Laëtitia Eïdo : passages TV

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Récemment en mars
 

Les choses humaines

Télévision : 17 mars à 21:10-23:26 sur France 2

film : drame

A l'aube de son retour aux Etats-Unis où il réside, Alexandre est stupéfait de découvrir la police débarquer chez lui pour une perquisition. Il ne tarde pas à saisir la raison de cette venue une fois placé en garde à vue. Mila, la fille du compagnon de sa propre mère, l'accuse de viol. Alors que le jeune homme nie catégoriquement les faits, évoquant une relation consentie, cette dernière maintient ses accusations en livrant une multitude de détails sordides. Submergés par les doutes, les parents ignorent comment réagir face à cette situation qui, peu importe l'issue, réserve des conséquences dramatiques pour leurs enfants... - Critique : Chez Yvan Attal, les adaptations se suivent et ne se ressemblent pas. Deux ans après Mon chien stupide, qui scrutait la crise existentielle d’un quinquagénaire né sous la plume de John Fante, l’acteur-réalisateur puise chez la romancière Karine Tuil la matière noire d’un drame sur la zone grise, au cœur des débats sur le consentement. Alexandre (Ben Attal, qui a parfois, c’est troublant, la même voix que son père) a-t-il violé Mila (Suzanne Jouannet), la fille du nouveau compagnon de sa mère, durant une soirée floutée par l’alcool et la fumette ? Elle l’accuse, il nie, c’est parole contre parole. Et, forcément, camp contre camp. Dans celui d’Alexandre, arrogant étudiant à Stanford, la domination coule de source. Rejeton tourmenté d’une essayiste féministe (Charlotte Gainsbourg, plus juste en mère déchirée qu’en pasionaria universaliste) et d’un infect mais célèbre journaliste télé (Pierre Arditi), le garçon sait que le monde lui appartient. Sa présumée victime, issue d’un milieu juif orthodoxe plus modeste et plus puritain, cherche-t-elle à se dédouaner de lui avoir cédé ? À se venger d’une humiliation ? Aurait-elle pu dire non ? Construit en trois parties (lui, elle, puis le procès, avec sa mise en scène soudain statique), Les Choses humaines additionne les points de vue des deux jeunes, auxquels s’ajoutent, et c’est sans doute trop, les affres des parents soufflés par la déflagration. Davantage que le livre, dont on se demandait déjà où il voulait bien en venir à force d’empiler les questions sociétales, le film cultive le mystère autour des faits. De l’agression supposée de Mila, on ne verra ainsi que des bribes difficiles à interpréter, montées en parallèle avec les scènes de tribunal, comme pour placer le spectateur dans la position, neutre, d’un juré chargé d’extraire une vérité judiciaire de déclarations contradictoires. Un parti pris risqué, tantôt intéressant, tantôt étonnamment… gris.

Année : 2021

Avec : Audrey Dana, Ben Attal, Benjamin Lavernhe, Camille Razat, Charlotte Gainsbourg, Franz-Rudolf Lang, Judith Chemla, Laëtitia Eïdo, Mathieu Kassovitz, Pierre Arditi, Réjane Kerdaffrec, Suzanne Jouannet

Récemment en mars
 

Les choses humaines

Télévision : 17 mars à 21:09-23:27 sur France 2

film : drame

A l'aube de son retour aux Etats-Unis où il réside, Alexandre est stupéfait de découvrir la police débarquer chez lui pour une perquisition. Il ne tarde pas à saisir la raison de cette venue une fois placé en garde à vue. Mila, la fille du compagnon de sa propre mère, l'accuse de viol. Alors que le jeune homme nie catégoriquement les faits, évoquant une relation consentie, cette dernière maintient ses accusations en livrant une multitude de détails sordides. Submergés par les doutes, les parents ignorent comment réagir face à cette situation qui, peu importe l'issue, réserve des conséquences dramatiques pour leurs enfants... - Critique : Chez Yvan Attal, les adaptations se suivent et ne se ressemblent pas. Deux ans après Mon chien stupide, qui scrutait la crise existentielle d’un quinquagénaire né sous la plume de John Fante, l’acteur-réalisateur puise chez la romancière Karine Tuil la matière noire d’un drame sur la zone grise, au cœur des débats sur le consentement. Alexandre (Ben Attal, qui a parfois, c’est troublant, la même voix que son père) a-t-il violé Mila (Suzanne Jouannet), la fille du nouveau compagnon de sa mère, durant une soirée floutée par l’alcool et la fumette ? Elle l’accuse, il nie, c’est parole contre parole. Et, forcément, camp contre camp. Dans celui d’Alexandre, arrogant étudiant à Stanford, la domination coule de source. Rejeton tourmenté d’une essayiste féministe (Charlotte Gainsbourg, plus juste en mère déchirée qu’en pasionaria universaliste) et d’un infect mais célèbre journaliste télé (Pierre Arditi), le garçon sait que le monde lui appartient. Sa présumée victime, issue d’un milieu juif orthodoxe plus modeste et plus puritain, cherche-t-elle à se dédouaner de lui avoir cédé ? À se venger d’une humiliation ? Aurait-elle pu dire non ? Construit en trois parties (lui, elle, puis le procès, avec sa mise en scène soudain statique), Les Choses humaines additionne les points de vue des deux jeunes, auxquels s’ajoutent, et c’est sans doute trop, les affres des parents soufflés par la déflagration. Davantage que le livre, dont on se demandait déjà où il voulait bien en venir à force d’empiler les questions sociétales, le film cultive le mystère autour des faits. De l’agression supposée de Mila, on ne verra ainsi que des bribes difficiles à interpréter, montées en parallèle avec les scènes de tribunal, comme pour placer le spectateur dans la position, neutre, d’un juré chargé d’extraire une vérité judiciaire de déclarations contradictoires. Un parti pris risqué, tantôt intéressant, tantôt étonnamment… gris.

Année : 2021

Avec : Audrey Dana, Ben Attal, Benjamin Lavernhe, Camille Razat, Charlotte Gainsbourg, Franz-Rudolf Lang, Judith Chemla, Laëtitia Eïdo, Mathieu Kassovitz, Pierre Arditi, Réjane Kerdaffrec, Suzanne Jouannet