Luàna Bajrami : passages TV et dernières sorties Netflix

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Vendredi dernier
 

Une année difficile

Télévision : 27 septembre à 09:47-11:44 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert sont tous deux mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Vendredi dernier
 

Une année difficile

Télévision : 27 septembre à 09:42-11:38 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert sont tous deux mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Récemment en septembre
 

Une année difficile

Télévision : 19 septembre à 10:17-12:14 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert sont tous deux mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Récemment en septembre
 

Une année difficile

Télévision : 19 septembre à 10:14-12:10 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert sont tous deux mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Récemment en août
 

Notre monde - DVD

DVD/Blu-ray : 28 août

Editeur : Gaumont

Année : 2023

De : Luàna Bajrami

Avec : Elsa Mala, Albina Krasniqi, Don Shala, Aurora Ferati, Gani Rrahmani, Urate Shabani, Armend Smajli, Tristan Halilaj

Récemment en juillet
 

Portrait de la jeune fille en feu

Netflix : 25 juillet

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

De : Céline Sciamma

Avec : Noémie Merlant, Adèle Haenel, Luàna Bajrami, Valeria Golino, Christel Baras, Armande Boulanger, Guy Delamarche