Joseph Olivennes : passages TV et dernières sorties DVD/Blu-ray
La Vallée des fous
Télévision : samedi 2 août à 02:26-04:23 sur Canal +
film : drame
Jean-Paul Choveau, un restaurateur veuf, traverse une passe difficile. Il boit trop et est criblé de dettes. Bien décidé à reprendre sa vie en main, ce passionné de voile s'inscrit à la "Virtual Regatta", la course virtuelle du Vendée Globe. Déterminé à remporter le premier prix qui lui permettra d'assainir ses finances, il entreprend de se mettre dans les conditions d'un vrai skipper en s'isolant pendant trois mois sur son bateau dans son jardin, au grand dam de son père et de sa fille. Cette expérience hors du commun va finalement lui permettre de renouer avec sa famille, mais surtout avec lui-même... - Critique : « Tu vas faire le tour du monde au fond du jardin ? » demande Camille, regard bleu incrédule, à son père. Oui, Jean-Paul, restaurateur veuf, n’a trouvé que ce moyen, absurde a priori, de se sauver, et de sauver les siens de son naufrage dans l’alcoolisme et les dettes : s’inscrire à Virtual Regatta, la course virtuelle du Vendée Globe, mais en se mettant dans les conditions réelles d’un vrai skippeur, isolé pendant trois mois sur son bateau dans son jardin normand… Si le précédent long métrage de Xavier Beauvois (Albatros) traitait déjà d’un homme qui fuit, mais sur la vraie mer, et que les autres, auparavant, abordaient d’une manière ou d’une autre la solitude et la réclusion (Des hommes et des dieux), La Vallée des fous est, de loin, son film le plus personnel, et bigrement attachant : ce Jean-Paul, soucieux de ne pas perdre l’amour des siens, et en particulier de sa fille, c’est sûrement lui, dans le corps plus frêle, mais complètement habité, de Jean-Paul Rouve. D’ailleurs, la petite Camille est incarnée par la propre fille du réalisateur, Madeleine, blondeur de sirène et talent naturel. Même Pierre Richard, si doux dans le rôle du grand-père avec son éternel petit bonnet bleu marine, semble, aussi, vraiment faire partie de la famille. Comment rendre prenante une régate immobile ? Grâce à une sincérité bluffante – obsession du détail quotidien, dialogues vrais, présence amicale des navigateurs Jean Le Cam et Michel Desjoyeaux –, et en faisant parfaitement naviguer la mise en scène entre trois pôles : ce restaurant qui connaît un vent meilleur en l’absence de son patron, cet écran d’ordinateur où l’on sentirait presque les tempêtes du golfe de Gascogne et du cap Horn et, bien sûr, cette petite cabine de voilier qui offre un huis clos idéal à Jean-Paul Rouve. Il est remarquable, de bout en bout, entre grandes vagues mélancoliques, fièvre du sevrage, et soliloque avec un singe en peluche qui rappelle le ballon de volley-ball de Tom Hanks dans Seul au monde. Mais sa grande scène est avant l’embarquement : un dîner où il se ressert sans cesse du vin et où son agressivité, sa paranoïa forcent son père et sa fille à baisser les yeux, tristes et honteux. L’alcoolisme dans toute sa vérité. Pour aboutir, comme chez tant de marins avant lui, à une tendre croyance dans des horizons d’éclaircie.
Année : 2024
Avec : Abbes Zahmani, Aboubacar Bidanessy, Hugues Delamarlière, Jean Le Cam, Jean-Paul Rouve, Joseph Olivennes, Madeleine Beauvois, Michel Desjoyeaux, Pierre Richard, Sophie Cattani, Xavier Beauvois, Xavier Maly
La Vallée des fous
Télévision : 29 juillet à 21:09-23:06 sur Canal +
film : drame
Jean-Paul Choveau, un restaurateur veuf, traverse une passe difficile. Il boit trop et est criblé de dettes. Bien décidé à reprendre sa vie en main, ce passionné de voile s'inscrit à la "Virtual Regatta", la course virtuelle du Vendée Globe. Déterminé à remporter le premier prix qui lui permettra d'assainir ses finances, il entreprend de se mettre dans les conditions d'un vrai skipper en s'isolant pendant trois mois sur son bateau dans son jardin, au grand dam de son père et de sa fille. Cette expérience hors du commun va finalement lui permettre de renouer avec sa famille, mais surtout avec lui-même... - Critique : « Tu vas faire le tour du monde au fond du jardin ? » demande Camille, regard bleu incrédule, à son père. Oui, Jean-Paul, restaurateur veuf, n’a trouvé que ce moyen, absurde a priori, de se sauver, et de sauver les siens de son naufrage dans l’alcoolisme et les dettes : s’inscrire à Virtual Regatta, la course virtuelle du Vendée Globe, mais en se mettant dans les conditions réelles d’un vrai skippeur, isolé pendant trois mois sur son bateau dans son jardin normand… Si le précédent long métrage de Xavier Beauvois (Albatros) traitait déjà d’un homme qui fuit, mais sur la vraie mer, et que les autres, auparavant, abordaient d’une manière ou d’une autre la solitude et la réclusion (Des hommes et des dieux), La Vallée des fous est, de loin, son film le plus personnel, et bigrement attachant : ce Jean-Paul, soucieux de ne pas perdre l’amour des siens, et en particulier de sa fille, c’est sûrement lui, dans le corps plus frêle, mais complètement habité, de Jean-Paul Rouve. D’ailleurs, la petite Camille est incarnée par la propre fille du réalisateur, Madeleine, blondeur de sirène et talent naturel. Même Pierre Richard, si doux dans le rôle du grand-père avec son éternel petit bonnet bleu marine, semble, aussi, vraiment faire partie de la famille. Comment rendre prenante une régate immobile ? Grâce à une sincérité bluffante – obsession du détail quotidien, dialogues vrais, présence amicale des navigateurs Jean Le Cam et Michel Desjoyeaux –, et en faisant parfaitement naviguer la mise en scène entre trois pôles : ce restaurant qui connaît un vent meilleur en l’absence de son patron, cet écran d’ordinateur où l’on sentirait presque les tempêtes du golfe de Gascogne et du cap Horn et, bien sûr, cette petite cabine de voilier qui offre un huis clos idéal à Jean-Paul Rouve. Il est remarquable, de bout en bout, entre grandes vagues mélancoliques, fièvre du sevrage, et soliloque avec un singe en peluche qui rappelle le ballon de volley-ball de Tom Hanks dans Seul au monde. Mais sa grande scène est avant l’embarquement : un dîner où il se ressert sans cesse du vin et où son agressivité, sa paranoïa forcent son père et sa fille à baisser les yeux, tristes et honteux. L’alcoolisme dans toute sa vérité. Pour aboutir, comme chez tant de marins avant lui, à une tendre croyance dans des horizons d’éclaircie.
Année : 2024
Avec : Abbes Zahmani, Aboubacar Bidanessy, Hugues Delamarlière, Jean Le Cam, Jean-Paul Rouve, Joseph Olivennes, Madeleine Beauvois, Michel Desjoyeaux, Pierre Richard, Sophie Cattani, Xavier Beauvois, Xavier Maly