Télévision : 14 septembre 2022 à 23:10-01:10 sur 6ter

film : biographie

On l'appelait la Princesse du peuple. Adulée en Grande-Bretagne, idole de la presse people, lady Diana Spencer meurt dans un accident de voiture sous le pont de l'Alma, le 31 août 1997. Elle était accompagnée de Dodi Al-fayed, amant supposé et fils du propriétaire du Ritz, où elle séjournait à Paris. Les deux années qui précèdent son décès sont particulièrement douloureuses pour elle, marquées par son divorce d'avec le prince Charles. Elle trouve alors du réconfort auprès de Hasnat Khan, un chirurgien pakistanais. Leur histoire s'épanouit tandis qu'elle s'implique de plus en plus dans le combat contre les mines antipersonnels. Mais quand leur liaison est révélée dans la presse, Diana doit faire un choix... - Critique : | Genre : crème anglaise. Quoi de commun entre lady Diana et Adolf Hitler ? Oliver Hirschbiegel. Un réalisateur allemand essentiellement connu pour La Chute, film controversé sur la fin du nazisme. Son éclectisme laisse rêveur, qui lui permet d'aligner un thriller de SF avec Nicole Kidman et Daniel Craig (Invasion) et une série télé, intitulée Rex, chien flic... Tout de même, on ne l'imaginait guère en Barbara Cartland. Le voilà, pourtant, qui s'empare des dernières années de feu la princesse de Galles avec la naïveté de la pâquerette naissante. Personnages, synopsis, tout est englué dans le sucre : il était une fois une princesse seule et triste en son château, qui s'éprit d'un beau cardio­logue anglo-pakistanais. Mais le destin funeste l'attendait au coin du pont de l'Alma. Et puis ? Rien sur le monde codifié des Windsor (même pas une oreille de Son Adultère Majesté le prince Charles). Rien, ou si peu, sur le rapport de fascination-manipulation qui lia Diana aux médias. Juste un plat diaporama, entre virées caritatives à la limite de la béatification, défilé de paparazzis et scènes de romance gnangnan (à ne pas manquer, l'épisode « détente sur la plage » à base de lancers de crabes...). Même punition pour les dialogues. Lui (toutes les cinq minutes) : « Je sauve des vies, moi. » Elle (chaque fois) : « Ah ben, dis donc »... A ce stade, peu importent les efforts de Naomi Watts, en plein numéro transformiste, du brushing à la diction crispée, face à un Naveen Andrews (Lost) très déprimé. A côté de ce navet, Candle in the wind, le fameux hommage d'Elton John à Diana, ressemble à du punk. — Cécile Mury

Année : 2013

De : Oliver Hirschbiegel

Avec : Art Malik, Cas Anvar, Douglas Hodge, Edwards Charles, Geraldine James, Goodman Ilan, James Puddephatt, Michael Hadley, Naomi Watts, Naveen Andrews, Puwanarajah Prasanna, Rose O'Loughlin