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Finis terrae + La Femme du bout du monde - Blu-ray

DVD/Blu-ray : 16 octobre 2019

Editeur : Gaumont

De : Jean Epstein

Avec : Gibois, Jean-Marie Laot, Malgorn, Charles Vanel, Germaine Rouer, Jean-Pierre Aumont

Antérieurement en 2019
 

Finis terrae + La Femme du bout du monde (Pack) - ...

DVD/Blu-ray : 16 octobre 2019

Editeur : Gaumont

De : Jean Epstein

Avec : Gibois, Jean-Marie Laot, Malgorn, Charles Vanel, Germaine Rouer, Jean-Pierre Aumont

Antérieurement en 2018
 

Personal Shopper

Télévision : 17 avril 2018 à 10:20-12:05 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2018
 

Personal Shopper

Télévision : 16 avril 2018 à 01:15-03:00 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2018
 

Personal Shopper

Télévision : 16 avril 2018 à 01:10-02:50 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2018
 

Personal Shopper

Télévision : 16 avril 2018 à 01:05-02:45 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2018
 

Personal Shopper

Télévision : 20 mars 2018 à 08:30-10:10 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Personal Shopper

Télévision : 7 décembre 2017 à 10:15-11:55 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Personal Shopper

Télévision : 20 novembre 2017 à 10:25-12:05 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Personal Shopper

Télévision : 19 novembre 2017 à 00:30-02:15 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. Critique : La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs. Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein. Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Personal Shopper

Télévision : 6 novembre 2017 à 01:10-02:50 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. - Critique :

La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs.

Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein.

Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016

Antérieurement en 2017
 

Personal Shopper

Télévision : 6 novembre 2017 à 01:05-02:50 sur Canal +

film : thriller

Maureen est chargée d’acheter les vêtements hors de prix d’une célébrité. La mode, le deuil : malgré des instants de grâce, Olivier Assayas s’est égaré. - Critique :

La fascination de la mode et son rejet, le deuil, le spiritisme... Sur le papier, Personal Shopper est un film ambitieux autant que périlleux. A l'arrivée, rien ne marche vraiment. Comment Olivier Assayas, cinéaste de talent, a-t-il pu à ce point se fourvoyer ? Commençons par la mode. Maureen est donc « personal shopper », autrement dit une servante postmoderne chargée d'acheter des fringues hors de prix à une célébrité qu'on ne voit quasiment pas. Elle passe comme un éclair dans les boutiques de luxe, choisit, paye et repart aussi vite qu'elle est venue. Maureen dit détester ce qu'elle fait. Elle a pourtant un goût et des compétences (sinon, pourquoi aurait-elle été choisie ?), et a elle-même un look super étudié. Ce double discours permet à Assayas de jouer sur les deux tableaux : se draper dans le luxe (avec placements de marque !), tout en arguant que la mode est un monde artificiel. Reconnaissons néanmoins qu'il filme bien la volupté suprême de passer son pied, telle Cendrillon, dans une chaussure exceptionnelle ou de se glisser dans des habits soyeux. Mais ces moments sont fugitifs.

Le deuil, ensuite. Kristen Stewart promène une mine abattue durant tout le film. Et pour cause : elle a perdu son frère jumeau. Comme elle est médium, elle attend un signe de lui. A cela s'ajoute un soupçon de film d'angoisse : Maureen reçoit des SMS d'un inconnu qui semble tout connaître d'elle et la suivre comme son ombre... Le rythme frénétique est censé masquer le vide. Le mieux tient au fantastique pur, où le personnage enfin ne bouge plus, scrute. Ces moments dominés par le fantôme sont les plus expressifs : ils rappellent la poésie gothique de Jean Epstein.

Hors ces parenthèses de magie, le film paraît affecté, à l'image de son héroïne, garçonne chic. Kristen Stewart est belle, mais son manque criant de naturel la dessert : à la moindre réplique, elle se trouble, fronce les sourcils, fait une grimace, cherche ses mots, comme une Narcisse doloriste. Assayas, lui aussi, se regarde beaucoup filmer, sans sentir, hélas, qu'il s'enferme dans un sérieux papal. — Jacques Morice

Année : 2016