Télévision : 9 avril à 08:14-10:05 sur Canal +
film d'aventures
Présent dans les Alpes pour la présentation d'un projet dans le cadre de son travail, Pierre, un ingénieur parisien, décide de rester sur place et laisse ses collègues retourner à Paris sans lui. Ebloui par ces paysages grandioses, il se procure vite le matériel nécessaire pour effectuer une randonnée et part à la conquête des sommets. Une fois arrivé, il ne souhaite plus redescendre et fait la connaissance d'une autre passionnée d'alpinisme, Léa, cheffe cuisinière. Il est alors témoin d'un phénomène étrange : des lueurs énigmatiques scintillent dans la nuit. Profondément intrigué, l'ingénieur souhaite en connaître l'origine... - Critique : Comme le tube de la chanteuse Beyoncé, Break My Soul, ce film pourrait être classé parmi les œuvres témoignant de la « grande démission » : l’envie de tout plaquer qui a saisi une partie des travailleurs occidentaux depuis la crise sanitaire. Pierre (Thomas Salvador, le réalisateur), ingénieur parisien, de passage dans les Alpes pour son travail, décide soudain de s’y attarder quelques jours supplémentaires. Puis, à sa propre surprise, il saute le pas d’après : irrésistiblement aimanté par les lieux, il s’invente une maladie pour justifier, auprès de son employeur, une absence prolongée. Et, de fait, il change de vie, devient alpiniste à plein temps, sa tente toute neuve comme seule maison. Une rencontre avec la cheffe d’un restaurant d’altitude (Louise Bourgoin, convaincante) lui donne envie d’être accompagné dans sa quête, mais la jeune femme semble inaccessible, alors Pierre le taciturne repart tout seul… Faisant honneur à son titre, le film s’élève comme son héros. Encore moins de mots, toujours plus de paysages majestueux et de sensations fortes, de découvertes et d’expérimentation. Apparaît alors le sommet de cet art ciné-montagnard : du fantastique, délicatement enchâssé dans la roche et dans le récit. Pierre, au paroxysme de son désir de fusionner avec les éléments, est le témoin d’une forme de vie inconnue. La nuit, il voit des créatures évoquant de la lave en fusion, se déplaçant avec agilité dans les anfractuosités et ne manifestant aucune méfiance. Cette magie douce rappelle à ceux qui ont vu Vincent n’a pas d’écailles (2015), histoire de superhéros déjà signée et jouée par Thomas Salvador, la singularité profonde de cet auteur. Une manière d’acclimater le cinéma de genre à son imaginaire et à sa sensibilité à lui, plutôt que l’inverse. La richesse de l’échappée consiste aussi dans son approche inattendue de la (re)descente. Après tout, la tentation de la minéralisation est trop évidemment inscrite dans le prénom Pierre pour que le personnage y cède. Tournant le dos au mythe de l’isolement définitif comme seul remède au désarroi humain, le cinéaste suggère que la vie est ailleurs, un peu plus bas peut-être, mais avec les autres, dans la circulation des sentiments et du désir. Voire en société, à nouveau et autrement. La Montagne, film empreint de sagesse et de maturité, renseigne ainsi sur le bon usage de l’ivresse des cimes… après les cimes. La leçon est belle et bienfaisante à tous égards.
Année : 2022
Avec : Adam Pouilhe, Alexandre Marchesseau, Andranic Manet, Catherine Lefroid, Hassan Jouhari, Kelly Tomassini, Laurent Poitrenaux, Louise Bourgoin, Lucie Vadot, Martine Chevallier, Sylvain Frendo, Thomas Salvador
Télévision : 4 avril à 13:35-15:50 sur Arte
film : drame
Dans les années 1980, à Paris. Séparée depuis peu de son mari et père de ses deux enfants, Judith et Matthias, Elisabeth doit désormais trouver une solution pour subvenir seule aux besoins de sa famille. A la recherche d'un emploi, elle est embauchée dans une petite station de radio où elle rencontre Talulah, une jeune fille sans repères dont elle décide de prendre soin. A son nouveau domicile, Talulah découvre pour la première fois l'intimité d'un vrai foyer, tandis que Matthias s'imagine déjà avoir rencontré celle qui sera son premier amour... - Critique : La douce lumière de mi-saison qui baigne la totalité du film a peu à voir avec l’esthétique tape-à-l’œil généralement associée aux années 1980. Cette décennie-là, qui a mené l’auteur-réalisateur de ses 5 à ses 15 ans, est figurée par un impressionnisme subtil, du grain de la photographie aux discrètes archives insérées dans la fiction. Comme s’il s’agissait d’un continent englouti, Mikhaël Hers (Amanda) en restitue amoureusement l’atmosphère, les sons, presque la texture, par des détails infimes. En quelques années, une femme brisée par une séparation (Charlotte Gainsbourg), sans confiance en elle ni expérience professionnelle, mère d’une jeune adulte et d’un adolescent, sort du découragement. L’audace qu’induisent parfois les situations désespérées la mène jusque dans le studio de radio de Vanda Dorval (Emmanuelle Béart), dont l’émission intimiste berce ses insomnies. À la même époque, elle aide une adolescente esseulée, toxicomane, en l’hébergeant dans une petite pièce au-dessus de l’appartement familial… Si le film bouleverse autant, c’est que beaucoup d’événements évoqués y ont la saveur exaltante d’un début, quand bien même ils sont déjà une fin, à l’insu des personnages. Après le départ de la fille aînée, une relation neuve s’établit entre la mère et son fils, d’égal à égal, comme une promesse, mais, bientôt, il faudra quitter les lieux, se séparer. Dans les coulisses de l’émission nocturne, synonyme de conquête pour l’héroïne, l’animatrice, elle, voit déjà venir le déclin. Quant à la jeune fille recueillie, aussitôt le fils follement épris d’elle, elle disparaît… Mikhaël Hers sait donner aux moments furtifs un air d’éternité.
Année : 2022
Avec : Calixte Broisin-Doutaz, Charlotte Gainsbourg, Didier Sandre, Emmanuelle Béart, Feldman Eric, Laurent Poitrenaux, Lilith Grasmug, Megan Northam, Noée Abita, Ophélia Kolb, Quito Rayon Richter, Thibault Vinçon
Netflix : 1er mars
Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.
De : Justine Triet
Avec : Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Poitrenaux, Laure Calamy, Alice Daquet, Julie Moulier
Cinéma : 27 décembre 2023
Année : 2023
De : Emilie Deleuze
Avec : Lambert Wilson, Marina Hands, Laurent Poitrenaux, Lionel Dray
Netflix : 5 novembre 2023
Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.
De : Justine Triet
Avec : Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Poitrenaux, Laure Calamy, Alice Daquet, Julie Moulier