Télévision : samedi 2 août à 21:00-22:45 sur France 4
film : drame
Affecté par divers problèmes familiaux, entre les mésaventures de ses frères plus âgés et une mère diminuée par la maladie, Nour, collégien de 14 ans issu d'un quartier populaire, doit lui aussi payer sa dette à la société pour quelques menus délits sans gravité qui le conduisent sur une pente très savonneuse, et sans avenir. C'est ainsi qu'il a été condamné par la justice à repeindre un couloir de son collège pendant l'été afin d'effectuer ses travaux d'intérêt général. Durant la réalisation des travaux, il fait la rencontre de Sarah, une chanteuse lyrique qui va complètement changer son regard sur la vie, et lui ouvrir de nouveaux horizons... - Critique : Quatre frangins sous le cagnard d’un quartier populaire au bord de la mer : Abel, l’aîné autoritaire, Mo, le rouleur de mécaniques, Hédi le rageur, et Nour, le petit dernier de 14 ans, s’engueulent, se tapent dessus mais restent soudés autour de leur mère, dans le coma depuis des années. Pendant que les grands rapportent, plus ou moins légalement, de l’argent à la maison, Nour approche les haut-parleurs de son ordinateur du lit maternel, persuadé qu’elle peut entendre son air d’opéra préféré, Una furtiva lagrima, de Gaetano Donizetti. Un jour qu’il repeint un couloir de son collège pour des travaux d’intérêt général, l’adolescent découvre le chant lyrique grâce à Sarah, une chanteuse qui anime un cours d’été. Révélation. Et possible fugue vers un avenir insoupçonné… Faire pénétrer l’opéra et le romanesque dans un cadre régi par la virilité et la violence, l’enjeu était de taille, mais le réalisateur y parvient sans angélisme grâce à un regard tendre et chaleureux sur la fratrie, digne de la comédie italienne : c’est un peu Affreux, sales et méchants, mais en slip de bain et maillot de foot, au son, enivrant, de La traviata. La troupe d’acteurs impressionne : Dali Benssalah impose un charisme fier en chef de clan endurci, le talentueux Sofian Khammes réinvente Aldo Maccione avec une pointe d’ambiguïté, et le jeune Maël Rouin Berrandou explose dans le rôle de Nour. Un petit soleil qui fait penser au jeune Momo de La Vie devant soi.
Année : 2021
Avec : Dali Benssalah, Jean Bard, Judith Chemla, Loretta Fajeau-Leffray, Luc Schwarz, Maël Rouin Berrandou, Maïlys Bianco, Moncef Farfar, Olga Milshtein, Olivier Loustau, Simon Guilbert, Sofian Khammes
Télévision : 24 juillet à 21:00-22:30 sur France 4
film : drame
Instituteur dans le sud de la France, Baptiste, enfant d'une famille riche, cumule les contrats de courte durée. Quand Mathias, un de ses élèves, est oublié par son père à la sortie de l'école, Baptiste, secret et solitaire, doit s'occuper de lui. Bientôt, il rencontre sa mère, la jolie Sandra, qui travaille comme serveuse sur une plage à Montpellier, et entame une relation avec elle. Mais la jeune femme est poursuivie par des créanciers, qui lui réclament 50 000 euros. Afin de tenir les voyous, menaçants, à distance, Baptiste est contraint de renouer avec sa richissime famille et avec sa mère Liliane... - Critique : Il n'a rien de louche, au contraire. Baptiste est un bel homme, dans la force de l'âge, apprécié dans son travail d'instituteur. Le directeur de son école aimerait d'ailleurs qu'il reste, mais lui préfère garder sa liberté, bouger au gré des remplacements. En peu de plans, la réalisatrice parvient à donner à ce solitaire, qui semble toujours dans l'évitement, un mystère atypique. Que cache-t-il ? Est-ce un orphelin ? Un ex-toxicomane ? Le temps d'un week-end de Pentecôte, il recueille, malgré lui, l'un de ses élèves, et fait la connaissance de sa mère, Sandra, une jolie serveuse dans un restaurant de plage. Cette dernière ne chôme pas mais a du mal à joindre les deux bouts, d'autant que des créanciers se font menaçants. Le film va-t-il prendre la direction du polar ? Fausse route. L’espoir d’une vie meilleure Cette incertitude sur le genre du film, puis la sensation d'un temps suspendu propre au dimanche, voilà qui produit un charme indéniable. On est d'abord dans le présent, dans la précarité sociale, à travers le personnage de Sandra (Louise Bourgoin, sans fard, frondeuse). Puis, dans le passé et la tradition — celle de la grande bourgeoisie, dont est issu Baptiste. On bascule soudain dans ce monde de nantis, à la froide intransigeance, lors d'une visite à l'improviste du héros, flanqué de Sandra et de son garçon. Allées de buis, court de tennis, boiseries et personnel de maison : c'est dans cette vieille demeure imposante que le film explore le rapport à l'argent, la question de l'héritage, comme bienfait et comme fardeau. Les retrouvailles familiales sont aussi l'occasion de revoir, après une longue éclipse, Dominique Sanda, formidable en mère écrasante, rattrapée par l'émotion. Le film est juste, concis, simple — c'est une ligne claire, toujours stimulée par la perspective d'une délivrance, d'une vie meilleure. Il révèle Pierre Rochefort (le fils de Jean et de la réalisatrice), inconnu jusque-là, et dont le parcours résonne avec celui de son personnage, un anonyme renfermé qui s'affirme peu à peu dans la lumière.
Année : 2013
Avec : Benjamin Lavernhe, Dominique Sanda, Déborah François, Eric Ruf, Jean-Pierre Martins, Juliette Roux-Merveille, Louise Bourgoin, Mathias Brezot, Olivier Loustau, Pierre Rochefort, Reymond Emmanuelle, Vanessa Liautey
DVD/Blu-ray : 27 février
Editeur : BQHL Éditions
Année : 2000
De : Abdellatif Kechiche
Avec : Sami Bouajila, Élodie Bouchez, Bruno Lochet, Aure Atika, Olivier Loustau, Virginie Darmon, Mustapha Adouani, Sami Zitouni, Carole Franck
DVD/Blu-ray : 27 février
Editeur : BQHL Éditions
Année : 2000
De : Abdellatif Kechiche
Avec : Sami Bouajila, Élodie Bouchez, Bruno Lochet, Aure Atika, Olivier Loustau, Virginie Darmon, Mustapha Adouani, Sami Zitouni, Carole Franck