Télévision : 1er juillet à 21:10-23:20 sur TFX
film fantastique
Adolescent au caractère bien trempé, Seya se découvre des pouvoirs mystiques et se retrouve propulsé dans un monde fantastique. Il y rencontre une déesse réincarnée, Athéna, qui a besoin de sa protection. Le jeune homme doit alors apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs et s'entraîner aux côtés d'autres chevaliers, chacun tirant sa force d'une constellation. Ensemble, ils doivent affronter des ennemis qui menacent la paix sur Terre. Seya se trouve bientôt face à un choix : accepter son destin de protecteur ou poursuivre sa quête pour retrouver sa soeur disparue. Dans sa lutte pour sauver le monde, il devra apprendre le véritable sens du sacrifice. - Critique : Il y a des films qu’on aurait préféré ne pas critiquer, ou juste ne pas voir du tout. Parce qu’on aime quand même un peu le cinéma, tout en ayant une petite affection pour certains anime d’enfance dévorés sur des VHS pourries. On aurait donc préféré échapper aux Chevaliers du Zodiaque d’après le manga de Masami Kuramada. Son adaptation en prises de vues « réelles » décime hélas un univers bien fourni dans lequel plusieurs mythologies s’affrontaient. Et étale sur près de deux heures indigentes les pseudo-origines de la saga, où « les » chevaliers ne sont d’ailleurs qu’au nombre de deux et demi… Le pauvre Seiya, à la recherche de sa sœur kidnappée, est sommé de protéger Sienna, la réincarnation (pour faire simple) d’Athena. Il s’exécute car être le chevalier de Pégase, c’est cool. Et surtout parce que le personnage n’a absolument aucune aspérité, aucune consistance. Juste un corps sans libre arbitre. Les scènes d’exposition sont tellement bavardes (puisque le film existe pour une nouvelle génération qui ne connaîtrait pas la saga, plutôt que pour des fans de toute façon difficiles à satisfaire) qu’au bout d’une vingtaine minutes les personnages ont terminé d’expliquer la totalité de l’intrigue à venir. Le spectateur n’a ensuite plus qu’à subir une avalanche de teintes grises numériques et le non-rythme d’un montage qui charcute en six valeurs de plans chaque scène de dialogue pour éviter que l’on s’ennuie. Raté. Face à cet objet avilissant, on lève un sourcil dans un sursaut de réflexion pour s’interroger sur l’étrange américanisation de l’ensemble. Seul Seiya conserve son prénom. Il est joué par un comédien américano-japonais, l’inexistant Mackenyu (fils de l’acteur Sonny Chiba). La sœur de Seiya ne s’appelle plus Seika mais… Patricia ; et le reste des personnages se voit lui carrément occidentalisé. Sean Bean qui joue Mitsumasa (renommé Alman) Kido, vraiment ? De plan terne en plan terne et d’enjeu banal en dialogue bidon, Les Chevaliers du Zodiaque ne réussit jamais à être divertissant. Vers la fin de notre séance (aux alentours de la seizième heure ressentie), deux spectateurs barbés tentent de s’éclipser discrètement. Mais l’un d’eux a perdu ses clés, et les voilà qui reviennent dans la salle à leur recherche. Ballet de flashs de téléphones, chuchotements pas discrets d’habitude horripilants… Mais comment vous expliquer que, cette fois, c’était autrement plus intéressant que la bouillie numérique à l’écran ?
Année : 2023
De : Tomasz Baginski
Avec : Caitlin Hutson, Diego Tinoco, Famke Janssen, Mackenyu, Madison Iseman, Mark Dacascos, Nick Stahl, Sean Bean, Torok David