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Wolf Man

Télévision : 4 août à 02:59-04:39 sur Canal +

film d'horreur

Après le décès de son père Grady, avec lequel il n'avait plus de contact, Blake hérite de sa maison d'enfance, une vieille ferme située au fin fond de l'Oregon. Alors que son couple bat de l'aile, Blake convainc sa femme Charlotte de changer d'air et d'aller vivre dans l'Oregon avec leur petite fille Ginger. Mais lorsque Blake, Charlotte et leur fille arrivent près de la ferme, ils sont attaqués, en pleine nuit, par un animal invisible. Blake est blessé au bras. La famille se barricade à l'intérieur de la maison pour se protéger de la bête qui rôde, aux aguets. Mais au fil de la nuit, Blake commence à se métamorphoser en une créature méconnaissable… - Critique : Ce film a de la gueule. Deuxième remake autorisé du lycanthrope selon Universal (Le Loup-garou, 1941), Wolf Man dépiaute la bête en ne conservant ni son apparence – de toute façon un poil surannée – ni le récit originel, seulement son incipit : un homme retourne dans la maison de son enfance. Un père de famille modèle et déconstruit (mais joué par Christopher Abbott, embarquant ainsi une certaine étrangeté naturelle) emmène donc son épouse et sa fille chez son père, disparu depuis des années. Pour une confrontation avec les rustres autochtones ? Que nenni, le seul péon croisé, bien qu’inquiétant, se révèle plutôt amical et… se fait tuer peu après son apparition. Car quelque chose rôde dans ces bois : le père l’évite de justesse en camion et envoie tout le monde dans le décor. C’est le début d’une implacable escalade horrifique. Notre protagoniste est mordu, forcément… Comme dans son précédent film, Invisible Man, Leigh Whannell (coscénariste et acteur principal de Saw !) semble bien plus intéressé par la psychologie de ses personnages et les relations entre eux face à l’horreur que par la cohérence de l’action. Si le récit reste prévisible (on n’a à peu près aucun doute sur qui pourrait être la première « gueule de loup », comme l’appellent les légendes locales), son imagerie n’en est pas moins déroutante. Le film torture la formule de production Blumhouse, cette horreur conçue à moindre coût, lisse, divertissante et souvent vilaine, pour l’emmener ailleurs. Sur un terrain certes imparfait – c’est, souvent, un peu bébête. Mais dans un genre souvent couard et trop balisé, saluons ce blockbuster à l’os, mal aimable et par endroits dégoûtant. Qui, comme le récent Nosferatu de Robert Eggers, s’autorise à défigurer un monstre bien connu. Attendez de voir son visage : une gueule cassée, mais gueule quand même.

Année : 2025

Avec : Ben Prendergast, Benedict Hardie, Christopher Abbott, James Ketteridge, Julia Garner, Lucy Bowden, Matilda Firth, Milo Cawthorne, Rob MacBride, Sam Jaeger, Zac Chandler