Télévision : dimanche 15 septembre à 00:56-03:51 sur Canal +
film : biographie
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis font face à la menace de l'Allemagne et de l'Union soviétique. Afin de se protéger, ils décident de se lancer dans le projet de fabrication d'une bombe atomique. Pour ce faire, les autorités font construire une ville dans le désert et engagent les meilleurs scientifiques américains et mondiaux, dont le physicien Robert Oppenheimer. L'objectif est de réaliser la bombe atomique avant que leurs ennemis n'y parviennent. Menée par Oppenheimer, la mission prend de l'avance et doit réaliser un premier test. Oppenheimer commence à douter. Et si l'explosion provoquait une réaction en chaîne ? - Critique : Christopher Nolan est un réalisateur brillant mais qui divise. Il a ses détracteurs, qui n’apprécient guère son excès de sophistication et sa froideur conceptuelle. Nolan les aurait-il entendus ? Oppenheimer est son film le plus attachant et le plus simple, formellement au moins, sur ce cas pourtant complexe de Robert Oppenheimer, surnommé le « père de la bombe atomique ». Voici un biopic empathique, sans être hagiographique, qui s’inspire d’une biographie parue en 2005, signée Kai Bird et Martin J. Sherwin. À la différence du légendaire Einstein (qui apparaît ici de manière savoureuse), le rôle majeur et l’implication directe d’Oppenheimer dans la Seconde Guerre mondiale, à travers le bombardement de Hiroshima et de Nagasaki, font de lui une figure mythique de tragédie, glorieuse et maudite. Tout le désigne au départ comme un scientifique doué doublé d’un érudit, juif éclairé et bienfaisant, qui traverse l’Europe dans sa jeunesse, étudie à Cambridge. Digne d’une aventure romanesque est le premier tiers du film, qui fait découvrir le sympathisant du parti communiste dans les années 1930, l’amateur d’art, le polyglotte connaissant le sanskrit et capable d’apprendre le néerlandais en un semestre, l’amoureux transi d’une brune sagace et torride. L’homme, à l’allure de privé avec son chapeau, a bien quelques faiblesses, que le réalisateur glisse finement — sa gaucherie dans les travaux pratiques en labo, une forme de passivité tourmentée qui le confine à s’enfermer dans une position de martyr. Malgré tout, il fait tôt partie de l’élite scientifique. Et en 1941, une opportunité se présente, dans l’urgence. Une course contre la montre est alors engagée avec l’Allemagne dans la fabrication de la bombe atomique. Pour y parvenir, un colonel de l’armée américaine (Matt Damon) lui propose de diriger le « projet Manhattan ». Par patriotisme et conviction antinazie, Oppenheimer accepte et monte une équipe qui réunit le fleuron de la physique internationale. C’est en plein désert du Nouveau-Mexique que se concrétise le projet, dans le cadre d’une base secrète. Cette partie du film ne manque pas de piquant, tant ce site surréel tient du western — « Il ne manque plus que le saloon », fait remarquer l’épouse du physicien. Là sera pourtant produite la première bombe atomique, dans des circonstances qui semblent rétrospectivement assez aléatoires — rien ne dit, lors de l’essai Trinity, que la planète ne va pas y passer. Oppenheimer est déjà conscient que sa création révolutionnaire peut le dépasser. La force indéniable du portrait composé par Nolan tient dans sa dualité : il montre son personnage comme un génie du bien et du mal. Un sauveur et un destructeur, en proie à des dilemmes moraux. Un monstre d’orgueil et d’égoïsme, mais conscient de l’être et qui se sent coupable. Après une conférence qu’il donne, où il est fêté en héros national, il descend des marches et semble agrippé par un cadavre noirci de cendres. Brève séquence magnifique de hantise. Le cauchemar est aussi celui que le scientifique vit lors de la commission d’enquête diligentée par le FBI, en 1954, période hargneuse de maccarthysme. Il est accusé d’avoir été un espion de l’URSS, interrogé et harcelé, on met en question son intégrité. Sur la violence des dirigeants américains, capables d’honorer l’intelligence avant de l’écraser, le film est cinglant. Le suspect émacié et maigre — Cillian Murphy, formidable en visionnaire aux pieds d’argile — encaisse. Lors de l’entrevue avec Harry S. Truman dans son bureau présidentiel, Oppenheimer fait part de son inquiétude quant à l’escalade de la course aux armements avec les Soviétiques. Une fois sorti, il entend le chef d’État lancer : « Je ne veux plus revoir ce pleurnichard. » Des « pleurnichards » comme Oppenheimer, l’humanité en a pourtant besoin.
Année : 2023
Avec : Benny Safdie, Casey Affleck, Cillian Murphy, David Krumholtz, Emily Blunt, Florence Pugh, Jason Clarke, Josh Hartnett, Kenneth Branagh, Matt Damon, Rami Malek, Robert Downey
Télévision : 8 septembre à 23:24-02:18 sur Canal +
film : biographie
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis font face à la menace de l'Allemagne et de l'Union soviétique. Afin de se protéger, ils décident de se lancer dans le projet de fabrication d'une bombe atomique. Pour ce faire, les autorités font construire une ville dans le désert et engagent les meilleurs scientifiques américains et mondiaux, dont le physicien Robert Oppenheimer. L'objectif est de réaliser la bombe atomique avant que leurs ennemis n'y parviennent. Menée par Oppenheimer, la mission prend de l'avance et doit réaliser un premier test. Oppenheimer commence à douter. Et si l'explosion provoquait une réaction en chaîne ? - Critique : Christopher Nolan est un réalisateur brillant mais qui divise. Il a ses détracteurs, qui n’apprécient guère son excès de sophistication et sa froideur conceptuelle. Nolan les aurait-il entendus ? Oppenheimer est son film le plus attachant et le plus simple, formellement au moins, sur ce cas pourtant complexe de Robert Oppenheimer, surnommé le « père de la bombe atomique ». Voici un biopic empathique, sans être hagiographique, qui s’inspire d’une biographie parue en 2005, signée Kai Bird et Martin J. Sherwin. À la différence du légendaire Einstein (qui apparaît ici de manière savoureuse), le rôle majeur et l’implication directe d’Oppenheimer dans la Seconde Guerre mondiale, à travers le bombardement de Hiroshima et de Nagasaki, font de lui une figure mythique de tragédie, glorieuse et maudite. Tout le désigne au départ comme un scientifique doué doublé d’un érudit, juif éclairé et bienfaisant, qui traverse l’Europe dans sa jeunesse, étudie à Cambridge. Digne d’une aventure romanesque est le premier tiers du film, qui fait découvrir le sympathisant du parti communiste dans les années 1930, l’amateur d’art, le polyglotte connaissant le sanskrit et capable d’apprendre le néerlandais en un semestre, l’amoureux transi d’une brune sagace et torride. L’homme, à l’allure de privé avec son chapeau, a bien quelques faiblesses, que le réalisateur glisse finement — sa gaucherie dans les travaux pratiques en labo, une forme de passivité tourmentée qui le confine à s’enfermer dans une position de martyr. Malgré tout, il fait tôt partie de l’élite scientifique. Et en 1941, une opportunité se présente, dans l’urgence. Une course contre la montre est alors engagée avec l’Allemagne dans la fabrication de la bombe atomique. Pour y parvenir, un colonel de l’armée américaine (Matt Damon) lui propose de diriger le « projet Manhattan ». Par patriotisme et conviction antinazie, Oppenheimer accepte et monte une équipe qui réunit le fleuron de la physique internationale. C’est en plein désert du Nouveau-Mexique que se concrétise le projet, dans le cadre d’une base secrète. Cette partie du film ne manque pas de piquant, tant ce site surréel tient du western — « Il ne manque plus que le saloon », fait remarquer l’épouse du physicien. Là sera pourtant produite la première bombe atomique, dans des circonstances qui semblent rétrospectivement assez aléatoires — rien ne dit, lors de l’essai Trinity, que la planète ne va pas y passer. Oppenheimer est déjà conscient que sa création révolutionnaire peut le dépasser. La force indéniable du portrait composé par Nolan tient dans sa dualité : il montre son personnage comme un génie du bien et du mal. Un sauveur et un destructeur, en proie à des dilemmes moraux. Un monstre d’orgueil et d’égoïsme, mais conscient de l’être et qui se sent coupable. Après une conférence qu’il donne, où il est fêté en héros national, il descend des marches et semble agrippé par un cadavre noirci de cendres. Brève séquence magnifique de hantise. Le cauchemar est aussi celui que le scientifique vit lors de la commission d’enquête diligentée par le FBI, en 1954, période hargneuse de maccarthysme. Il est accusé d’avoir été un espion de l’URSS, interrogé et harcelé, on met en question son intégrité. Sur la violence des dirigeants américains, capables d’honorer l’intelligence avant de l’écraser, le film est cinglant. Le suspect émacié et maigre — Cillian Murphy, formidable en visionnaire aux pieds d’argile — encaisse. Lors de l’entrevue avec Harry S. Truman dans son bureau présidentiel, Oppenheimer fait part de son inquiétude quant à l’escalade de la course aux armements avec les Soviétiques. Une fois sorti, il entend le chef d’État lancer : « Je ne veux plus revoir ce pleurnichard. » Des « pleurnichards » comme Oppenheimer, l’humanité en a pourtant besoin.
Année : 2023
Avec : Benny Safdie, Casey Affleck, Cillian Murphy, David Krumholtz, Emily Blunt, Florence Pugh, Jason Clarke, Josh Hartnett, Kenneth Branagh, Matt Damon, Rami Malek, Robert Downey
Télévision : 5 septembre à 03:08-03:57 sur France 2
série de suspense
Salut Elliot. Saison:4 - Episode:13 - Elliot se rend à Coney Island où il retrouve les invités du mariage. Effaré, il réalise qu'Angela, Price et Emily sont absents tandis que ses hôtes portent tous des masques de la Fsociety. C'est alors que Mr Robot fait son apparition. Il a des révélations à faire à Elliot... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Austin Reed, Carly Chaikin, Christian Slater, Doubleday Portia, Gloria Reuben, Grace Gummer, Gretchen Carlson, Martin Wallström, Rami Malek, Samrat Chakrabarti, Vaishnavi Sharma, Whitten Evan
Télévision : 5 septembre à 02:26-03:08 sur France 2
série de suspense
Qui suis-je ?. Saison:4 - Episode:12 - Après l'explosion, Elliot reprend connaissance dans une friche, à l'endroit exact où la centrale était censée se trouver. Confus et désorienté, le jeune homme redécouvre des lieux qu'il a souvent arpentés par le passé. Son père est vivant et tient la boutique de réparation Mr. Robot. Sa mère, quant à elle, vit toujours dans la maison où Elliot a passé son enfance... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Aimee Laurence, Austin Reed, Christian Slater, Joseph Gullotta, Julia Crockett, Lauren Yaffe, Margaret Scura, Michael Cristofer, Michael Iacono, Rami Malek, Sharayah Sherry, Vaishnavi Sharma
Télévision : 5 septembre à 01:36-02:26 sur France 2
série de suspense
Exit. Saison:4 - Episode:11 - Elliot est déterminé à détruire la centrale électrique dans laquelle Whiterose mène un projet potentiellement destructeur. Il s'introduit discrètement dans le bâtiment... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Aaron Takahashi, BD Wong, Ben Rappaport, Carly Chaikin, Christian Slater, Doubleday Portia, Grace Gummer, Martin Wallström, Rami Malek, Sridhar Maruvada, Vaishnavi Sharma, Whitten Evan
Télévision : 3 septembre à 04:17-04:59 sur France 2
série de suspense
410 Ressource indisponible. Saison:4 - Episode:10 - Elliot doit gérer les conséquences de la chute du groupe Deus et de la ruine de ses membres. Darlene et Dom décident de quitter la ville pour quelque temps... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Abdul L Howard, Bada$$ Joey, Bobby Cannavale, Carly Chaikin, Christian Slater, Crosbie Mary, Grace Gummer, Guillory Don, James Andrew, Kelsey Venter, Lizzy Plimpton, Rami Malek
Télévision : 3 septembre à 04:16-04:59 sur France 2
série de suspense
410 Ressource indisponible. Saison:4 - Episode:10 - Elliot doit gérer les conséquences de la chute du groupe Deus et de la ruine de ses membres. Darlene et Dom décident de quitter la ville pour quelque temps... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Abdul L Howard, Bada$$ Joey, Bobby Cannavale, Carly Chaikin, Christian Slater, Crosbie Mary, Grace Gummer, Guillory Don, James Andrew, Kelsey Venter, Lizzy Plimpton, Rami Malek
Télévision : 3 septembre à 03:32-04:17 sur France 2
série de suspense
409 Conflit. Saison:4 - Episode:9 - Le moment décisif est arrivé. Elliot et Darlene parviendront-ils à vaincre le groupe Deus ? Les hackers de Fsociety se méfient des agissements de Whiterose, qui pourraient changer la donne... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : BD Wong, Bill Tatum, Carly Chaikin, Castellano Gio, Christian Slater, Douglas Paul, Jing Xu, Michael Cristofer, Nikolai Tsankov, Rami Malek, Vaishnavi Sharma, Whitten Evan
Télévision : 3 septembre à 03:30-04:16 sur France 2
série de suspense
409 Conflit. Saison:4 - Episode:9 - Le moment décisif est arrivé. Elliot et Darlene parviendront-ils à vaincre le groupe Deus ? Les hackers de Fsociety se méfient des agissements de Whiterose, qui pourraient changer la donne... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : BD Wong, Bill Tatum, Carly Chaikin, Castellano Gio, Christian Slater, Douglas Paul, Jing Xu, Michael Cristofer, Nikolai Tsankov, Rami Malek, Vaishnavi Sharma, Whitten Evan
Télévision : 3 septembre à 02:49-03:32 sur France 2
série de suspense
408 Temps d'attente écoulé. Saison:4 - Episode:8 - Janice veut connaître tous les détails sur les derniers événements. De son côté, Elliot est très marqué par ce qu'il vient de vivre. Il tente de reprendre le dessus... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Alex Morf, Ashlie Atkinson, Carly Chaikin, Christian Slater, Elliot Villar, Gloria Reuben, Grace Gummer, Liz Larsen, Martin Wallström, Rami Malek, Whitten Evan, Young M A
Télévision : 3 septembre à 02:47-03:30 sur France 2
série de suspense
408 Temps d'attente écoulé. Saison:4 - Episode:8 - Janice veut connaître tous les détails sur les derniers événements. De son côté, Elliot est très marqué par ce qu'il vient de vivre. Il tente de reprendre le dessus... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Alex Morf, Ashlie Atkinson, Carly Chaikin, Christian Slater, Elliot Villar, Gloria Reuben, Grace Gummer, Liz Larsen, Martin Wallström, Rami Malek, Whitten Evan, Young M A
Télévision : 3 septembre à 01:54-02:49 sur France 2
série de suspense
407 Authenfication manquante. Saison:4 - Episode:7 - Fernando Vera et plusieurs hommes détiennent une femme en otage, sous les yeux d'Elliot Alderson. Ils font pression sur lui et menacent directement la victime. - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Christian Slater, Elliot Villar, Gloria Reuben, Jahneer E, Rami Malek, Young M A
Télévision : 3 septembre à 01:53-02:47 sur France 2
série de suspense
407 Authenfication manquante. Saison:4 - Episode:7 - Fernando Vera et plusieurs hommes détiennent une femme en otage, sous les yeux d'Elliot Alderson. Ils font pression sur lui et menacent directement la victime. - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Christian Slater, Elliot Villar, Gloria Reuben, Jahneer E, Rami Malek, Young M A
Télévision : 3 septembre à 01:09-01:54 sur France 2
série de suspense
406 Requête erronée. Saison:4 - Episode:6 - Krista est à la merci de Fernando Vera, qui pense qu'elle peut lui fournir des informations qui vont l'aider à recruter Elliot comme partenaire. Dom se fait coincer par Darlene. Mr Robot prévient Elliot qu'il va franchir une ligne. Elliot se rebelle et demande de l'aide à Olivia... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Ashlie Atkinson, BD Wong, Bada$$ Joey, Carly Chaikin, Christian Slater, Elliot Villar, García-Lorido Dominik, Gloria Reuben, Grace Gummer, Jing Xu, Rami Malek, Young M A
Télévision : 3 septembre à 01:08-01:53 sur France 2
série de suspense
406 Requête erronée. Saison:4 - Episode:6 - Krista est à la merci de Fernando Vera, qui pense qu'elle peut lui fournir des informations qui vont l'aider à recruter Elliot comme partenaire. Dom se fait coincer par Darlene. Mr Robot prévient Elliot qu'il va franchir une ligne. Elliot se rebelle et demande de l'aide à Olivia... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Ashlie Atkinson, BD Wong, Bada$$ Joey, Carly Chaikin, Christian Slater, Elliot Villar, García-Lorido Dominik, Gloria Reuben, Grace Gummer, Jing Xu, Rami Malek, Young M A
Télévision : 3 septembre à 00:22-01:09 sur France 2
série de suspense
405 Méthode non permise. Saison:4 - Episode:5 - Dom passe un réveillon de Noël déprimant. Darlene et Elliot ont de nouvelles informations, qui s'avèrent inutilisables. Krista ne se présente pas à son travail... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Ashlie Atkinson, Calvin Dutton, Carly Chaikin, Christian Slater, Dominic Colón, Elliot Villar, Gloria Reuben, Grace Gummer, Liz Larsen, Michael Cristofer, Rami Malek, Young M A
Télévision : 3 septembre à 00:21-01:08 sur France 2
série de suspense
405 Méthode non permise. Saison:4 - Episode:5 - Dom passe un réveillon de Noël déprimant. Darlene et Elliot ont de nouvelles informations, qui s'avèrent inutilisables. Krista ne se présente pas à son travail... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Ashlie Atkinson, Calvin Dutton, Carly Chaikin, Christian Slater, Dominic Colón, Elliot Villar, Gloria Reuben, Grace Gummer, Liz Larsen, Michael Cristofer, Rami Malek, Young M A
Télévision : 2 septembre à 04:08-04:56 sur France 2
série de suspense
404 Fichier introuvable. Saison:4 - Episode:4 - Darlene découvre le mot griffonné par Elliot. La jeune fille se persuade alors que son frère lui a été enlevé, tout comme elle a déjà perdu tous ses proches. Plus tard, elle rencontre un Père Noël malveillant. Dom a besoin de faire baisser la pression... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Bob Leszczak, Carly Chaikin, Christian Slater, Grace Gummer, James Michael, Johanna R Griesé, Jon Glaser, Lauren Yaffe, Martin Wallström, Rami Malek, Roberta Colindrez, Susan Barnes Walker
Télévision : 2 septembre à 03:23-04:08 sur France 2
série de suspense
403 Accès refusé. Saison:4 - Episode:3 - Le nouveau hack d'Elliot l'aide à partager ses émotions. Tandis que Whiterose met les pièces en mouvement, Elliot et Darlene, de leur côté, sont en désaccord. - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : BD Wong, Carly Chaikin, Christian Slater, Elliot Villar, Eugene Shaw, García-Lorido Dominik, Gloria Reuben, Jas Anderson, Jing Xu, Martin Wallström, Rami Malek, Ross Kurt
Télévision : 2 septembre à 02:37-03:23 sur France 2
série de suspense
402 Paiement exigé. Saison:4 - Episode:2 - Elliot et Darlene se trouvent de nombreux points communs. De son côté, Dom cherche et trouve de nouveaux renseignements sur la "dark army"... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Alex Morf, Ashlie Atkinson, BD Wong, Carly Chaikin, Christian Slater, Garth Kravits, Grace Gummer, Jing Xu, Michael Cristofer, Rami Malek, Vaishnavi Sharma, Whitten Evan
Télévision : 2 septembre à 01:39-02:37 sur France 2
série de suspense
401 Autorisation requise. Saison:4 - Episode:1 - Angela et Price poursuivent leur conversation. Price tente de convaincre sa fille de ne pas chercher à se venger de Whiterose, mais en vain. Pendant ce temps, l'avocat Freddy Lomax profite de la fête de fin d'année de son cabinet pour harceler ses employées... - Critique : Depuis son lancement en 2015, la série de USA Network avait peu à peu disparu des radars, malgré la renommée grandissante de son interprète principal, Rami Malek, récompensé aux derniers Oscars pour Bohemian Rhapsody. La faute peut-être à une saison 2 trop expérimentale et confuse, qui avait perdu de vue l’essentiel. Ceux qui ont tenu bon ont été récompensés. Son créateur Sam Esmail, après s’être offert une récréation avec Homecoming sur Prime Video, a réussi de bout en bout le quatrième et ultime chapitre de sa série. Treize épisodes riches en épisodes originaux et en révélations tragiques – notamment sur les agissements du père d’Elliot – où l’on a retrouvé tout ce qui avait fait de Mr Robot un phénomème sériel : une vision esthétique forte, portée par une mise en scène créative et une BO électro impeccable, un propos politique anticapitaliste un rien simpliste mais efficace et, surtout, un héros fascinant. Le double épisode final de Mr Robot s’ouvre sur une première possibilité d’issue pour la série : propulsé dans un monde parallèle par la mystérieuse machine de White Rose (B.D Wong), son pire ennemi, Elliot atterrit dans une version « parfaite » de sa vie, où il est sur le point de se marier avec Angela, son amour d’enfance (Portia Doubleday) et, surtout, où ses parents l’aiment. Un rêve qui tourne au cauchemar quand il réalise que ce monde est habité par un autre Elliot Alderson. Qui, on va le comprendre peu à peu, est le « vrai Elliot », enfermé dans cette prison dorée, recoin de son propre esprit, parce le Elliot que l’on connaît, celui qui nous appelle « ami » depuis quatre saisons… n’est pas le « vrai Elliot » ! Comme Mr Robot, double bienveillant et protecteur du père du héros, pure création psychique, « notre » Elliot est en fait la version « superhéroïque » (2) du « vrai Elliot », chargée de le protéger en s’en prenant à tout ce qui lui fait du mal – y compris la bande de capitalistes sans foi ni loi qui a détruit sa famille et celle d’Angela. Il y a bien dans cette ultime saison une part de thriller, un suspense plein de piratages et de majeurs levés contre les puissants de ce monde – dont Donald Trump, qui fait une amusante fausse apparition – mais Sam Esmail a le bon goût de progressivement reléguer l’aspect révolutionnaire de son récit au second plan, au profit de son côté intimiste. Comme toujours dans Mr Robot, tout est extrêmement alambiqué, mais il s’applique, dans les derniers instants de la série, à faire le point, et à résumer les différentes personnalités mises en place par Elliot pour tenir bon face à son traumatisme d’enfance. Pour en venir in fine à une évidence : il va devoir lâcher prise, accepter de ne plus être en colère, baisser la garde pour redevenir son vrai « moi » – un type doux, fragile, aimant et aimé par sa sœur, Darlene (Carly Chaikin, autre révélation de la série). L’ultime argument sociétal de la série est une fois encore un peu simpliste – il faut résister chacun individuellement pour changer la société – mais la fin de Mr Robot est non seulement un festival narratif et visuel – on y trouve notamment un déraillement de la voix off comparable à celui de la saison 2 de Fleabag – mais aussi une conclusion émotionnellement satisfaisante, qui réaffirme son aspect psychanalytique, sur les mécanismes que nous pouvons mettre en place pour survivre à nos traumas – ici, un cas extrême de trouble dissociatif de l’identité. Nous avons été les confidents d’Elliot, d’une part d’Elliot tout du moins, sa facette la plus fantaisiste, la plus « excitante », comme il le dit lui même. Mais aussi la plus à vif. Qui désormais apaisée, peut disparaître. Et la série avec elle.
Année : 2019
Avec : Ashlie Atkinson, BD Wong, Carly Chaikin, Christian Slater, Doubleday Portia, Grace Gummer, Jake Busey, Martin Wallström, Michael Cristofer, Nadia Gan, Rami Malek, Whitten Evan
Netflix : 23 juillet
Alors que le shérif-adjoint Joe "Deke" Deacon est envoyé à Los Angeles pour une simple mission, il se retrouve mêlé à la traque d'un tueur en série qui terrorise la ville. Impressionné par l'intuition de Deke, le sergent Jim Baxter du bureau du Shérif de L.A., en charge de l'enquête, sollicite son aide – à titre officieux. Pourtant, à l'insu de Baxter, l'enquête qu'il mène révèle des aspects troubles du passé de Deke, enfouis depuis longtemps, qui pourraient menacer bien plus que l'enquête.
De : John Lee Hancock
Avec : Denzel Washington, Rami Malek, Jared Leto, Chris Bauer, Michael Hyatt, Terry Kinney, Natalie Morales
Disney+ : 5 mai
Le parcours de Queen et son leader Freddie Mercury, de la formation du groupe à son apparition au concert Live Aid en 1985.
De : Bryan Singer
Avec : Rami Malek, Gwilym Lee, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Lucy Boynton, Aidan Gillen, Allen Leech
Netflix : 2 mai
Le parcours de Queen et son leader Freddie Mercury, de la formation du groupe à son apparition au concert Live Aid en 1985.
De : Bryan Singer
Avec : Rami Malek, Gwilym Lee, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Lucy Boynton, Aidan Gillen, Allen Leech