Arthur Mazet : passages TV

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Mardi dernier
 

Fleur bleue 2023

Télévision : 29 juillet à 12:28-12:35 sur Canal +

série humoristique

Fleur et ses règles. Saison:2 - Episode:7 - Après avoir fait l'amour avec un homme, Fleur réalise que ses règles ont commencé. Son partenaire ne cache pas son dégoût. - Critique : « T’as une capote ? — T’inquiète, j’suis clean… » À croire que Fleur n’apprend pas de ses erreurs. La jeune trentenaire aux histoires d’un soir impayables, qu’on avait adorées en 2024, revient un an après pour un deuxième round dans la même chambre, avec des échanges toujours aussi musclés et toujours aussi frais. Des cas absurdes – le « papa », incarné par Guillermo Guiz, lui donnant la définition de l’« hippopoprout » inventé pour son enfant (un hippopotame qui fait des prouts, évidemment) – aux rencontres les plus gratinées – le mec « intense », joué par Younès Boucif, à qui Fleur doit expliquer : « Tu ne peux pas m’aimer, c’est trop tôt ! » –, la jeune femme ne s’épargne aucune situation, à la condition qu’elle soit hilarante, culottée et sujette à un débat de société. Portée par Enya Baroux, qui prête à Fleur ses mimiques désabusées et son débit mitraillette, la deuxième saison de Fleur bleue creuse le même sillon – une shortcom drolatique, descendante assumée de Bref –, tout en déployant son registre, à la fois politique et intime. Les gags sans lendemain laissent place à un humour filé, avec des sketchs qui se font écho et donnent à l’héroïne épaisseur… et fragilité. Elle qui démarre au quart de tour et mène tous les combats de front – féminisme, écologie, etc. – échappe rarement au retour de bâton. Épisode après épisode, la jeune graphiste (elle a donc un métier, et aussi deux meilleures amies !) fissure sa carapace et laisse affleurer ses angoisses, celle d’une femme contemporaine déchirée entre son besoin d’indépendance et les injonctions à devenir mère. On rit donc toujours autant – « On ne sait pas ce qui est le plus douloureux, mais on sait qui on entend le plus, hein ? » assène Fleur à l’homme qui geint tandis qu’elle a ses règles –, et l’on s’émeut aussi, c’est nouveau. Jamais avares en punchlines assassines, les coscénaristes Martin Darondeau (« le mec religieux », c’est lui), Enya Baroux et Queenie Tassell réservent un épisode final d’une grande délicatesse, avec un acteur qu’on adore (Pablo Pauly), des émotions qui nous bouleversent. Et qui met tout le monde d’accord : tout le monde aime Fleur. Fleur bleue, comédie créée par Enya Baroux, Queenie Tassell et Martin Darondeau

Année : 2024

Avec : Arthur Mazet, Enya Baroux

Lundi dernier
 

Fleur bleue 2023

Télévision : 28 juillet à 20:25-20:29 sur Canal +

série humoristique

Fleur et ses règles. Saison:2 - Episode:7 - Après avoir fait l'amour avec un homme, Fleur réalise que ses règles ont commencé. Son partenaire ne cache pas son dégoût. - Critique : « T’as une capote ? — T’inquiète, j’suis clean… » À croire que Fleur n’apprend pas de ses erreurs. La jeune trentenaire aux histoires d’un soir impayables, qu’on avait adorées en 2024, revient un an après pour un deuxième round dans la même chambre, avec des échanges toujours aussi musclés et toujours aussi frais. Des cas absurdes – le « papa », incarné par Guillermo Guiz, lui donnant la définition de l’« hippopoprout » inventé pour son enfant (un hippopotame qui fait des prouts, évidemment) – aux rencontres les plus gratinées – le mec « intense », joué par Younès Boucif, à qui Fleur doit expliquer : « Tu ne peux pas m’aimer, c’est trop tôt ! » –, la jeune femme ne s’épargne aucune situation, à la condition qu’elle soit hilarante, culottée et sujette à un débat de société. Portée par Enya Baroux, qui prête à Fleur ses mimiques désabusées et son débit mitraillette, la deuxième saison de Fleur bleue creuse le même sillon – une shortcom drolatique, descendante assumée de Bref –, tout en déployant son registre, à la fois politique et intime. Les gags sans lendemain laissent place à un humour filé, avec des sketchs qui se font écho et donnent à l’héroïne épaisseur… et fragilité. Elle qui démarre au quart de tour et mène tous les combats de front – féminisme, écologie, etc. – échappe rarement au retour de bâton. Épisode après épisode, la jeune graphiste (elle a donc un métier, et aussi deux meilleures amies !) fissure sa carapace et laisse affleurer ses angoisses, celle d’une femme contemporaine déchirée entre son besoin d’indépendance et les injonctions à devenir mère. On rit donc toujours autant – « On ne sait pas ce qui est le plus douloureux, mais on sait qui on entend le plus, hein ? » assène Fleur à l’homme qui geint tandis qu’elle a ses règles –, et l’on s’émeut aussi, c’est nouveau. Jamais avares en punchlines assassines, les coscénaristes Martin Darondeau (« le mec religieux », c’est lui), Enya Baroux et Queenie Tassell réservent un épisode final d’une grande délicatesse, avec un acteur qu’on adore (Pablo Pauly), des émotions qui nous bouleversent. Et qui met tout le monde d’accord : tout le monde aime Fleur. Fleur bleue, comédie créée par Enya Baroux, Queenie Tassell et Martin Darondeau

Année : 2024

Avec : Arthur Mazet, Enya Baroux

Récemment en juillet
 

Sarah Bernhardt, la Divine

Télévision : 22 juillet à 10:55-12:31 sur Canal +

film : biographie

En 1896, à Paris. Adulée aux quatre coins du globe, Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première vedette mondiale, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les conventions. Trop aimante, trop violente, trop éprise de justice, trop révoltée : sa personnalité ne laisse personne indifférent. Elle se réjouit de voir que des sommités de l'art, parmi lesquelles Edmond Rostand, organisent un événement exceptionnel destiné à rendre hommage à sa longue et brillante carrière. Le Tout-Paris se presse pour assister au gala organisé au théâtre de la Renaissance... - Critique : Il était une fois deux époques majeures de la vie de la Divine, première star de l’histoire, pour laquelle Jean Cocteau inventa l’expression « monstre sacré ». D’abord, le moment où, déjà âgée, Sarah Bernhardt est, à sa demande, amputée d’une jambe. Ensuite, la journée, bien des années auparavant, de son jubilé, alors qu’elle est au sommet de sa gloire. Il était une fois car, avec ce film sur une femme hors du commun, dont certains pans de vie restent peu documentés, Guillaume Nicloux envoie promener le biopic au profit d’une évocation libre et fervente. Le cinéaste a toujours aimé les personnages iconoclastes (L’Enlèvement de Michel Houellebecq) et les atmosphères aux confins du réel (Cette femme-là, Valley of Love). Il trouve en Sarah Bernhardt un personnage extraordinaire, idéal pour fantasmer. Fidèle à l’esprit punk avant l’heure de son modèle, il dessine un portrait en différents tableaux, comme une partition – très rythmée –, où l’historique flirte constamment avec l’imagination, le tragique avec le sensuel, la mélancolie avec l’extravagance. La reconstitution d’époque, intelligemment axée sur les intérieurs, se pare même d’anachronismes (un tableau de Munch), et l’appartement de la grande Sarah évoque autant un décor de théâtre surchargé qu’un cabinet de curiosités. Dans un clair-obscur superbe, un singe maki gambade sur le cercueil qui sert de lit à la star. Plus tard, un lynx est couché, languide, à côté d’elle sur le divan : David Lynch s’invite au XIXe siècle. Démesure et convictions féministes Alors, oui, le 9 décembre 1896 eut bien lieu une « journée Sarah Bernhardt » organisée à la gloire de l’actrice par le Tout-Paris des arts et des lettres. Mais ce même soir, fut-elle vraiment quittée par son amant Lucien Guitry, immense comédien, et père du jeune Sacha ? Le fait qu’il fut le grand amour de cette femme libérée n’est même pas avéré, mais Guillaume Nicloux et sa scénariste Nathalie Leuthreau le rêvent avec un tel romantisme que cette passion devient le cœur, fougueux, et plus vrai que vrai, de l’histoire. En moins de deux heures, le film réussit à rendre grâce aux mille et une facettes de « la Voix d’or » : sa démesure (elle veut se faire greffer une queue de panthère), son génie créatif, ses convictions féministes et son engagement de fervente dreyfusarde. Le monde de Sarah est-il celui qu’elle a créé ? Nicloux la suit, conformément à la réplique de L’Homme qui tua Liberty Valance, de John Ford : « Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende ! » Encore fallait-il trouver l’interprète capable de réinventer cette légende. Le réalisateur n’aurait pu faire un choix plus (im) pertinent que Sandrine Kiberlain. Face à un magnifique Laurent Lafitte, si charismatique en Lucien Guitry (mais aussi face à Amira Casar, formidable sous la frange de garçonne de Louise Abéma, l’éternelle amante et portraitiste, ou à Laurent Stocker en valet de comédie maltraité), la comédienne offre toute l’ampleur de sa fantaisie, et chaque millimètre de sa carnation pour, tour à tour, pâlir, rougir, défaillir, éblouir sa cour, et exister plus fort que le commun des mortels. Pour un tel panache tragi-comique, de telles inflexions dans la voix, elle mérite d’être appelée « La Kiberlain ». Regardez l’avis de nos critiques en vidéo

Année : 2024

De : Guillaume Nicloux

Avec : Amira Casar, Arthur Igual, Arthur Mazet, Grégoire Leprince-Ringuet, Hervieu-Léger Clément, Laurent Lafitte, Laurent Stocker, Mathilde Ollivier, Pauline Etienne, Sandrine Kiberlain, Sylvain Creuzevault, Sébastien Pouderoux