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Récemment en mai
 

Drive My Car

Télévision : 1er mai à 22:40-01:30 sur Arte

film : drame

Acteur et metteur en scène réputé, Yusuke est choisi pour diriger un festival de théâtre. Misaki, une jeune femme timide et discrète, se charge des trajets de l'artiste, et l'emmène tous les jours de son domicile jusqu'à son lieu de travail. Au fil des échanges, les sujets se font de plus en plus sensibles et intimes. Deux ans après le décès de son épouse, Yusuke éprouve pour la première fois une envie de communiquer et de s'ouvrir, séduit par l'éloquence de Misaki. Poursuivant leurs discussions, les deux finissent par faire ressurgir les démons du passé, et s'apercevoir que plusieurs détails ont pu finalement leur échapper... - Critique : Érotisme et mystère nimbent l’ouverture de Drive My Car. La femme est scénariste. Son mari est metteur en scène de théâtre. Leur lien est profond, renforcé par une épreuve qu’ils ont su surmonter. Peu après pourtant, le mari surprend sa femme dans les bras d’un autre, sans que celle-ci le sache. Il garde pour lui la terrible révélation. Mais un drame survient, qui serre davantage le nœud d’incertitude et de jalousie en lui. Mensonges, long travail de deuil, tristesse… Assurément le sujet du film n’est guère souriant. Et pourtant quel plaisir, quelle volupté de suivre les méandres de cette construction sophistiquée, où plusieurs destins s’entrecroisent. Comme son titre le suggère, Drive My Car (« conduis ma voiture » ) donne à voir la route. En l’occurrence des trajets romanesques, un cheminement au sens large, autant géographique que mental. Un moment, le mari part travailler à Hiroshima où il a accepté de monter Oncle Vania. Le théâtre lui a assigné une jeune chauffeuse, qui parle peu mais conduit tout en douceur, depuis son adolescence où elle a appris à rouler, la peur au ventre, pour ne pas réveiller sa mère schizophrène, sur la banquette arrière. Entre la conductrice et son passager, une relation inédite s’instaure, ni amitié ni amour, sur la base d’échanges de plus en plus intimes. Se laisser transporter, au sens propre comme au figuré, pour mieux affronter le passé, pour tenter de déchiffrer des secrets et des actes refoulés, mais aussi pour viser un horizon moins pesant, une possible reconstruction de soi. Voilà à quoi nous invite ce film splendide. Parce que les défunts occupent une place de choix ici, Drive My Car semble souvent au bord du surnaturel. C’est une hantise douce et triste, qui échappe à l’ordinaire, en donnant accès au monde intérieur des personnages.

Année : 2021

Avec : Ahn Hwitae, Dae-Young Jin, Hidetoshi Nishijima, Hiroko Matsuda, Masaki Okada, Perry Dizon, Reika Kirishima, Satoko Abe, Sonia Yuan, Toshiaki Inomata, Tôko Miura, Yoo-rim Park

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 6 décembre 2022

Editeur : Diaphana

Année : 2021

De : Ryusuke Hamaguchi

Avec : Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Reika Kirishima, Park Yoo-rim, Jin Dae-Young, Sonia Yuan, Satoko Abe, Masaki Okada, Perry Dizon, Ann Fite

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car - DVD

DVD/Blu-ray : 6 décembre 2022

Editeur : Diaphana

Année : 2021

De : Ryusuke Hamaguchi

Avec : Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Reika Kirishima, Park Yoo-rim, Jin Dae-Young, Sonia Yuan, Satoko Abe, Masaki Okada, Perry Dizon, Ann Fite

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car

Télévision : 17 juin 2022 à 01:34-04:27 sur Canal +

film : drame

Acteur et metteur en scène réputé, Yusuke est choisi pour diriger un festival de théâtre. Misaki, une jeune femme timide et discrète, se charge des trajets de l'artiste, et l'emmène tous les jours de son domicile jusqu'à son lieu de travail. Au fil des échanges, les sujets se font de plus en plus sensibles et intimes. Deux ans après le décès de son épouse, Yusuke éprouve pour la première fois une envie de communiquer et de s'ouvrir, séduit par l'éloquence de Misaki. Poursuivant leurs discussions, les deux finissent par faire ressurgir les démons du passé, et s'apercevoir que plusieurs détails ont pu finalement leur échapper... - Critique : « Dans une vie antérieure, elle était une lamproie. Ni poisson ni anguille. Ne se nourrissant pas de parasites comme les autres lamproies mais suçant les cailloux avec sa bouche ventouse. Elle maigrissait de jour en jour. » Cette étrange évocation renvoie à une femme sachant elle-même raconter des histoires. C’est ce qu’elle fait, à son mari, juste après l’amour. Érotisme et mystère nimbent l’ouverture de Drive My Car, qui s’annonce d’emblée sous des auspices captivants. La femme est scénariste, elle travaille pour la télévision. Son mari est acteur et metteur en scène de théâtre. En quelques scènes, denses et limpides, l’amour qui lie ce couple paraît indiscutable. Leur lien est profond, renforcé par une épreuve qu’ils ont su surmonter. Peu après pourtant, le mari surprend sa femme dans les bras d’un autre, sans que celle-ci le sache. Il garde pour lui la terrible révélation. Mais un drame survient, qui serre davantage le nœud d’incertitude et de jalousie en lui. Mensonges, long travail de deuil, tristesse… Assurément le sujet du film n’est guère souriant. Et pourtant quel plaisir, quelle volupté de suivre les méandres de cette construction sophistiquée, où plusieurs destins s’entrecroisent. Comme son titre le suggère, Drive My Car (littéralement « conduis ma voiture » ) donne à voir la route. En l’occurrence des trajets romanesques, un cheminement au sens large, autant géographique que mental. Un moment, dans le cadre d’un festival, le mari part travailler à Hiroshima où il a accepté de monter Oncle Vania. Il a demandé à loger assez loin du centre culturel abritant le théâtre, pour avoir le temps durant ses allers-retours de s’imprégner des répliques du texte de Tchekhov, en les écoutant à partir d’une cassette. Le festival lui a assigné une jeune chauffeuse, casquette vissée sur la tête et air renfrogné, qui parle peu mais conduit tout en douceur, depuis son adolescence chaotique où elle a a appris à rouler, la peur au ventre, pour ne pas réveiller sa mère schizophrène, sur la banquette arrière. Entre la conductrice et son passager, de milieux et d’âges différents, une relation inédite s’instaure, ni amitié ni amour, sur la base d’échanges de plus en plus intimes. Se laisser transporter, au sens propre comme au figuré, pour mieux affronter le passé, pour tenter de déchiffrer des secrets et des actes refoulés, mais aussi pour viser un horizon moins pesant, une possible reconstruction de soi. Voilà à quoi nous invite ce nouveau film splendide de Ryūsuke Hamaguchi, auteur japonais majeur, prix du scénario au Festival de Cannes 2021 après avoir été sélectionné en compétition, il y a trois ans, avec Asako I & II , variation subtile sur le Vertigo de Hitchcock. La durée de trois heures n’est aucunement un handicap, tant Drive My Car , adaptation libre d’une nouvelle de Haruki Murakami (1) , est riche, réservant maints épisodes, maintes trajectoires. Comme celle de ce jeune comédien, faux timide et vrai cynique, don Juan pour le moins trouble, qui surgit, disparaît et réapparaît. A lire : L’entretien de Ryusuke Hamaguchi : « Pour ce film, la référence était Haruki Murakami lui-même » Parce que les défunts occupent une place de choix ici, Drive My Car semble souvent au bord du surnaturel. C’est une hantise douce et triste, qui échappe à l’ordinaire, en donnant accès au monde intérieur des personnages. L’écoute compte autant que la parole, dans ce film où chacun raconte des histoires, se confie ou répète des scènes de théâtre. Lors d’un casting qu’il fait passer, le metteur en scène choisit une actrice qui s’exprime en langue des signes. Moment de pure intensité, que de la voir parmi ses partenaires faire honneur aux mots de Tchekhov. Ses mains qui tracent des arabesques rejoignent l’écriture. Elles aussi réparent les blessures et soulèvent un peu le voile obscur de l’existence. Obtenez le code et regardez gratuitement le film sur Canal VOD, disponible jusqu’au 3 juillet, dans la limite des visionnages disponibles. (1) Dans le recueil Des hommes sans femmes (éd. Belfond, 2017).

Année : 2021

Avec : Ann Fite, Dae-Young Jin, Hidetoshi Nishijima, Masaki Okada, Perry Dizon, Reika Kirishima, Satoko Abe, Sonia Yuan, Tôko Miura, Yoo-rim Park

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car

Télévision : 17 juin 2022 à 01:33-04:26 sur Canal +

film : drame

Acteur et metteur en scène réputé, Yusuke est choisi pour diriger un festival de théâtre. Misaki, une jeune femme timide et discrète, se charge des trajets de l'artiste, et l'emmène tous les jours de son domicile jusqu'à son lieu de travail. Au fil des échanges, les sujets se font de plus en plus sensibles et intimes. Deux ans après le décès de son épouse, Yusuke éprouve pour la première fois une envie de communiquer et de s'ouvrir, séduit par l'éloquence de Misaki. Poursuivant leurs discussions, les deux finissent par faire ressurgir les démons du passé, et s'apercevoir que plusieurs détails ont pu finalement leur échapper... - Critique : « Dans une vie antérieure, elle était une lamproie. Ni poisson ni anguille. Ne se nourrissant pas de parasites comme les autres lamproies mais suçant les cailloux avec sa bouche ventouse. Elle maigrissait de jour en jour. » Cette étrange évocation renvoie à une femme sachant elle-même raconter des histoires. C’est ce qu’elle fait, à son mari, juste après l’amour. Érotisme et mystère nimbent l’ouverture de Drive My Car, qui s’annonce d’emblée sous des auspices captivants. La femme est scénariste, elle travaille pour la télévision. Son mari est acteur et metteur en scène de théâtre. En quelques scènes, denses et limpides, l’amour qui lie ce couple paraît indiscutable. Leur lien est profond, renforcé par une épreuve qu’ils ont su surmonter. Peu après pourtant, le mari surprend sa femme dans les bras d’un autre, sans que celle-ci le sache. Il garde pour lui la terrible révélation. Mais un drame survient, qui serre davantage le nœud d’incertitude et de jalousie en lui. Mensonges, long travail de deuil, tristesse… Assurément le sujet du film n’est guère souriant. Et pourtant quel plaisir, quelle volupté de suivre les méandres de cette construction sophistiquée, où plusieurs destins s’entrecroisent. Comme son titre le suggère, Drive My Car (littéralement « conduis ma voiture » ) donne à voir la route. En l’occurrence des trajets romanesques, un cheminement au sens large, autant géographique que mental. Un moment, dans le cadre d’un festival, le mari part travailler à Hiroshima où il a accepté de monter Oncle Vania. Il a demandé à loger assez loin du centre culturel abritant le théâtre, pour avoir le temps durant ses allers-retours de s’imprégner des répliques du texte de Tchekhov, en les écoutant à partir d’une cassette. Le festival lui a assigné une jeune chauffeuse, casquette vissée sur la tête et air renfrogné, qui parle peu mais conduit tout en douceur, depuis son adolescence chaotique où elle a a appris à rouler, la peur au ventre, pour ne pas réveiller sa mère schizophrène, sur la banquette arrière. Entre la conductrice et son passager, de milieux et d’âges différents, une relation inédite s’instaure, ni amitié ni amour, sur la base d’échanges de plus en plus intimes. Se laisser transporter, au sens propre comme au figuré, pour mieux affronter le passé, pour tenter de déchiffrer des secrets et des actes refoulés, mais aussi pour viser un horizon moins pesant, une possible reconstruction de soi. Voilà à quoi nous invite ce nouveau film splendide de Ryūsuke Hamaguchi, auteur japonais majeur, prix du scénario au Festival de Cannes 2021 après avoir été sélectionné en compétition, il y a trois ans, avec Asako I & II , variation subtile sur le Vertigo de Hitchcock. La durée de trois heures n’est aucunement un handicap, tant Drive My Car , adaptation libre d’une nouvelle de Haruki Murakami (1) , est riche, réservant maints épisodes, maintes trajectoires. Comme celle de ce jeune comédien, faux timide et vrai cynique, don Juan pour le moins trouble, qui surgit, disparaît et réapparaît. A lire : L’entretien de Ryusuke Hamaguchi : « Pour ce film, la référence était Haruki Murakami lui-même » Parce que les défunts occupent une place de choix ici, Drive My Car semble souvent au bord du surnaturel. C’est une hantise douce et triste, qui échappe à l’ordinaire, en donnant accès au monde intérieur des personnages. L’écoute compte autant que la parole, dans ce film où chacun raconte des histoires, se confie ou répète des scènes de théâtre. Lors d’un casting qu’il fait passer, le metteur en scène choisit une actrice qui s’exprime en langue des signes. Moment de pure intensité, que de la voir parmi ses partenaires faire honneur aux mots de Tchekhov. Ses mains qui tracent des arabesques rejoignent l’écriture. Elles aussi réparent les blessures et soulèvent un peu le voile obscur de l’existence. Obtenez le code et regardez gratuitement le film sur Canal VOD, disponible jusqu’au 3 juillet, dans la limite des visionnages disponibles. (1) Dans le recueil Des hommes sans femmes (éd. Belfond, 2017).

Année : 2021

Avec : Ann Fite, Dae-Young Jin, Hidetoshi Nishijima, Masaki Okada, Perry Dizon, Reika Kirishima, Satoko Abe, Sonia Yuan, Tôko Miura, Yoo-rim Park

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car

Télévision : 9 juin 2022 à 02:26-05:19 sur Canal +

film : drame

Acteur et metteur en scène réputé, Yusuke est choisi pour diriger un festival de théâtre. Misaki, une jeune femme timide et discrète, se charge des trajets de l'artiste, et l'emmène tous les jours de son domicile jusqu'à son lieu de travail. Au fil des échanges, les sujets se font de plus en plus sensibles et intimes. Deux ans après le décès de son épouse, Yusuke éprouve pour la première fois une envie de communiquer et de s'ouvrir, séduit par l'éloquence de Misaki. Poursuivant leurs discussions, les deux finissent par faire ressurgir les démons du passé, et s'apercevoir que plusieurs détails ont pu finalement leur échapper... - Critique : « Dans une vie antérieure, elle était une lamproie. Ni poisson ni anguille. Ne se nourrissant pas de parasites comme les autres lamproies mais suçant les cailloux avec sa bouche ventouse. Elle maigrissait de jour en jour. » Cette étrange évocation renvoie à une femme sachant elle-même raconter des histoires. C’est ce qu’elle fait, à son mari, juste après l’amour. Érotisme et mystère nimbent l’ouverture de Drive My Car, qui s’annonce d’emblée sous des auspices captivants. La femme est scénariste, elle travaille pour la télévision. Son mari est acteur et metteur en scène de théâtre. En quelques scènes, denses et limpides, l’amour qui lie ce couple paraît indiscutable. Leur lien est profond, renforcé par une épreuve qu’ils ont su surmonter. Peu après pourtant, le mari surprend sa femme dans les bras d’un autre, sans que celle-ci le sache. Il garde pour lui la terrible révélation. Mais un drame survient, qui serre davantage le nœud d’incertitude et de jalousie en lui. Mensonges, long travail de deuil, tristesse… Assurément le sujet du film n’est guère souriant. Et pourtant quel plaisir, quelle volupté de suivre les méandres de cette construction sophistiquée, où plusieurs destins s’entrecroisent. Comme son titre le suggère, Drive My Car (littéralement « conduis ma voiture » ) donne à voir la route. En l’occurrence des trajets romanesques, un cheminement au sens large, autant géographique que mental. Un moment, dans le cadre d’un festival, le mari part travailler à Hiroshima où il a accepté de monter Oncle Vania. Il a demandé à loger assez loin du centre culturel abritant le théâtre, pour avoir le temps durant ses allers-retours de s’imprégner des répliques du texte de Tchekhov, en les écoutant à partir d’une cassette. Le festival lui a assigné une jeune chauffeuse, casquette vissée sur la tête et air renfrogné, qui parle peu mais conduit tout en douceur, depuis son adolescence chaotique où elle a a appris à rouler, la peur au ventre, pour ne pas réveiller sa mère schizophrène, sur la banquette arrière. Entre la conductrice et son passager, de milieux et d’âges différents, une relation inédite s’instaure, ni amitié ni amour, sur la base d’échanges de plus en plus intimes. Se laisser transporter, au sens propre comme au figuré, pour mieux affronter le passé, pour tenter de déchiffrer des secrets et des actes refoulés, mais aussi pour viser un horizon moins pesant, une possible reconstruction de soi. Voilà à quoi nous invite ce nouveau film splendide de Ryūsuke Hamaguchi, auteur japonais majeur, prix du scénario au Festival de Cannes 2021 après avoir été sélectionné en compétition, il y a trois ans, avec Asako I & II , variation subtile sur le Vertigo de Hitchcock. La durée de trois heures n’est aucunement un handicap, tant Drive My Car , adaptation libre d’une nouvelle de Haruki Murakami (1) , est riche, réservant maints épisodes, maintes trajectoires. Comme celle de ce jeune comédien, faux timide et vrai cynique, don Juan pour le moins trouble, qui surgit, disparaît et réapparaît. A lire : L’entretien de Ryusuke Hamaguchi : « Pour ce film, la référence était Haruki Murakami lui-même » Parce que les défunts occupent une place de choix ici, Drive My Car semble souvent au bord du surnaturel. C’est une hantise douce et triste, qui échappe à l’ordinaire, en donnant accès au monde intérieur des personnages. L’écoute compte autant que la parole, dans ce film où chacun raconte des histoires, se confie ou répète des scènes de théâtre. Lors d’un casting qu’il fait passer, le metteur en scène choisit une actrice qui s’exprime en langue des signes. Moment de pure intensité, que de la voir parmi ses partenaires faire honneur aux mots de Tchekhov. Ses mains qui tracent des arabesques rejoignent l’écriture. Elles aussi réparent les blessures et soulèvent un peu le voile obscur de l’existence. Obtenez le code et regardez gratuitement le film sur Canal VOD, disponible jusqu’au 3 juillet, dans la limite des visionnages disponibles. (1) Dans le recueil Des hommes sans femmes (éd. Belfond, 2017).

Année : 2021

De : Ryûsuke Hamaguchi

Avec : Ann Fite, Dae-Young Jin, Hidetoshi Nishijima, Masaki Okada, Perry Dizon, Reika Kirishima, Satoko Abe, Sonia Yuan, Tôko Miura, Yoo-rim Park

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car

Télévision : 16 mai 2022 à 22:53-01:47 sur Canal +

film : drame

Acteur et metteur en scène réputé, Yusuke est choisi pour diriger un festival de théâtre. Misaki, une jeune femme timide et discrète, se charge des trajets de l'artiste, et l'emmène tous les jours de son domicile jusqu'à son lieu de travail. Au fil des échanges, les sujets se font de plus en plus sensibles et intimes. Deux ans après le décès de son épouse, Yusuke éprouve pour la première fois une envie de communiquer et de s'ouvrir, séduit par l'éloquence de Misaki. Poursuivant leurs discussions, les deux finissent par faire ressurgir les démons du passé, et s'apercevoir que plusieurs détails ont pu finalement leur échapper... - Critique : « Dans une vie antérieure, elle était une lamproie. Ni poisson ni anguille. Ne se nourrissant pas de parasites comme les autres lamproies mais suçant les cailloux avec sa bouche ventouse. Elle maigrissait de jour en jour. » Cette étrange évocation renvoie à une femme sachant elle-même raconter des histoires. C’est ce qu’elle fait, à son mari, juste après l’amour. Érotisme et mystère nimbent l’ouverture de Drive My Car, qui s’annonce d’emblée sous des auspices captivants. La femme est scénariste, elle travaille pour la télévision. Son mari est acteur et metteur en scène de théâtre. En quelques scènes, denses et limpides, l’amour qui lie ce couple paraît indiscutable. Leur lien est profond, renforcé par une épreuve qu’ils ont su surmonter. Peu après pourtant, le mari surprend sa femme dans les bras d’un autre, sans que celle-ci le sache. Il garde pour lui la terrible révélation. Mais un drame survient, qui serre davantage le nœud d’incertitude et de jalousie en lui. Mensonges, long travail de deuil, tristesse… Assurément le sujet du film n’est guère souriant. Et pourtant quel plaisir, quelle volupté de suivre les méandres de cette construction sophistiquée, où plusieurs destins s’entrecroisent. Comme son titre le suggère, Drive My Car (littéralement « conduis ma voiture » ) donne à voir la route. En l’occurrence des trajets romanesques, un cheminement au sens large, autant géographique que mental. Un moment, dans le cadre d’un festival, le mari part travailler à Hiroshima où il a accepté de monter Oncle Vania. Il a demandé à loger assez loin du centre culturel abritant le théâtre, pour avoir le temps durant ses allers-retours de s’imprégner des répliques du texte de Tchekhov, en les écoutant à partir d’une cassette. Le festival lui a assigné une jeune chauffeuse, casquette vissée sur la tête et air renfrogné, qui parle peu mais conduit tout en douceur, depuis son adolescence chaotique où elle a a appris à rouler, la peur au ventre, pour ne pas réveiller sa mère schizophrène, sur la banquette arrière. Entre la conductrice et son passager, de milieux et d’âges différents, une relation inédite s’instaure, ni amitié ni amour, sur la base d’échanges de plus en plus intimes. Se laisser transporter, au sens propre comme au figuré, pour mieux affronter le passé, pour tenter de déchiffrer des secrets et des actes refoulés, mais aussi pour viser un horizon moins pesant, une possible reconstruction de soi. Voilà à quoi nous invite ce nouveau film splendide de Ryūsuke Hamaguchi, auteur japonais majeur, prix du scénario au Festival de Cannes 2021 après avoir été sélectionné en compétition, il y a trois ans, avec Asako I & II , variation subtile sur le Vertigo de Hitchcock. La durée de trois heures n’est aucunement un handicap, tant Drive My Car , adaptation libre d’une nouvelle de Haruki Murakami (1) , est riche, réservant maints épisodes, maintes trajectoires. Comme celle de ce jeune comédien, faux timide et vrai cynique, don Juan pour le moins trouble, qui surgit, disparaît et réapparaît. A lire : L’entretien de Ryusuke Hamaguchi : « Pour ce film, la référence était Haruki Murakami lui-même » Parce que les défunts occupent une place de choix ici, Drive My Car semble souvent au bord du surnaturel. C’est une hantise douce et triste, qui échappe à l’ordinaire, en donnant accès au monde intérieur des personnages. L’écoute compte autant que la parole, dans ce film où chacun raconte des histoires, se confie ou répète des scènes de théâtre. Lors d’un casting qu’il fait passer, le metteur en scène choisit une actrice qui s’exprime en langue des signes. Moment de pure intensité, que de la voir parmi ses partenaires faire honneur aux mots de Tchekhov. Ses mains qui tracent des arabesques rejoignent l’écriture. Elles aussi réparent les blessures et soulèvent un peu le voile obscur de l’existence. Ce film fait partie de la sélection du Festival Cinéma Télérama 2022. Du 19 au 25 janvier, dans 450 cinémas dans toute la France. Vous pourrez y voir, ou revoir, les seize meilleurs films de 2021, ainsi que six films en avant-première, le tout pour 3,50 euros la séance (avec le pass qui est à découper dans Télérama ou télécharger sur Télérama.fr). (1) Dans le recueil Des hommes sans femmes (éd. Belfond, 2017).

Année : 2021

Avec : Ann Fite, Dae-Young Jin, Hidetoshi Nishijima, Masaki Okada, Perry Dizon, Reika Kirishima, Satoko Abe, Sonia Yuan, Tôko Miura, Yoo-rim Park

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 1er mars 2022

Editeur : Diaphana

Année : 2021

De : Ryusuke Hamaguchi

Avec : Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Reika Kirishima, Park Yoo-rim, Jin Dae-Young, Sonia Yuan, Satoko Abe, Masaki Okada, Perry Dizon, Ann Fite

Antérieurement en 2022
 

Drive My Car - DVD

DVD/Blu-ray : 1er mars 2022

Editeur : Diaphana

Année : 2021

De : Ryusuke Hamaguchi

Avec : Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Reika Kirishima, Park Yoo-rim, Jin Dae-Young, Sonia Yuan, Satoko Abe, Masaki Okada, Perry Dizon, Ann Fite