Corinne Devaux : passages TV

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Avant-hier
 

Une année difficile

Télévision : 27 avril à 09:55-11:50 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert, amis de longue date, se retrouvent mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Vendredi dernier
 

Une année difficile

Télévision : 26 avril à 21:10-23:08 sur Canal +

film : comédie dramatique

Bruno et Albert, amis de longue date, se retrouvent mal en point financièrement. Vivotant de petites combines, ils sont toujours à la recherche de lieux où jouer les pique-assiette. C'est ainsi qu'ils découvrent le milieu associatif où il est souvent possible de boire une bière et manger un paquet de chips sans débourser un sou. C'est de cette façon que les deux amis font la connaissance de militants écologistes radicaux. Après avoir intégré le petit groupe d'activistes, Bruno et Albert voient le profit qu'ils pourront tirer des actions sur le terrain... - Critique : :t2: POUR Dans Samba (2014), leur film le plus grave et — ceci expliquant peut-être cela — leur moins aimé, la rencontre d’un immigré sénégalais menacé d’expulsion (Omar Sy) et d’une cadre sup parisienne frappée par un burn-out (Charlotte Gainsbourg) permettait à Olivier Nakache et Éric Toledano d’aborder, de manière inhabituellement frontale pour eux, des phénomènes de société éminemment contemporains : le drame des migrants et le surmenage au travail. La démarche est, peu ou prou, la même dans leur nouveau long métrage où, à travers un argument de comédie romantique, il n’est rien de moins question que du surendettement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Les deux antihéros d’Une année difficile sont au bout du rouleau financier. Albert (Pio Marmaï), bagagiste à l’aéroport d’Orly, améliore à grand-peine ses fins de mois à coups de trafics minables. Bruno (Jonathan Cohen), lui, déprime dans son pavillon en passe d’être saisi par ses créanciers. Un jour, les nouveaux compagnons de galère croisent la route de jeunes écologistes radicaux. Davantage attirés par les bières et les chips gratuites que par la cause environnementale, les deux amis vont intégrer le mouvement sans conviction. Avant de comprendre que les actions spectaculaires contre les pollueurs et les banques peuvent leur rapporter beaucoup d’argent. Et, pour Albert, lui permettre de séduire Cactus (Noémie Merlant), une jeune bourgeoise qui se pique de décroissance… L’humour bienveillant des auteurs d’Intouchables lorgne ici un ton plus caustique : celui de la grande comédie italienne des années 1960-1970, avec ses dialogues grinçants et ses personnages à la moralité sous courant alternatif. Des ratés pas toujours aimables mais que Pio Marmaï et Jonathan Cohen parviennent à rendre attachants, le premier en mêlant énergie et tendresse, le second dans un registre de clown triste plein de panache. L’influence des classiques de Dino Risi ou Ettore Scola se retrouve aussi dans l’usage de la farce. L’évocation très documentée de la spirale du surendettement est réussie, grâce, notamment à Mathieu Amalric, vraiment drôle en militant associatif d’autant plus dévoué aux « junkies » des crédits à la consommation qu’il est, lui-même, accro au casino — un savoureux gag récurrent le voit essayer tous les postiches possibles pour tenter d’accéder incognito aux tables de jeu. La comédie sociale se fait même sentimentale dans un finale de fantaisie, une jolie scène de valse dans Paris désert à l’heure du confinement. – Samuel Douhaire :t0: CONTRE Quelles que soient les intentions des auteurs (sûrement très bonnes), le malaise s’installe. Est-ce bien le moment de ridiculiser les militants du climat, comme le fait, du début à la fin, volontairement ou non, cette comédie pataude ? D’abord, les écologistes du film sont crédules et naïfs au point d’accueillir à bras ouverts, des semaines durant, deux parasites que n’importe qui aurait su démasquer en quelques minutes. Ensuite, sous leurs airs modestes, ces militants viennent de la classe sociale la plus favorisée (une autre manière de les discréditer), à l’image de leur jeune cheffe, vivant seule dans un appartement aussi somptueux qu’immense, et dont le nom de famille comporte une particule. Et puis, se soucier de l’état de la planète, toujours d’après le film, rend frigide : cette même cheffe jouée par Noémie Merlant admet que son éco-anxiété l’éloigne de tout désir, sentiment ou plaisir… Ce n’est pas tout : au fond, les écologistes aspirent et conspirent à l’arrêt de toute activité — voir l’épilogue rappelant le confinement. Les militants veulent, selon les cinéastes, un monde empêché, pétrifié dans le silence et l’abstinence. Ce point de vue, enrobé de satire, rejoint clairement celui de certaines droite et extrême droite qui dénoncent aujourd’hui une « écologie punitive » pour mieux nier le réchauffement climatique — il faut vraiment le faire, en cette année de tous les records de température ! Même le plus potache des divertissements a un sens politique, serait-ce à l’insu de ses créateurs. Celui-ci véhicule un message pour le moins à côté de la plaque. – Louis Guichard

Année : 2023

Avec : Alexandra Roth, Corinne Devaux, Danièle Lebrun, Grégoire Leprince-Ringuet, Jean-François Cayrey, Jonathan Cohen, Luàna Bajrami, Margot Bancilhon, Mathieu Amalric, Noémie Merlant, Oussama Kheddam, Pio Marmaï, Sandrine Briard

Récemment en avril
 

John Wick : chapitre 4

Télévision : 19 avril à 15:32-18:14 sur Canal +

film d'action

Alors qu'il se terre à New York, John Wick prépare discrètement son plan pour mettre un terme définitif aux activités de la Grande Table. Malheureusement, l'ancien tueur à gages ne tarde pas à découvrir que de puissants caïds de la pègre souhaitent se débarrasser de lui et qu'ils sont prêts à utiliser tous les moyens à leur disposition pour parvenir à leurs fins. Lancés à ses trousses, les hommes de main du marquis de Gramont tentent d'éliminer John, qui doit fuir aux quatre coins de la planète pour les semer. John s'inquiète également de voir un de ses anciens fidèles alliés retourner sa veste et vouloir lui aussi sa mort... - Critique : « Je les tuerai tous », promettait John Wick, homme de peu de mots, à la fin de l’épisode 2. Dotée du même programme lapidaire, cette quatrième aventure poursuit son exécution avec un sens de la démesure qui épate. D’Osaka à Paris, en passant par Berlin, le tueur prodigieux incarné par Keanu Reeves dézingue tout ce qui bouge dans le but de renverser la Grande Table, omnipotente et mystérieuse confrérie criminelle, et de s’en affranchir enfin. Tout ça, on le rappelle, parce qu’on a occis son chien (dans le premier volet, en 2014) et qu’on l’empêche, depuis sa vengeance un tantinet disproportionnée, de prendre… une retraite bien méritée, détail qui ne manque pas de sel compte tenu de l’actualité sociale. Ironie mise à part, on ne fera pas mine de s’intéresser au scénario, dont la principale vertu tient à ce qu’il ne fait même pas semblant d’exister. Débarrassée des prétextes habituels du cinéma d’action (retrouver des ogives nucléaires, arrêter la propagation d’un virus mortel ou n’importe quel autre MacGuffin visant à justifier l’agitation et le budget), la saga John Wick combine dépouillement radical des enjeux et inflation démente des moyens mis en œuvre — le quatrième chapitre s’étire sur deux heures quarante-neuf, c’est le plus long, le plus spectaculaire et forcément le plus cher —, portant sa propre mythologie vers des sommets d’abstraction, sans la moindre velléité de réalisme. Avec cette chapelle Sixtine de la baston, le réalisateur et ex-cascadeur Chad Stahelski signe un solde de tout compte en forme d’apothéose. Respectant les attendus, à commencer par les combats chorégraphiés dans la durée, à la fois interminables et sidérants par leur esthétisation qui lorgne vers l’art contemporain aussi bien que le jeu vidéo, le film convoque de nouveaux assassins, dont la star chinoise Donnie Yen en manieur de sabre aveugle, un chien, des flingues et des nunchakus, et un jeune super-méchant à accent français, Marquis — joué par le Suédois Bill Skarsgård, on se demande bien pourquoi. Dans cet univers parallèle où l’on sait vivre avant de mourir, Marquis donne ses rendez-vous dans un musée du Louvre privatisé — il a posé son canapé devant La Liberté guidant le peuple, de Delacroix — ou sur l’esplanade du Trocadéro, avec la tour Eiffel en guise d’arrière-plan qui en jette à l’international. Sans chauvinisme, John Wick : Chapitre 4 culmine, au sens propre comme au figuré, lors de sa dernière partie parisienne : une séquence appelée à devenir culte montre le croquemitaine sentimental gravir encore et encore les escaliers de Montmartre, tel un Sisyphe endolori et rageur.

Année : 2023

Avec : Bill Skarsgard, Chris Jäger, Clancy Brown, Corinne Devaux, Donnie Yen, Ian Mcshane, Lance Reddick, Laurence Fishburne, Reeves Keanu, Rina Sawayama, Sanada Hiroyuki, Scott Adkins, Shamier Anderson

Récemment en avril
 

Astérix et Obélix : au service de sa Majesté

Télévision : 14 avril à 21:10-22:57 sur France 2

film : comédie

En 50 avant Jésus-Christ, César lance ses légions à la conquête de la Bretagne, île mystérieuse aux confins du monde connu. La victoire est éclatante, mais un petit village breton résiste courageusement. Cordelia, la reine des Bretons, craint néanmoins que cette enclave ne tombe bientôt aux mains des Romains. Pour que ses compatriotes tiennent bon, elle espère pouvoir compter sur l'aide de Gaulois opiniâtres, qui n'ont jamais plié devant l'envahisseur. Elle envoie donc en Gaule Jolitorax, son plus fidèle officier. Jolitorax, reçu avec les honneurs, se voit confier un tonneau de potion magique. Pour rentrer en Bretagne, il est escorté par Astérix et Obélix, mais aussi par Goudurix, le neveu d'Abraracourcix, fraîchement débarqué de Lutèce, et qui doit faire ses preuves... - Critique : Laurent Tirard a remis de l’humain dans cette quatrième adaptation pour le cinéma des albums d’Uderzo et Goscinny. Il mixe deux aventures, Astérix chez les Bretons et Astérix et les Normands, les ­situant dans une Angleterre d’opérette, imaginant un écheveau convaincant de micro-intrigues. Les comédiens ont la part belle : Édouard Baer en Astérix raisonneur, Guillaume Gallienne en Jolitorax, son cousin grand-breton… Disparition de l’un, ébriété de l’autre, amourettes et fâcheries composent une fantaisie fidèle à l’esprit de la BD : une partie de rugby – l’une des rares pleines pages de l’album – devient une petite madeleine par la minutie de la reconstitution. On est loin du burlesque de la contribution d’Alain Chabat (en 2002), mais plutôt dans le vaudeville. Très français, et donc très goscinnyen.

Année : 2012

Avec : Atmen Kelif, Bouli Lanners, Catherine Deneuve, Charlotte Le, Corinne Devaux, Dany Boon, Edouard Baer, Fabrice Luchini, Guillaume Gallienne, Gérard Depardieu, Jean Rochefort, Valérie Lemercier, Vincent Lacoste