Jennifer White : passages TV

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Mission : Impossible - Dead Reckoning, Partie 1

Télévision : 27 avril à 14:07-16:44 sur Canal +

film d'action

Un grave incident impliquant un sous-marin russe, mystérieusement détruit par son propre missile, inquiète les gouvernements des plus grandes puissances mondiales. En effet, tous les services secrets soupçonnent une intelligence artificielle d'être à l'origine de la catastrophe. Hors de contrôle, l'IA semble se développer et infiltre les systèmes aussi bien militaires que ceux des renseignements. Retiré depuis peu, l'expérimenté Ethan accepte vite sa nouvelle mission : détruire cette redoutable arme avant qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. L'agent débute son périple en Namibie, où il part récupérer la moitié d'une clé... - Critique : Pour prendre le pouls de nos peurs contemporaines, on peut compter sur les efforts de la FMI (Force Mission impossible). Ce septième épisode de la saga s’ouvre ainsi à bord d’un sous-marin russe armé de missiles invisibles et d’intentions transparentes. Timing parfait mais, attention, fausse piste : l’ennemi à l’œuvre, ici, se révèle moins humain encore que Poutine. En effet, après les terroristes du Syndicat (M : I - Rogue Nation, 2015) et des Apôtres (M : I - Fallout, 2018), place à l’Entité, une intelligence artificielle dotée d’une conscience et d’une volonté propres. Plus proche de Hal, l’ordinateur de bord de 2001, l’Odyssée de l’espace (1968), que du ChatGPT qui squatte l’actualité, le sale virus informatique se répand à vitesse grand V, transformant la réalité à l’ère numérique en trompe-l’œil pour les États – et les espions – du monde entier. Riche idée de scénario, d’abord parce qu’elle oblige la CIA, paniquée, à transférer ses archives sur papier, grâce à un bataillon d’agents reconvertis en dactylos, et à revenir aux méthodes et à la vidéo de papa ; ensuite parce que cette trouvaille colle à l’ADN d’une saga ayant bâti sa légende sur le fait que Tom Cruise, alias Ethan Hunt, exécute ses cascades pour de vrai, à l’ancienne, contrairement aux héros Marvel qui gesticulent sur des fonds verts. Reste qu’on se souvient aussi du bon vieux temps (1996) où la première adaptation ciné de la série Mission : Impossible, signée Brian De Palma, durait une heure et cinquante minutes. L’aventure Dead Reckoning – expression signifiant navigation à l’estime, c’est-à-dire sans instruments électroniques – va, elle, s’étaler sur deux épisodes, soit plus de cinq heures. L’inflation est décidément la plaie des blockbusters, avec overdose de courses-poursuites à pied, à cheval (Indiana Jones et le Cadran de la destinée) ou en voiture – Cruise conduisant d’une seule main un pot de yaourt jaune. Au risque de vexer nos voisins, les segments romains et vénitiens du nouveau Mission : Impossible auraient gagné à être condensés façon ristretto, même si, aux extrémités de ce ventre mou, il y a matière à sourire la bouche pleine de popcorn. De fait, avec le réalisateur Christopher McQuarrie, Hollywood tient son Monsieur Plus, qui jongle avec les attendus (jeux de masques, gaz soporifiques, gadgets détraqués, personnage surhumain qui jamais ne dort ni ne mange…) et multiplie les complications. Une séquence d’aéroport, réglée comme un ballet, met Hunt aux prises à la fois avec une pickpocket rusée (la nouvelle venue Hayley Atwell), la CIA et les sbires de l’Entité, tandis que ses acolytes (Simon Pegg et Ving Rhames) règlent de leur côté un petit problème de bombe nucléaire, pourquoi mégoter ? À la fin, davantage que la déjà fameuse envolée à moto de Tom Cruise, éventée par une promo en marche depuis belle lurette, c’est un accident ferroviaire qui épate par sa surenchère délirante. Tombera ? Tombera pas ? Indice : la partie 2 sortira en juin 2024.

Année : 2023

Avec : Esai Morales, Greg Tarzan Davis, Hayley Atwell, Henry Czerny, Jennifer White, Mariela Garriga, Pom Klementieff, Rebecca Ferguson, Shea Whigham, Simon Pegg, Tom Cruise, Vanessa Kirby, Ving Rhames

Mardi dernier
 

Barbie

Télévision : 23 avril à 13:33-15:24 sur Canal +

film : comédie

Tout se passe bien dans le meilleur des mondes pour Barbie et ses amis à Barbie Land. Jusqu'au jour où la célèbre poupée commence à se poser des questions existentielles. Après mûre réflexion, elle décide de se rendre dans le monde réel pour découvrir ce qui peut se cacher dans cet endroit. Dans sa mission, elle peut compter sur l'aide de Ken, qui s'est incrusté dans son voyage. Ils débarquent sur Terre avec des certitudes mais déchantent très vite lorsqu'ils se retrouvent face aux habitants du monde réel. Ils s'engagent alors dans un périple plein de surprises en espérant obtenir les réponses qu'ils attendent... - Critique : Vous allez adorer jouer avec Barbie Féministe. Livrée avec son autodérision rose bonbon et son discours inclusif, c’est le tout nouveau produit de la firme Mattel, le géant industriel qui débite de la poupée sexy en série depuis plus d’un demi-siècle, et dont le nom s’étale partout, dans une étrange aventure à mi-chemin entre satire pop futée et placement de produit géant. Sorti aujourd’hui dans tous les supermarchés, pardon, les cinémas, au terme d’une campagne de publicité moins discrète que la Blitzkrieg sur les Ardennes (bandes annonces, produits dérivés, innombrables extraits…), cette production à 100 millions de dollars a mis toutes les chances de son côté pour ratisser le maximum de spectateurs, de la fillette émerveillée à l’adulte ronchon (voire anticapitaliste). En effet, l’icône mondiale des rayons jouets, ici interprétée avec malice par une Margot Robbie tout en suavité plastifiée – du moins au début, étant donné qu’elle est Barbie Stéréotypée (sic) – est l’héroïne d’une opération de « rebranding » sans précédent. Où il s’agit de dynamiter l’image ringarde, mi-bimbo, mi-popote, de la fameuse poupée, en la transformant en pimpante amazone de l’émancipation féminine. Ce tour de force – concilier l’inconciliable, offensive marketing et moqueries permanentes – a été confié à Greta Gerwig (Lady Bird, Les Filles du Dr March) réalisatrice notoirement féministe et estampillée « art et essai ». La voilà qui nous présente « Barbieland », un monde parallèle au nôtre, sorte d’utopie plastique et pastelle très drôle et visuellement très inventive qui rappelle furieusement l’humour farfelu du studio Pixar période Toy Story 3. Les Barbie (oui, elles ont toutes le même nom, comme dans votre magasin le plus proche) règnent sur un rutilant paradis d’accessoires en toc… Mais aussi sur une bande de Ken bronzés, benêts et soumis. L’un d’entre eux – Ryan Gosling, qui s’amuse comme un fou sous sa tignasse décolorée et ses bandeaux fluo – suit notre Barbie vedette lorsqu’elle s’échappe dans le monde réel, où il découvre, ô divine surprise, les délices du patriarcat. Sa rencontre avec les « vrais mâles », comme celle de Barbie avec les « vraies » femmes (America Ferrera, entre autres), celles qui en bavent, se battent et osent vieillir, est le prétexte d’une nouvelle guerre des sexes (alors même, faut-il le rappeler, que Ken et Barbie n’en ont pas) et de nouvelles émotions. Conclusion de ce divertissement malin, volontairement démonstratif, et allègrement bien ficelé : la poupée blonde de votre enfance n’est pas la cruche que vous croyez, bien au contraire. Pour pouvoir la brandir haut et fort dans les manifs, n’oubliez pas de courir l’acheter. Barbie Roublarde est en promo tout l’été.

Année : 2023

Avec : America Ferrera, Ariana Greenblatt, Dua Lipa, Emma Mackey, Issa Rae, Jennifer White, Kate McKinnon, Kingsley Ben-Adir, Lisa Adelle Welham, Margot Robbie, Michael Cera, Ryan Gosling, Simu Liu, Will Ferrell

Récemment en avril
 

Mission : Impossible - Dead Reckoning, Partie 1

Télévision : 17 avril à 09:29-12:07 sur Canal +

film d'action

Un grave incident impliquant un sous-marin russe, mystérieusement détruit par son propre missile, inquiète les gouvernements des plus grandes puissances mondiales. En effet, tous les services secrets soupçonnent une intelligence artificielle d'être à l'origine de la catastrophe. Hors de contrôle, l'IA semble se développer et infiltre les systèmes aussi bien militaires que ceux des renseignements. Retiré depuis peu, l'expérimenté Ethan accepte vite sa nouvelle mission : détruire cette redoutable arme avant qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. L'agent débute son périple en Namibie, où il part récupérer la moitié d'une clé... - Critique : Pour prendre le pouls de nos peurs contemporaines, on peut compter sur les efforts de la FMI (Force Mission impossible). Ce septième épisode de la saga s’ouvre ainsi à bord d’un sous-marin russe armé de missiles invisibles et d’intentions transparentes. Timing parfait mais, attention, fausse piste : l’ennemi à l’œuvre, ici, se révèle moins humain encore que Poutine. En effet, après les terroristes du Syndicat (M : I - Rogue Nation, 2015) et des Apôtres (M : I - Fallout, 2018), place à l’Entité, une intelligence artificielle dotée d’une conscience et d’une volonté propres. Plus proche de Hal, l’ordinateur de bord de 2001, l’Odyssée de l’espace (1968), que du ChatGPT qui squatte l’actualité, le sale virus informatique se répand à vitesse grand V, transformant la réalité à l’ère numérique en trompe-l’œil pour les États – et les espions – du monde entier. Riche idée de scénario, d’abord parce qu’elle oblige la CIA, paniquée, à transférer ses archives sur papier, grâce à un bataillon d’agents reconvertis en dactylos, et à revenir aux méthodes et à la vidéo de papa ; ensuite parce que cette trouvaille colle à l’ADN d’une saga ayant bâti sa légende sur le fait que Tom Cruise, alias Ethan Hunt, exécute ses cascades pour de vrai, à l’ancienne, contrairement aux héros Marvel qui gesticulent sur des fonds verts. Reste qu’on se souvient aussi du bon vieux temps (1996) où la première adaptation ciné de la série Mission : Impossible, signée Brian De Palma, durait une heure et cinquante minutes. L’aventure Dead Reckoning – expression signifiant navigation à l’estime, c’est-à-dire sans instruments électroniques – va, elle, s’étaler sur deux épisodes, soit plus de cinq heures. L’inflation est décidément la plaie des blockbusters, avec overdose de courses-poursuites à pied, à cheval (Indiana Jones et le Cadran de la destinée) ou en voiture – Cruise conduisant d’une seule main un pot de yaourt jaune. Au risque de vexer nos voisins, les segments romains et vénitiens du nouveau Mission : Impossible auraient gagné à être condensés façon ristretto, même si, aux extrémités de ce ventre mou, il y a matière à sourire la bouche pleine de popcorn. De fait, avec le réalisateur Christopher McQuarrie, Hollywood tient son Monsieur Plus, qui jongle avec les attendus (jeux de masques, gaz soporifiques, gadgets détraqués, personnage surhumain qui jamais ne dort ni ne mange…) et multiplie les complications. Une séquence d’aéroport, réglée comme un ballet, met Hunt aux prises à la fois avec une pickpocket rusée (la nouvelle venue Hayley Atwell), la CIA et les sbires de l’Entité, tandis que ses acolytes (Simon Pegg et Ving Rhames) règlent de leur côté un petit problème de bombe nucléaire, pourquoi mégoter ? À la fin, davantage que la déjà fameuse envolée à moto de Tom Cruise, éventée par une promo en marche depuis belle lurette, c’est un accident ferroviaire qui épate par sa surenchère délirante. Tombera ? Tombera pas ? Indice : la partie 2 sortira en juin 2024.

Année : 2023

Avec : Esai Morales, Greg Tarzan Davis, Hayley Atwell, Henry Czerny, Jennifer White, Mariela Garriga, Pom Klementieff, Rebecca Ferguson, Shea Whigham, Simon Pegg, Tom Cruise, Vanessa Kirby, Ving Rhames

Récemment en avril
 

Mission : Impossible - Dead Reckoning, Partie 1

Télévision : 14 avril à 14:21-16:58 sur Canal +

film d'action

Un grave incident impliquant un sous-marin russe, mystérieusement détruit par son propre missile, inquiète les gouvernements des plus grandes puissances mondiales. En effet, tous les services secrets soupçonnent une intelligence artificielle d'être à l'origine de la catastrophe. Hors de contrôle, l'IA semble se développer et infiltre les systèmes aussi bien militaires que ceux des renseignements. Retiré depuis peu, l'expérimenté Ethan accepte vite sa nouvelle mission : détruire cette redoutable arme avant qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. L'agent débute son périple en Namibie, où il part récupérer la moitié d'une clé... - Critique : Pour prendre le pouls de nos peurs contemporaines, on peut compter sur les efforts de la FMI (Force Mission impossible). Ce septième épisode de la saga s’ouvre ainsi à bord d’un sous-marin russe armé de missiles invisibles et d’intentions transparentes. Timing parfait mais, attention, fausse piste : l’ennemi à l’œuvre, ici, se révèle moins humain encore que Poutine. En effet, après les terroristes du Syndicat (M : I - Rogue Nation, 2015) et des Apôtres (M : I - Fallout, 2018), place à l’Entité, une intelligence artificielle dotée d’une conscience et d’une volonté propres. Plus proche de Hal, l’ordinateur de bord de 2001, l’Odyssée de l’espace (1968), que du ChatGPT qui squatte l’actualité, le sale virus informatique se répand à vitesse grand V, transformant la réalité à l’ère numérique en trompe-l’œil pour les États – et les espions – du monde entier. Riche idée de scénario, d’abord parce qu’elle oblige la CIA, paniquée, à transférer ses archives sur papier, grâce à un bataillon d’agents reconvertis en dactylos, et à revenir aux méthodes et à la vidéo de papa ; ensuite parce que cette trouvaille colle à l’ADN d’une saga ayant bâti sa légende sur le fait que Tom Cruise, alias Ethan Hunt, exécute ses cascades pour de vrai, à l’ancienne, contrairement aux héros Marvel qui gesticulent sur des fonds verts. Reste qu’on se souvient aussi du bon vieux temps (1996) où la première adaptation ciné de la série Mission : Impossible, signée Brian De Palma, durait une heure et cinquante minutes. L’aventure Dead Reckoning – expression signifiant navigation à l’estime, c’est-à-dire sans instruments électroniques – va, elle, s’étaler sur deux épisodes, soit plus de cinq heures. L’inflation est décidément la plaie des blockbusters, avec overdose de courses-poursuites à pied, à cheval (Indiana Jones et le Cadran de la destinée) ou en voiture – Cruise conduisant d’une seule main un pot de yaourt jaune. Au risque de vexer nos voisins, les segments romains et vénitiens du nouveau Mission : Impossible auraient gagné à être condensés façon ristretto, même si, aux extrémités de ce ventre mou, il y a matière à sourire la bouche pleine de popcorn. De fait, avec le réalisateur Christopher McQuarrie, Hollywood tient son Monsieur Plus, qui jongle avec les attendus (jeux de masques, gaz soporifiques, gadgets détraqués, personnage surhumain qui jamais ne dort ni ne mange…) et multiplie les complications. Une séquence d’aéroport, réglée comme un ballet, met Hunt aux prises à la fois avec une pickpocket rusée (la nouvelle venue Hayley Atwell), la CIA et les sbires de l’Entité, tandis que ses acolytes (Simon Pegg et Ving Rhames) règlent de leur côté un petit problème de bombe nucléaire, pourquoi mégoter ? À la fin, davantage que la déjà fameuse envolée à moto de Tom Cruise, éventée par une promo en marche depuis belle lurette, c’est un accident ferroviaire qui épate par sa surenchère délirante. Tombera ? Tombera pas ? Indice : la partie 2 sortira en juin 2024.

Année : 2023

Avec : Esai Morales, Greg Tarzan Davis, Hayley Atwell, Henry Czerny, Jennifer White, Mariela Garriga, Pom Klementieff, Rebecca Ferguson, Shea Whigham, Simon Pegg, Tom Cruise, Vanessa Kirby, Ving Rhames

Récemment en avril
 

Barbie

Télévision : 12 avril à 13:30-15:21 sur Canal +

film : comédie

Tout se passe bien dans le meilleur des mondes pour Barbie et ses amis à Barbie Land. Jusqu'au jour où la célèbre poupée commence à se poser des questions existentielles. Après mûre réflexion, elle décide de se rendre dans le monde réel pour découvrir ce qui peut se cacher dans cet endroit. Dans sa mission, elle peut compter sur l'aide de Ken, qui s'est incrusté dans son voyage. Ils débarquent sur Terre avec des certitudes mais déchantent très vite lorsqu'ils se retrouvent face aux habitants du monde réel. Ils s'engagent alors dans un périple plein de surprises en espérant obtenir les réponses qu'ils attendent... - Critique : Vous allez adorer jouer avec Barbie Féministe. Livrée avec son autodérision rose bonbon et son discours inclusif, c’est le tout nouveau produit de la firme Mattel, le géant industriel qui débite de la poupée sexy en série depuis plus d’un demi-siècle, et dont le nom s’étale partout, dans une étrange aventure à mi-chemin entre satire pop futée et placement de produit géant. Sorti aujourd’hui dans tous les supermarchés, pardon, les cinémas, au terme d’une campagne de publicité moins discrète que la Blitzkrieg sur les Ardennes (bandes annonces, produits dérivés, innombrables extraits…), cette production à 100 millions de dollars a mis toutes les chances de son côté pour ratisser le maximum de spectateurs, de la fillette émerveillée à l’adulte ronchon (voire anticapitaliste). En effet, l’icône mondiale des rayons jouets, ici interprétée avec malice par une Margot Robbie tout en suavité plastifiée – du moins au début, étant donné qu’elle est Barbie Stéréotypée (sic) – est l’héroïne d’une opération de « rebranding » sans précédent. Où il s’agit de dynamiter l’image ringarde, mi-bimbo, mi-popote, de la fameuse poupée, en la transformant en pimpante amazone de l’émancipation féminine. Ce tour de force – concilier l’inconciliable, offensive marketing et moqueries permanentes – a été confié à Greta Gerwig (Lady Bird, Les Filles du Dr March) réalisatrice notoirement féministe et estampillée « art et essai ». La voilà qui nous présente « Barbieland », un monde parallèle au nôtre, sorte d’utopie plastique et pastelle très drôle et visuellement très inventive qui rappelle furieusement l’humour farfelu du studio Pixar période Toy Story 3. Les Barbie (oui, elles ont toutes le même nom, comme dans votre magasin le plus proche) règnent sur un rutilant paradis d’accessoires en toc… Mais aussi sur une bande de Ken bronzés, benêts et soumis. L’un d’entre eux – Ryan Gosling, qui s’amuse comme un fou sous sa tignasse décolorée et ses bandeaux fluo – suit notre Barbie vedette lorsqu’elle s’échappe dans le monde réel, où il découvre, ô divine surprise, les délices du patriarcat. Sa rencontre avec les « vrais mâles », comme celle de Barbie avec les « vraies » femmes (America Ferrera, entre autres), celles qui en bavent, se battent et osent vieillir, est le prétexte d’une nouvelle guerre des sexes (alors même, faut-il le rappeler, que Ken et Barbie n’en ont pas) et de nouvelles émotions. Conclusion de ce divertissement malin, volontairement démonstratif, et allègrement bien ficelé : la poupée blonde de votre enfance n’est pas la cruche que vous croyez, bien au contraire. Pour pouvoir la brandir haut et fort dans les manifs, n’oubliez pas de courir l’acheter. Barbie Roublarde est en promo tout l’été.

Année : 2023

Avec : America Ferrera, Ariana Greenblatt, Dua Lipa, Emma Mackey, Issa Rae, Jennifer White, Kate McKinnon, Kingsley Ben-Adir, Lisa Adelle Welham, Margot Robbie, Michael Cera, Ryan Gosling, Simu Liu, Will Ferrell