Télévision : 18 avril 2019 à 22:50-00:25 sur France ô
Magazine culturel
Depuis le Parlement européen de Bruxelles. En hommage à Aimé Césaire, disparu le 17 avril 2008, ce dernier débat évoque l'universalité de sa pensée. Anticolonialiste lucide, solidaire des courants novateurs engagés pour la refondation d'un universel écartelé où les blessures de l'oppression, de la haine et de la déshumanisation saignent encore, Aimé Césaire a éclairé les voies de la réconciliation et de l'acceptation de l'autre tel qu'il est, avec son identité propre. Avec Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, Younous Omarjee, député européen, Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la fondation Frantz Fanon, Jean Ziegler, membre consultatif des droits de l'Homme des Nations Unies, Dominique Sopo, ancien président de SOS Racisme, mais aussi Christophe Césaire, pianiste et petit-fils d'Aimé Césaire, et la chanteuse Yael Naim.
Année : 2014
Avec : Victorin Lurel, Younous Omarjee, Mireille Fanon-Mendès-France, Jean Ziegler, Dominique Sopo, Christophe Césaire, Yael Naim
Présenté par : Fabrice d'Almeida
DVD/Blu-ray : 2 octobre 2018
Année : 2016
De : Nicolas Wadimoff
Avec : Jean Ziegler
Cinéma : 18 avril 2018
Année : 2017
De : Nicolas Wadimoff
Avec : Jean Ziegler
Télévision : 3 avril 2018 à 23:00-00:35 sur Arte
film documentaire
En 1964, Jean Ziegler reçu l’ordre de Che Guevara de combattre «le Monstre capitaliste». Pour cela, il devait rester en Suisse. Ex-collaborateur de Kofi Annan, professeur et écrivain, ses livres sont des ouvrages références pour les intellectuels de gauche. Au Conseil des Droits de l’Homme, Ziegler combat les «fonds vautours», nouvel avatar du «Monstre». Il retourne à Cuba, matrice des forces anticapitalistes à ses yeux. La visite devient un dialogue entre réalité et symbolisme, confrontant sa pensée avec le destin de Cuba... Critique : Jean Ziegler tourne dans la cour d’un immeuble délabré de La Havane. Hésitant, il semble un peu déboussolé, ne sachant vers où diriger ses pas. Ce plan pourrait résumer ce portrait intimiste du militant communiste suisse au soir d’une vie passée à s’insurger contre les inégalités. Est-il encore en phase avec ce monde qui change ? A Cuba, où se déroule une partie du film, il veut croire coûte que coûte aux réussites de la révolution malgré le contrôle social et l’absence de liberté de la presse. Alors, quand il évoque la « poésie » des rues désertes de la capitale cubaine, sa femme, Erica, formidable en poil à gratter, rétorque « pénurie ». Faute d’avoir pu suivre Che Guevara en Amérique latine — ce dernier lui conseillant plutôt de lutter là où il vit —, Jean Ziegler est devenu « guérillero sous camouflage ». Essayiste prolifique, renommé notamment pour ses attaques contre la finance internationale, il a bataillé vingt-huit ans au sein du parlement suisse avant de poursuivre le combat comme conseiller aux Nations unies. Sa condition de petit-bourgeois privilégié l’oblige à se révolter. Car « même si la route est bordée de cadavres, elle mène à la justice », dit-il en citant Jaurès. Le cinéaste Nicolas Wadimoff, étudiant de Ziegler dans les années 70, bataille pour que cet homme habile, en constante représentation, fasse tomber le masque et reconnaisse des errements dans son parcours. Ni condamnation sans nuance, ni hagiographie, le film réussit à mettre en lumière les ambiguïtés de son engagement politique.
Année : 2016