Loach Ken : passages TV

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Récemment en février
 

Just a Kiss

Télévision : 21 février à 01:15-02:55 sur Arte

film : drame

En 1947, Tariq Khan a fui le Pakistan alors en proie à la guerre civile. Réfugié à Glasgow, il tient désormais une épicerie et cherche à s'intégrer tout en continuant à vivre selon les traditions de son pays natal. Son fils Casim, jeune DJ rêvant d'ouvrir son propre bar, fait un jour la rencontre de Roisin, qui enseigne la musique dans l'école de sa jeune soeur Tahara. Les deux jeunes gens se plaisent et ne tardent pas à tomber amoureux. Mais Tariq, qui voulait marier Casim à une cousine lointaine, n'accepte pas de voir son fils fréquenter une jeune catholique. Roisin, de son côté, doit affronter les responsables de son école, qui voient d'un mauvais oeil sa relation avec Casim... - Critique : Casim Khan s’éprend de Roisin au premier regard. Une histoire comme une autre, entre deux jeunes adultes (très) consentants, à Glasgow, Écosse. Sauf que Roisin est irlandaise et catholique, et Casim, pakistanais et musulman. Après Sweet Sixteen, douloureux portrait d’un adolescent à l’abandon, Ken Loach s’offrait un détour dans le rose. Une couleur tendre mais pas mièvre, pastel teinté de cruelle mélancolie. Avec Ae Fond Kiss… (d’après le titre d’un poème de Robert Burns), le cinéaste enchâsse les sentiments dans un contexte sociopolitique bien précis : les immigrés pakistanais de Glasgow, tiraillés entre deux générations, entre deux modèles. Au-delà du portrait d’une communauté, le film pointe, parfois un peu lourdement, les ravages des préjugés en tout genre, identitaires, religieux, moraux, politiques. Mais, grâce à la subtilité des interprètes, Loach réussit à faire de ses personnages bien plus que des symboles. Roisin est tout en force, beauté tendue, terrienne, autant que Casim est lunaire, délicat. Leur charme conjugué offre au film ses plus gracieux instants. Pour eux, Ken Loach s’aventure sur un terrain qu’il avait jusque-là vertueusement dédaigné : les scènes d’amour. Entre candeur et délicatesse, ces séquences ajoutent au récit quelque chose de vulnérable, de profondément touchant.

Année : 2004

De : Loach Ken

Avec : Ahmad Riaz, Akhtar Shamshad, Atta Yaqub, David McKay, Emma Friel, Eva Birthistle, Gary Lewis, Ghizala Avan, Karen Fraser, Raymond Mearns, Shabana Akhtar, Shy Ramzan

Récemment en février
 

Just a Kiss

Télévision : 2 février à 13:35-15:45 sur Arte

film : drame

En 1947, Tariq Khan a fui le Pakistan alors en proie à la guerre civile. Réfugié à Glasgow, il tient désormais une épicerie et cherche à s'intégrer tout en continuant à vivre selon les traditions de son pays natal. Son fils Casim, jeune DJ rêvant d'ouvrir son propre bar, fait un jour la rencontre de Roisin, qui enseigne la musique dans l'école de sa jeune soeur Tahara. Les deux jeunes gens se plaisent et ne tardent pas à tomber amoureux. Mais Tariq, qui voulait marier Casim à une cousine lointaine, n'accepte pas de voir son fils fréquenter une jeune catholique. Roisin, de son côté, doit affronter les responsables de son école, qui voient d'un mauvais oeil sa relation avec Casim... - Critique : Casim Khan s’éprend de Roisin au premier regard. Une histoire comme une autre, entre deux jeunes adultes (très) consentants, à Glasgow, Écosse. Sauf que Roisin est irlandaise et catholique, et Casim, pakistanais et musulman. Après Sweet Sixteen, douloureux portrait d’un adolescent à l’abandon, Ken Loach s’offrait un détour dans le rose. Une couleur tendre mais pas mièvre, pastel teinté de cruelle mélancolie. Avec Ae Fond Kiss… (d’après le titre d’un poème de Robert Burns), le cinéaste enchâsse les sentiments dans un contexte sociopolitique bien précis : les immigrés pakistanais de Glasgow, tiraillés entre deux générations, entre deux modèles. Au-delà du portrait d’une communauté, le film pointe, parfois un peu lourdement, les ravages des préjugés en tout genre, identitaires, religieux, moraux, politiques. Mais, grâce à la subtilité des interprètes, Loach réussit à faire de ses personnages bien plus que des symboles. Roisin est tout en force, beauté tendue, terrienne, autant que Casim est lunaire, délicat. Leur charme conjugué offre au film ses plus gracieux instants. Pour eux, Ken Loach s’aventure sur un terrain qu’il avait jusque-là vertueusement dédaigné : les scènes d’amour. Entre candeur et délicatesse, ces séquences ajoutent au récit quelque chose de vulnérable, de profondément touchant.

Année : 2004

De : Loach Ken

Avec : Ahmad Riaz, Akhtar Shamshad, Atta Yaqub, David McKay, Emma Friel, Eva Birthistle, Gary Lewis, Ghizala Avan, Karen Fraser, Raymond Mearns, Shabana Akhtar, Shy Ramzan

Récemment en janvier
 

Just a Kiss

Télévision : 31 janvier à 23:45-01:25 sur Arte

film : drame

En 1947, Tariq Khan a fui le Pakistan alors en proie à la guerre civile. Réfugié à Glasgow, il tient désormais une épicerie et cherche à s'intégrer tout en continuant à vivre selon les traditions de son pays natal. Son fils Casim, jeune DJ rêvant d'ouvrir son propre bar, fait un jour la rencontre de Roisin, qui enseigne la musique dans l'école de sa jeune soeur Tahara. Les deux jeunes gens se plaisent et ne tardent pas à tomber amoureux. Mais Tariq, qui voulait marier Casim à une cousine lointaine, n'accepte pas de voir son fils fréquenter une jeune catholique. Roisin, de son côté, doit affronter les responsables de son école, qui voient d'un mauvais oeil sa relation avec Casim... - Critique : Casim Khan s’éprend de Roisin au premier regard. Une histoire comme une autre, entre deux jeunes adultes (très) consentants, à Glasgow, Écosse. Sauf que Roisin est irlandaise et catholique, et Casim, pakistanais et musulman. Après Sweet Sixteen, douloureux portrait d’un adolescent à l’abandon, Ken Loach s’offrait un détour dans le rose. Une couleur tendre mais pas mièvre, pastel teinté de cruelle mélancolie. Avec Ae Fond Kiss… (d’après le titre d’un poème de Robert Burns), le cinéaste enchâsse les sentiments dans un contexte sociopolitique bien précis : les immigrés pakistanais de Glasgow, tiraillés entre deux générations, entre deux modèles. Au-delà du portrait d’une communauté, le film pointe, parfois un peu lourdement, les ravages des préjugés en tout genre, identitaires, religieux, moraux, politiques. Mais, grâce à la subtilité des interprètes, Loach réussit à faire de ses personnages bien plus que des symboles. Roisin est tout en force, beauté tendue, terrienne, autant que Casim est lunaire, délicat. Leur charme conjugué offre au film ses plus gracieux instants. Pour eux, Ken Loach s’aventure sur un terrain qu’il avait jusque-là vertueusement dédaigné : les scènes d’amour. Entre candeur et délicatesse, ces séquences ajoutent au récit quelque chose de vulnérable, de profondément touchant.

Année : 2004

De : Loach Ken

Avec : Ahmad Riaz, Akhtar Shamshad, Atta Yaqub, David McKay, Emma Friel, Eva Birthistle, Gary Lewis, Ghizala Avan, Karen Fraser, Raymond Mearns, Shabana Akhtar, Shy Ramzan

Antérieurement en 2022
 

Sorry We Missed You

Télévision : 17 mai 2022 à 21:10-22:55 sur France 2

film : drame

Après avoir fait mille boulots dans le bâtiment, Ricky Turner en a assez. Il veut devenir son propre patron. Pour parvenir à ses fins, il s'est mis à son compte comme chauffeur-livreur pour une plateforme de vente en ligne. Le chef du dépôt lui explique le travail, les cadences à respecter, tout en vantant la liberté dont il va pouvoir bénéficier. Mais Ricky déchante vite : le rythme est infernal et les conditions de rémunération lamentables. Abbie, son épouse, qui a vendu sa voiture pour qu'il puisse acheter une camionnette, n'en peut plus. La famille se disloque, tandis que le fils aîné est en pleine crise d'adolescence... - Critique : « C’est ma faute » est une phrase qui revient souvent dans ce film. Quelle est cette faute ? Celle de ne pas être une machine et de ne pas en avoir fait assez, même si on a tout donné, dans la bataille de la compétition économique ? À 83 ans, l’irréductible Ken Loach est toujours en lutte contre l’injustice, toujours du côté des travailleurs exploités. Son cinéma change et ne change pas. S’il reste fidèle à ses convictions, le cinéaste accompagne les évolutions du monde. Cette fois, il affronte la logique redoutable dissimulée derrière l’ubérisation de la société, en montrant les dégâts collatéraux qu’elle engendre au sein d’une famille endettée de Newcastle. Après avoir fait mille boulots dans le bâtiment, Ricky (Kris Hitchen, ancien plombier dans la vraie vie), le père, s’est mis à son compte comme chauffeur-­livreur pour une plateforme de vente en ligne. Le chef du dépôt lui explique le travail, les cadences à respecter, tout en vantant la prétendue liberté dont Ricky va bénéficier comme autoentrepreneur. Un nouveau type d’emploi où il n’est pas embauché mais où il « embarque ». La destination de cet embarquement est, en fait, l’esclavage. Une forme d’esclavage moderne d’autant plus infernal qu’accepté : Ricky doit nourrir ses gosses et n’a pas le choix. Sa femme (Debbie Honeywood) trime aussi, comme auxiliaire de vie, auprès de personnes âgées ou handicapées. Sans contrat, elle fait pourtant des ­journées de treize heures. Elle est donc rarement à la maison, tout comme son mari. Et quand ils y sont, cela se passe de moins en moins bien, surtout avec le fils, en rébellion et en décrochage scolaire, dédaigneux vis-à-vis de son père qu’il voit en opprimé volontaire. Ken Loach filme les disputes et la fureur grandissante au sein de ce foyer tout en soulignant aussi, ce qui n’est pas si fréquent dans son cinéma, une forme de tendresse, de complicité et de solidarité, comme un dernier rempart humain. Voir cette famille, où chacun a droit à la parole, se désagréger fait d’autant plus mal. Comme rappel de la gaieté, ordinaire, vitale, qui a pu l’animer naguère, le fils propose une jolie virée, où tous partent ensemble la nuit, dans la nouvelle camionnette du père. Cette camionnette blanche, massive, Loach en fait le symbole d’un capitalisme dévorant, circulant à vive allure. Elle est indissociable du boîtier ultra-perfectionné, surnommé le « gun », que Ricky doit toujours avoir avec lui. Cette machine sert à scanner les codes-barres, à enregistrer toutes sortes d’opérations ; c’est aussi un moyen de surveillance permanente des faits et gestes du chauffeur — contraint, par ailleurs, d’uriner parfois dans une bouteille, faute de temps. Sa fille parle du « gun » comme d’un ordinateur formidable tout en se demandant qui en a vraiment le contrôle. Le père est bluffé par cette clairvoyance, qu’il avoue ne pas avoir lui-même. La confiance ainsi accordée aux enfants, la foi dans leur lucidité, empêche le réquisitoire d’être totalement désespéré. Description pourtant détaillée d’un engrenage, Sorry We Missed You fonce et s’enfonce dans des sables mouvants. Sur les ravages du néolibéralisme, que résume le visage défiguré de Ricky, le film est d’autant plus poignant que les acteurs, certains professionnels depuis peu, d’autres pas du tout, impressionnent par leur justesse. Si Ken Loach reste un cinéaste qui compte, c’est sans doute parce qu’il est, d’abord, un directeur d’acteurs hors pair, capable de dénicher des perles rares, des tempéraments, et de tirer le meilleur d’eux.

Année : 2019

De : Loach Ken

Avec : Alfie Dobson, Charlie Richmond, Debbie Honeywood, Dunkerley Sheila, John Christopher, Julian Ions, Katie Proctor, Kris Hitchen, Peters Maxie, Rhys Stone, Ross Brewster, Wood Heather