Kevin Mishel : passages TV

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Antérieurement en 2023
 

Break

Télévision : 18 juillet 2023 à 20:50-22:25 sur 6ter

film : comédie dramatique

Lucie rêve de devenir danseuse, mais un grave accident vient bouleverser ses plans. En banlieue où elle cherche son père qu'elle n'a jamais connu, elle découvre le Break, un style de danse urbaine qui la fascine d'emblée. Elle veut participer à un concours qui se prépare. Dans un café, elle voit Vincent se lancer brillamment dans une démonstration et lui demande de la coacher. Il refuse d'abord car il a mystérieusement renoncé à sa carrière de danseur. Poussé par son ami Malik, il va finalement changer d'avis et aider la jeune femme à atteindre son but. Entre eux, il sera pas juste question de danse et de maîtrise de la technique... - Critique : Rafraîchissant sur le papier, Break a le mérite de quitter les beaux quartiers de Paris pour s’intéresser au milieu du hip-hop en banlieue. Dans ce premier long métrage signé Marc Fouchard, une jeune danseuse de bonne famille (Sabrina Ouazani) s’installe dans un hôtel interlope de Saint-Denis, en quête d’un père qu’elle n’a pas connu. Elle cherche aussi, après un grave accident, à revitaliser son style auprès d’un breakdancer. Soit délaisser les hautes sphères et revenir au contact du sol, terrain de prédilection de cette variante du hip-hop. Problème : la rencontre entre une artiste « classique » et un artiste « de rue » n’a rien d’original – c’est l’argument d’à peu près tous les volets de la franchise Sexy Dance. Chorégraphiées par Simhamed Benhalima (créateur du Vagabond Crew, célèbre équipe de breakdance), les impressionnantes séquences dansées, entre arts martiaux et gymnastique, sont trop souvent sabotées par le montage : à force d’être découpées, les acrobaties perdent en lisibilité et en intensité. Même l’aérienne ouverture – une performance à l’horizontale sur la façade d’un immeuble, qui rappelle les expérimentations de la chorégraphe Trisha Brown – est rendue pesante par les choix de mise en scène (ralentis intempestifs, musique ampoulée). Mais le vrai point faible, ce sont les scènes dialoguées, platement mélodramatiques et filmées champ-contrechamp. Elles surlignent tout ce que les corps des comédiens expriment déjà via la danse. Un exemple ? Lors d’une audition, l’héroïne et son partenaire rompent durant leur passage sur scène. L’un des membres du jury précise : « C’est donc une séparation. »…

Année : 2018

Avec : Camille Japy, Christophe Reymond, Fahmi Guerbaa, Hassam Ghancy, Jackson Ntcham, Kevin Mishel, Maxime Pambet, Meda Minyaoui, Sabrina Ouazani, Salomon Azaro, Saïdi Aymen, Slimane

Antérieurement en 2023
 

Break

Télévision : 2 janvier 2023 à 00:50-03:30 sur W9

film : comédie dramatique

Lucie rêve de devenir danseuse, mais un grave accident vient bouleverser ses plans. En banlieue où elle cherche son père qu'elle n'a jamais connu, elle découvre le Break, un style de danse urbaine qui la fascine d'emblée. Elle veut participer à un concours qui se prépare. Dans un café, elle voit Vincent se lancer brillamment dans une démonstration et lui demande de la coacher. Il refuse d'abord car il a mystérieusement renoncé à sa carrière de danseur. Poussé par son ami Malik, il va finalement changer d'avis et aider la jeune femme à atteindre son but. Entre eux, il sera pas juste question de danse et de maîtrise de la technique... - Critique : Rafraîchissant sur le papier, Break a le mérite de quitter les beaux quartiers de Paris pour s’intéresser au milieu du hip-hop en banlieue. Dans ce premier long métrage signé Marc Fouchard, une jeune danseuse de bonne famille (Sabrina Ouazani) s’installe dans un hôtel interlope de Saint-Denis, en quête d’un père qu’elle n’a pas connu. Elle cherche aussi, après un grave accident, à revitaliser son style auprès d’un breakdancer. Soit délaisser les hautes sphères et revenir au contact du sol, terrain de prédilection de cette variante du hip-hop. Problème : la rencontre entre une artiste « classique » et un artiste « de rue » n’a rien d’original – c’est l’argument d’à peu près tous les volets de la franchise Sexy Dance. Chorégraphiées par Simhamed Benhalima (créateur du Vagabond Crew, célèbre équipe de breakdance), les impressionnantes séquences dansées, entre arts martiaux et gymnastique, sont trop souvent sabotées par le montage : à force d’être découpées, les acrobaties perdent en lisibilité et en intensité. Même l’aérienne ouverture – une performance à l’horizontale sur la façade d’un immeuble, qui rappelle les expérimentations de la chorégraphe Trisha Brown – est rendue pesante par les choix de mise en scène (ralentis intempestifs, musique ampoulée). Mais le vrai point faible, ce sont les scènes dialoguées, platement mélodramatiques et filmées champ-contrechamp. Elles surlignent tout ce que les corps des comédiens expriment déjà via la danse. Un exemple ? Lors d’une audition, l’héroïne et son partenaire rompent durant leur passage sur scène. L’un des membres du jury précise : « C’est donc une séparation. »…

Année : 2018

De : Marc Fouchard

Avec : Camille Japy, Christophe Reymond, Fahmi Guerbaa, Hassam Ghancy, Jackson Ntcham, Kevin Mishel, Maxime Pambet, Meda Minyaoui, Sabrina Ouazani, Salomon Azaro, Saïdi Aymen, Slimane

Antérieurement en 2022
 

Break

Télévision : 17 juillet 2022 à 22:25-00:15 sur W9

film : comédie dramatique

Lucie rêve de devenir danseuse, mais un grave accident vient bouleverser ses plans. En banlieue où elle cherche son père qu'elle n'a jamais connu, elle découvre le Break, un style de danse urbaine qui la fascine d'emblée. Elle veut participer à un concours qui se prépare. Dans un café, elle voit Vincent se lancer brillamment dans une démonstration et lui demande de la coacher. Il refuse d'abord car il a mystérieusement renoncé à sa carrière de danseur. Poussé par son ami Malik, il va finalement changer d'avis et aider la jeune femme à atteindre son but. Entre eux, il sera pas juste question de danse et de maîtrise de la technique... - Critique : Rafraîchissant sur le papier, Break a le mérite de quitter les beaux quartiers de Paris pour s’intéresser au milieu du hip-hop en banlieue. Dans ce premier long métrage signé Marc Fouchard, une jeune danseuse de bonne famille (Sabrina Ouazani) s’installe dans un hôtel interlope de Saint-Denis, en quête d’un père qu’elle n’a pas connu. Elle cherche aussi, après un grave accident, à revitaliser son style auprès d’un breakdancer. Soit délaisser les hautes sphères et revenir au contact du sol, terrain de prédilection de cette variante du hip-hop. Problème : la rencontre entre une artiste « classique » et un artiste « de rue » n’a rien d’original – c’est l’argument d’à peu près tous les volets de la franchise Sexy Dance. Chorégraphiées par Simhamed Benhalima (créateur du Vagabond Crew, célèbre équipe de breakdance), les impressionnantes séquences dansées, entre arts martiaux et gymnastique, sont trop souvent sabotées par le montage : à force d’être découpées, les acrobaties perdent en lisibilité et en intensité. Même l’aérienne ouverture – une performance à l’horizontale sur la façade d’un immeuble, qui rappelle les expérimentations de la chorégraphe Trisha Brown – est rendue pesante par les choix de mise en scène (ralentis intempestifs, musique ampoulée). Mais le vrai point faible, ce sont les scènes dialoguées, platement mélodramatiques et filmées champ-contrechamp. Elles surlignent tout ce que les corps des comédiens expriment déjà via la danse. Un exemple ? Lors d’une audition, l’héroïne et son partenaire rompent durant leur passage sur scène. L’un des membres du jury précise : « C’est donc une séparation. »…

Année : 2018

Avec : Camille Japy, Christophe Reymond, Fahmi Guerbaa, Hassam Ghancy, Jackson Ntcham, Kevin Mishel, Maxime Pambet, Meda Minyaoui, Sabrina Ouazani, Salomon Azaro, Saïdi Aymen, Slimane

Antérieurement en 2022
 

Break

Télévision : 10 juillet 2022 à 21:05-22:50 sur W9

film : comédie dramatique

Lucie rêve de devenir danseuse, mais un grave accident vient bouleverser ses plans. En banlieue où elle cherche son père qu'elle n'a jamais connu, elle découvre le Break, un style de danse urbaine qui la fascine d'emblée. Elle veut participer à un concours qui se prépare. Dans un café, elle voit Vincent se lancer brillamment dans une démonstration et lui demande de la coacher. Il refuse d'abord car il a mystérieusement renoncé à sa carrière de danseur. Poussé par son ami Malik, il va finalement changer d'avis et aider la jeune femme à atteindre son but. Entre eux, il sera pas juste question de danse et de maîtrise de la technique... - Critique : Rafraîchissant sur le papier, Break a le mérite de quitter les beaux quartiers de Paris pour s’intéresser au milieu du hip-hop en banlieue. Dans ce premier long métrage signé Marc Fouchard, une jeune danseuse de bonne famille (Sabrina Ouazani) s’installe dans un hôtel interlope de Saint-Denis, en quête d’un père qu’elle n’a pas connu. Elle cherche aussi, après un grave accident, à revitaliser son style auprès d’un breakdancer. Soit délaisser les hautes sphères et revenir au contact du sol, terrain de prédilection de cette variante du hip-hop. Problème : la rencontre entre une artiste « classique » et un artiste « de rue » n’a rien d’original – c’est l’argument d’à peu près tous les volets de la franchise Sexy Dance. Chorégraphiées par Simhamed Benhalima (créateur du Vagabond Crew, célèbre équipe de breakdance), les impressionnantes séquences dansées, entre arts martiaux et gymnastique, sont trop souvent sabotées par le montage : à force d’être découpées, les acrobaties perdent en lisibilité et en intensité. Même l’aérienne ouverture – une performance à l’horizontale sur la façade d’un immeuble, qui rappelle les expérimentations de la chorégraphe Trisha Brown – est rendue pesante par les choix de mise en scène (ralentis intempestifs, musique ampoulée). Mais le vrai point faible, ce sont les scènes dialoguées, platement mélodramatiques et filmées champ-contrechamp. Elles surlignent tout ce que les corps des comédiens expriment déjà via la danse. Un exemple ? Lors d’une audition, l’héroïne et son partenaire rompent durant leur passage sur scène. L’un des membres du jury précise : « C’est donc une séparation. »…

Année : 2018

Avec : Camille Japy, Christophe Reymond, Fahmi Guerbaa, Hassam Ghancy, Jackson Ntcham, Kevin Mishel, Maxime Pambet, Meda Minyaoui, Sabrina Ouazani, Salomon Azaro, Saïdi Aymen, Slimane

Antérieurement en 2019
 

Divines

Télévision : 12 mai 2019 à 22:45-00:30 sur France 2

Drame

Dounia vit dans une cité en bordure de l'A3 et passe ses journées avec son amie Maimouna. Pour s'en sortir, elles volent des sodas au supermarché etles revendent à la récréation. Elles végètent en BEP «accueil». Elles rêvent de gagner beaucoup d'argent et pensent avoir trouvé le moyen en travaillant pour Rebecca, une dealeuse respectée qui s'offre des «boy toys» et se fait conduire en décapotable. Alors qu'elle gravit les échelons dans la criminalité, Dounia rencontre Djigui, un jeune danseur...

Année : 2016

De : Houda Benyamina

Avec : Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kevin Mishel, Jisca Kalvanda, Yasin Houicha, Majdouline Idrissi, Bass Dhem, Farid Larbi

Antérieurement en 2017
 

Divines

Télévision : 13 octobre 2017 à 08:40-10:25 sur Canal +

film : drame

Deux gamines des cités soudées contre le monde entier. Chronique féministe généreuse, polar sous haute tension, mais d'aucuns déplorent l'absence de mise en scène. - Critique :

Pour

On aime passionnément

Des mouflettes de banlieue, tchatche et rage de vivre chevillées au corps, on en a vu beaucoup, depuis L'Esquive d'Abdellatif Kechiche jusqu'à Bande de filles de Céline Sciamma. Mais les deux gamines de Divines ne ressemblent qu'à elles-mêmes. Elles forment ensemble un tourbillon, passant à pleine vitesse du comique au tragique et de la chronique sociale au polar haute tension. La réalisatrice récupère et brasse tous les clichés qui traînent au pied des cités pour en faire quelque chose d'étonnamment neuf, de frais et singulier. Rien que dans leur apparence, les inséparables Dounia et Maimounia, perpétuellement en maraude dans leur quartier désolé, se distinguent du lot commun. La première, dissimulant sa beauté sous d'informes blousons masculins, est aussi menue, tendue et énervée que la seconde est grande, costaude, douce et enveloppante. Le film prend le temps de nous faire vivre et goûter leur amitié à la vie à la mort, comme on n'en expérimente qu'à l'adolescence. De vidéos sur télépho­ne portable en chahuts divers, soudées contre le reste du monde, elles jouent les affranchies dans un milieu bien plus dur qu'elles, et qu'elles aspirent naïvement à conquérir. Leur innocence se déguise en audace.

Dounia, qui vit avec une mère paumée, dans un bidonville coincé entre les tours et l'autoroute, veut prendre le chemin le plus court pour sortir de la misère. « Money, money, money », répète-t-elle sans cesse. Mantra magique, porte d'entrée vers beaucoup d'ennuis, et manière, pour la réalisatrice, de suggérer la puissance nocive de l'imaginaire ultralibéral. Dounia décide, donc, de se faire embaucher par le caïd du coin : Rebecca... C'est l'autre force du film : aussi dangereuse et fêlée que le premier trafiquant mâle venu, Rebecca use agressivement de toutes les armes de la virilité, violence, postures et charisme inclus. Cette inversion des genres, ludique et gonflée, aboutit à des répliques inoubliables, tel ce « Toi, t'as du clito ! », lancé par la chef de bande pour saluer le courage de Dounia. D'ailleurs, le rôle le plus « féminin », dans cette histoire en miroir, est tenu par un garçon, passionné de danse, dont Dounia vient contempler les répétitions en cachette. Cette histoire d'amour naissant suggère une autre issue à la tyrannie de l'argent, une sortie de secours par l'art. Ce pourrait être naïf, mais ces scènes-là, magistralement chorégraphiées, expriment avec force le désir, le rêve et l'apprivoisement.

A mesure qu'il plonge dans la noirceur du polar, qu'il referme le piège sur ses héroïnes, Divines perd un peu de son originalité. Il reste, malgré tout, l'une des révélations de l'année, notamment grâce au talent inouï de ses jeunes interprètes. Dans le rôle de Dounia, une inconnue, Oulaya Amamra, crève l'écran : une grande actrice vient de naître. — Cécile Mury

 

Contre

On n'aime pas

On se calme. Chaque année, désormais, la critique s'emballe pour des films d'amateurs dont l'enthousiasme tient lieu de talent. Ce fut le cas de Donoma, en 2011, de Djinn Carrénard, dont le deuxième long, FLA, fut une catastrophe... En cette rentrée, c'est Divines qui fait le buzz, après qu'Houda Benyamina, sur scène, à Cannes, où elle recevait la Caméra d'or (meilleur premier film du festival), a lancé au responsable de la Quinzaine des réalisateurs, qui l'avait sélectionnée, la réplique choc de son film : « T'as du clito, mec ! »... Divines est aussi sympa, aussi généreux qu'elle. Mais très lent, en fait, dans son emportement artificiel. Répétitif... Le scénario copie (pas très bien) Bande de filles de Céline Sciamma. Et la mise en scène reste approximative, si on est gentil, ou invisible, si on est lucide. On peut, donc, aller voir Divines pour des tas de raisons : sociales, politiques, prophétiques, féministes... Mais sûrement pas cinématographiques. — Pierre Murat

Année : 2016

De : Houda Benyamina

Avec : Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kevin Mishel, Jisca Kalvanda, Yasin Houicha, Majdouline Idrissi, Bass Dhem, Farid Larbi

Antérieurement en 2017
 

Divines

Télévision : 9 octobre 2017 à 13:35-15:20 sur Canal +

film : drame

Deux gamines des cités soudées contre le monde entier. Chronique féministe généreuse, polar sous haute tension, mais d'aucuns déplorent l'absence de mise en scène. - Critique :

Pour

On aime passionnément

Des mouflettes de banlieue, tchatche et rage de vivre chevillées au corps, on en a vu beaucoup, depuis L'Esquive d'Abdellatif Kechiche jusqu'à Bande de filles de Céline Sciamma. Mais les deux gamines de Divines ne ressemblent qu'à elles-mêmes. Elles forment ensemble un tourbillon, passant à pleine vitesse du comique au tragique et de la chronique sociale au polar haute tension. La réalisatrice récupère et brasse tous les clichés qui traînent au pied des cités pour en faire quelque chose d'étonnamment neuf, de frais et singulier. Rien que dans leur apparence, les inséparables Dounia et Maimounia, perpétuellement en maraude dans leur quartier désolé, se distinguent du lot commun. La première, dissimulant sa beauté sous d'informes blousons masculins, est aussi menue, tendue et énervée que la seconde est grande, costaude, douce et enveloppante. Le film prend le temps de nous faire vivre et goûter leur amitié à la vie à la mort, comme on n'en expérimente qu'à l'adolescence. De vidéos sur télépho­ne portable en chahuts divers, soudées contre le reste du monde, elles jouent les affranchies dans un milieu bien plus dur qu'elles, et qu'elles aspirent naïvement à conquérir. Leur innocence se déguise en audace.

Dounia, qui vit avec une mère paumée, dans un bidonville coincé entre les tours et l'autoroute, veut prendre le chemin le plus court pour sortir de la misère. « Money, money, money », répète-t-elle sans cesse. Mantra magique, porte d'entrée vers beaucoup d'ennuis, et manière, pour la réalisatrice, de suggérer la puissance nocive de l'imaginaire ultralibéral. Dounia décide, donc, de se faire embaucher par le caïd du coin : Rebecca... C'est l'autre force du film : aussi dangereuse et fêlée que le premier trafiquant mâle venu, Rebecca use agressivement de toutes les armes de la virilité, violence, postures et charisme inclus. Cette inversion des genres, ludique et gonflée, aboutit à des répliques inoubliables, tel ce « Toi, t'as du clito ! », lancé par la chef de bande pour saluer le courage de Dounia. D'ailleurs, le rôle le plus « féminin », dans cette histoire en miroir, est tenu par un garçon, passionné de danse, dont Dounia vient contempler les répétitions en cachette. Cette histoire d'amour naissant suggère une autre issue à la tyrannie de l'argent, une sortie de secours par l'art. Ce pourrait être naïf, mais ces scènes-là, magistralement chorégraphiées, expriment avec force le désir, le rêve et l'apprivoisement.

A mesure qu'il plonge dans la noirceur du polar, qu'il referme le piège sur ses héroïnes, Divines perd un peu de son originalité. Il reste, malgré tout, l'une des révélations de l'année, notamment grâce au talent inouï de ses jeunes interprètes. Dans le rôle de Dounia, une inconnue, Oulaya Amamra, crève l'écran : une grande actrice vient de naître. — Cécile Mury

 

Contre

On n'aime pas

On se calme. Chaque année, désormais, la critique s'emballe pour des films d'amateurs dont l'enthousiasme tient lieu de talent. Ce fut le cas de Donoma, en 2011, de Djinn Carrénard, dont le deuxième long, FLA, fut une catastrophe... En cette rentrée, c'est Divines qui fait le buzz, après qu'Houda Benyamina, sur scène, à Cannes, où elle recevait la Caméra d'or (meilleur premier film du festival), a lancé au responsable de la Quinzaine des réalisateurs, qui l'avait sélectionnée, la réplique choc de son film : « T'as du clito, mec ! »... Divines est aussi sympa, aussi généreux qu'elle. Mais très lent, en fait, dans son emportement artificiel. Répétitif... Le scénario copie (pas très bien) Bande de filles de Céline Sciamma. Et la mise en scène reste approximative, si on est gentil, ou invisible, si on est lucide. On peut, donc, aller voir Divines pour des tas de raisons : sociales, politiques, prophétiques, féministes... Mais sûrement pas cinématographiques. — Pierre Murat

Année : 2016

De : Houda Benyamina

Avec : Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kevin Mishel, Jisca Kalvanda, Yasin Houicha, Majdouline Idrissi, Bass Dhem, Farid Larbi

Antérieurement en 2017
 

Divines

Télévision : 3 octobre 2017 à 16:10-17:55 sur Canal +

film : drame

Deux gamines des cités soudées contre le monde entier. Chronique féministe généreuse, polar sous haute tension, mais d'aucuns déplorent l'absence de mise en scène. - Critique :

Pour

On aime passionnément

Des mouflettes de banlieue, tchatche et rage de vivre chevillées au corps, on en a vu beaucoup, depuis L'Esquive d'Abdellatif Kechiche jusqu'à Bande de filles de Céline Sciamma. Mais les deux gamines de Divines ne ressemblent qu'à elles-mêmes. Elles forment ensemble un tourbillon, passant à pleine vitesse du comique au tragique et de la chronique sociale au polar haute tension. La réalisatrice récupère et brasse tous les clichés qui traînent au pied des cités pour en faire quelque chose d'étonnamment neuf, de frais et singulier. Rien que dans leur apparence, les inséparables Dounia et Maimounia, perpétuellement en maraude dans leur quartier désolé, se distinguent du lot commun. La première, dissimulant sa beauté sous d'informes blousons masculins, est aussi menue, tendue et énervée que la seconde est grande, costaude, douce et enveloppante. Le film prend le temps de nous faire vivre et goûter leur amitié à la vie à la mort, comme on n'en expérimente qu'à l'adolescence. De vidéos sur télépho­ne portable en chahuts divers, soudées contre le reste du monde, elles jouent les affranchies dans un milieu bien plus dur qu'elles, et qu'elles aspirent naïvement à conquérir. Leur innocence se déguise en audace.

Dounia, qui vit avec une mère paumée, dans un bidonville coincé entre les tours et l'autoroute, veut prendre le chemin le plus court pour sortir de la misère. « Money, money, money », répète-t-elle sans cesse. Mantra magique, porte d'entrée vers beaucoup d'ennuis, et manière, pour la réalisatrice, de suggérer la puissance nocive de l'imaginaire ultralibéral. Dounia décide, donc, de se faire embaucher par le caïd du coin : Rebecca... C'est l'autre force du film : aussi dangereuse et fêlée que le premier trafiquant mâle venu, Rebecca use agressivement de toutes les armes de la virilité, violence, postures et charisme inclus. Cette inversion des genres, ludique et gonflée, aboutit à des répliques inoubliables, tel ce « Toi, t'as du clito ! », lancé par la chef de bande pour saluer le courage de Dounia. D'ailleurs, le rôle le plus « féminin », dans cette histoire en miroir, est tenu par un garçon, passionné de danse, dont Dounia vient contempler les répétitions en cachette. Cette histoire d'amour naissant suggère une autre issue à la tyrannie de l'argent, une sortie de secours par l'art. Ce pourrait être naïf, mais ces scènes-là, magistralement chorégraphiées, expriment avec force le désir, le rêve et l'apprivoisement.

A mesure qu'il plonge dans la noirceur du polar, qu'il referme le piège sur ses héroïnes, Divines perd un peu de son originalité. Il reste, malgré tout, l'une des révélations de l'année, notamment grâce au talent inouï de ses jeunes interprètes. Dans le rôle de Dounia, une inconnue, Oulaya Amamra, crève l'écran : une grande actrice vient de naître. — Cécile Mury

 

Contre

On n'aime pas

On se calme. Chaque année, désormais, la critique s'emballe pour des films d'amateurs dont l'enthousiasme tient lieu de talent. Ce fut le cas de Donoma, en 2011, de Djinn Carrénard, dont le deuxième long, FLA, fut une catastrophe... En cette rentrée, c'est Divines qui fait le buzz, après qu'Houda Benyamina, sur scène, à Cannes, où elle recevait la Caméra d'or (meilleur premier film du festival), a lancé au responsable de la Quinzaine des réalisateurs, qui l'avait sélectionnée, la réplique choc de son film : « T'as du clito, mec ! »... Divines est aussi sympa, aussi généreux qu'elle. Mais très lent, en fait, dans son emportement artificiel. Répétitif... Le scénario copie (pas très bien) Bande de filles de Céline Sciamma. Et la mise en scène reste approximative, si on est gentil, ou invisible, si on est lucide. On peut, donc, aller voir Divines pour des tas de raisons : sociales, politiques, prophétiques, féministes... Mais sûrement pas cinématographiques. — Pierre Murat

Année : 2016

De : Houda Benyamina

Avec : Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kevin Mishel, Jisca Kalvanda, Yasin Houicha, Majdouline Idrissi, Bass Dhem, Farid Larbi