Noémie Elbaz-Kapler : passages TV

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Antérieurement en 2017
 

Espace détente

Télévision : 2 octobre 2017 à 21:00-22:50 sur 6ter

film : comédie

Adaptation de la célèbre série Caméra café, diffusée sur M6. Mêmes personnages pittoresques (Hervé le syndicaliste magouilleur, J.-C., le beauf inculte). Plongés, hélas, dans une intrigue vaseuse, sans rythme et vulgaire. Déception... - Critique : Caméra café était une formidable série télé sur M6. Durant quelques minutes rosses et rondement menées, les employés d'une PME de province lais- saient deviner leurs rancoeurs, leurs rivalités, leurs frustrations. Même s'ils étaient caricaturaux, ces personnages, imaginés par Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h, reflétaient les petites misères d'une humanité hargneuse et harcelée (hargneuse parce que harcelée, sans doute) qui se croisait autour du seul vrai dieu de l'entreprise, autel sacré et oeil de Moscou : la machine à café. Dans Espace détente, que le duo Solo-Le Bolloc'h a directement écrit pour le grand écran, on retrouve Hervé le syndicaliste magouilleur, Jean-Claude, dit JC, vendeur « multiglotte », hâbleur, in- culte et vulgaire, Jean-Guy le patron fielleux, Maeva la cruche, Nancy l'ambitieuse, Sylvain le fils à maman, Philippe, gay à la houppette de Tintin... Tous sont, hélas, ballottés au gré d'une intrigue convenue et ringarde (la promotion d'un appareil de musculation faussement révolutionnaire), qui rendrait presque drôle les nanars des années 50 signés Emile Couzinet (Le Congrès des belles-mères)... L'arrivée d'un petit nouveau n'arrange rien : Arnaud Roussel (Thierry Frémont), ex-clochard devenu le chouchou de Jean-Guy, symbolise sommairement le salaud de l'histoire, l'intrusion du capitalisme sauvage à laquelle va s'opposer la débrouillardise française traditionnelle. Cocorico... On sent bien - on le sent trop, d'ailleurs - les intentions des auteurs : fustiger, en douce, sans se prendre au sérieux, le libéralisme, la mondialisation, les délocalisations. Bravo ! Mais la générosité n'excuse pas cette lenteur. Ni cette mollesse. Ni ces gags scatos vomitifs. Dans Camera café, la mise en scène était rédui- te à un plan fixe. Ici, les person- nages vont et viennent, mais, curieusement, semblent constamment faire du surplace. Lors d'une avant-première d'Espace détente, à Lyon, Bruno Solo a lancé au public : « La technique, c'est facile. Tout le monde peut faire un film ! » Ben non... Pierre Murat

Année : 2004

De : Bruno Solo

Avec : Noémie Elbaz-Kapler, Thierry Frémont, Sylvie, Gérard Chaillou, Armelle, Jeanne Savary, Bruno Solo, Yvan Le Bolloc'h