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La Califfa

Télévision : 29 avril 2023 à 00:22-01:59 sur France 3

film : drame

Irène Orsini, ravissante ouvrière de l'Italie du Nord, est surnommée "la Califfa". La mort de son mari au cours d'affrontements entre grévistes et forces de l'ordre, l'a poussée à devenir une militante acharnée. On la retrouve à la tête des revendications ouvrières, lors d'une grève de solidarité décidée dans toutes les entreprises de la ville, en soutien à une usine menacée par la faillite. Annibale Doberdo, un grand patron que la grève fragilise, évite les organisations syndicales pour traiter directement avec les travailleurs. La Califfa réagit et mène la résistance. Mais derrière la lutte sociale se profile, presque contre nature, un rapprochement des deux êtres... - Critique : C’est l’époque fastueuse où Romy Schneider enchaîne trois films par an. Parfois en s’égarant, comme dans ce drame pompier qui frise souvent le ridicule. Soit une usine du nord de l’Italie, occupée par des grévistes très en colère, avec à leur tête une pasionaria (Romy Schneider), qui n’hésite pas à cracher sur le patron (Ugo Tognazzi, de marbre), au demeurant assez détestable. Lequel s’amende en s’éprenant d’elle, l’ouvrière ayant auparavant couché avec son fils ! L’homme se transforme tant qu’il en vient à proposer un modèle d’autogestion, au grand dam d’autres grands patrons ligués contre lui dans une sorte de loge mafieuse. Le film réussit l’exploit d’être à la fois confus, traînard et emphatique. Il échappe à la narration classique, oscillant entre la tragédie lyrique et le néo-western – soutenu par la musique omniprésente d’Ennio Morricone. Il s’agit du premier film réalisé par Alberto Bevilacqua, romancier et poète, qui adaptait là un de ses livres. On subodore qu’il était davantage fait pour l’écriture (il a été scénariste de Mario Bava) que pour la mise en scène. Le seul intérêt du film tient dans le charisme fou de Romy Schneider, bronzée, au zénith de sa beauté. Clairement ensorcelé lui aussi, le réalisateur ne détache pas son regard d’elle, près d’une image sur deux étant un gros plan sur son visage et ses yeux d’aigue-marine. À noter enfin, la présence secondaire de Marina Berti, autre déesse (au faux air de Lucia Bosè), dont la carrière s’est partagée entre les États-Unis, la France et l’Italie.

Année : 1970

Avec : Berti Marina, Gigi Ballista, Luigi Casellato, Massimo Farinelli, Massimo Serato, Roberto Bisacco, Romy Schneider, Ugo Tognazzi

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