Car le rajeunissement de Will Smith n’est pas particulièrement convaincant. C’est à un clone enfantin que le spectateur est confronté, mais le sentiment, si humain, du temps qui passe sur un visage est absent. Et la 3D, même si elle a quelques surgissements sympathiques, comme ces bulles qui flottent sous nos yeux dans une scène aquatique, n’est pas utilisée avec beaucoup d’inventivité. Entrer dans la tête d’Ang Lee serait sans doute la seule manière de trouver de l’intérêt à sa mésaventure artistique. Car Gemini Man a probablement été un film passionnant à fabriquer : l’image si propre et nette est, en même temps, pleine de manipulations. On pourrait bâtir toute une théorie autour du vrai et du faux, du visible et de l’invisible, à partir de ce spectacle dont la vraie nature est censée nous échapper. Mais la réflexion semble un triste refuge quand le cinéma est à ce point dévitalisé.

Année : 2019

De : Ang Lee

Avec : Benedict Wong, Bonilla E J, Clive Owen, David Shae, Douglas Hodge, Linda Emond, Mary Elizabeth, Ralph Brown, Theodora Miranne, Volok Ilia, Will Smith

Récemment en octobre
 

Joker

Télévision : 13 octobre à 21:10-23:20 sur TF1

film : thriller

Arthur Fleck vit seul avec sa mère malade dans une cité sordide de Gotham City. Atteint d'une maladie neurologique qui provoque des crises de rire, il peine à distinguer la réalité de ses fantasmes. Il rêve de devenir humoriste et de triompher à la télévision dans le show d'un présentateur populaire, le grand Murray Franklin, qu'il regarde tous les soirs. En attendant, il fait le clown dans des hospices pour enfants ou dans la rue, en homme-sandwich assez remuant. Après s'être fait tabasser dans une ruelle par une bande de voyous qui lui avaient arraché son panneau publicitaire, un de ses collègues clown lui offre un revolver... - Critique : :t3: POUR : La satire rageuse d’un monde malade Collé à l’asphalte, Joker plonge le spectateur dans un Gotham City qui ressemble comme deux gouttes d’eau au New York de la fin des années 1970. Arthur y vit avec sa mère souffreteuse. Lui-même est frappé d’un dérèglement psychique, qui provoque chez lui des rires incontrôlables. Il rêve d’être une star du stand-up, mais fait l’homme-sandwich dans la rue entre des numéros pour les enfants à l’hôpital. Todd Phillips (Very Bad Trip) réussit à déplacer son sens de la bouffonnerie vers une œuvre noire, dont le nihilisme résonne avec bien des contestations rageuses émaillant l’actualité. La violence et les humiliations subies par l’humoriste raté se retournent en parade criminelle, festive, baroque, où Arthur devient l’emblème involontaire d’un embrasement général. Et cette noirceur n’est pas vertueuse : elle reste jusqu’au bout liée à l’outrance, au ricanement, à la caricature — le film lui-même s’assume souvent comme un pastiche de La Valse des pantins, de Martin Scorsese (1983)… Le rire de Joaquin Phoenix (oscarisé pour ce rôle) évoque le mal psychosomatique d’une société folle, où l’oppression par les nantis et la farce médiatique ne font plus qu’un. — Jacques Morice  :t0: CONTRE : Psychanalyse de comptoir pour pseudo film d’auteur Avec une incontestable science du marketing, les studios Warner et DC Comics ont concocté un nouveau type de produit dérivé pour la marque Batman, qui fêtait ses 80 ans, en 2019 : le néo-film d’auteur, destiné aux plus adultes des fans du superhéros. D’où le vernis chic des nombreux emprunts à Scorsese et la prétention à l’étude de cas psychiatrique. L’emballage auteuriste a fait illusion au-delà des espérances holly­woodiennes, avec le gain du Lion d’or à Venise, et il y a de quoi s’en étonner : le film empile très lourdement les gages de gravité, société malade, monde sans pitié, douleur colossale. Tantôt aphasique, tantôt éloquent, selon les besoins des scénaristes, le méchant réactualisé sonne faux. Et s’il est fou à lier, c’est bien sûr la faute de sa mère. Les femmes portent toujours le chapeau dans ces univers de vieux petits garçons. — Louis Guichard

Année : 2019

Avec : Bill Camp, Brett Cullen, Dante Pereira-Olson, Douglas Hodge, Frances Conroy, Glenn Fleshler, Joaquin Phoenix, Josh Pais, Marc Maron, Michael Arnold, Robert De, Shea Whigham, Zazie Beetz

Récemment en octobre
 

Joker (Édition collector 4K Ultra HD + Blu-ray - ...

DVD/Blu-ray : 2 octobre

Editeur : Warner Bros. Entertainment France

Année : 2019

De : Todd Phillips

Avec : Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, Frances Conroy, Brett Cullen, Shea Whigham, Bill Camp, Douglas Hodge, Glenn Fleshler

Récemment en septembre
 

Gemini Man

Netflix : 21 septembre

Henry Brogan, un tueur professionnel, est soudainement pris pour cible et poursuivi par un mystérieux et jeune agent qui peut prédire chacun de ses mouvements.

De : Ang Lee

Avec : Will Smith, Mary Elizabeth Winstead, Clive Owen, Benedict Wong, Douglas Hodge, Ralph Brown, Linda Emond