Antoine Coesens : passages TV

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Acide

Télévision : 23 avril à 16:17-17:54 sur Canal +

film catastrophe

Le monde est touché par un phénomène climatique sans précédent, des pluies acides qui ravagent tout sur leur passage. Ces pluies corrosives attaquent autant la nature que les êtres humains, obligeant la population à fuir. Lorsqu'elles approchent du nord de la France, Selma, 15 ans, et ses parents divorcés, Elise et Michal, n'ont pas d'autre choix que de s'unir pour échapper à la catastrophe et espérer s'en sortir vivants... - Critique : Un film de Stéphane Brizé ? On pourrait s’y tromper devant les toutes premières images, en vidéo houleuse, de la prise d’otage d’un patron d’usine par ses employés, qui dégénère dans la violence, les gaz lacrymaux et des gros plans sur Michal, gréviste arrêté par la police pour avoir roué le boss de coups… Pourtant, si cet enthousiasmant film de genre de Just Philippot est social, il l’est de manière plus globale, tragiquement environnementale : « bienvenue » dans un avenir (demain ?) où le ciel nous tombe sur la tête. Avec, pour centre de gravité, Michal (Guillaume Canet), donc, séparé de sa femme (Laetitia Dosch) et père de Selma (Patience Munchenbach, parfaitement ado), 15 ans. Quand des pluies acides s’abattent sur la France, le gouvernement parle d’abord de principe de précaution à la radio, mais très vite, c’est l’horreur, le chaos, et l’histoire d’un « mauvais » père prêt à tout pour sauver celles qu’il aime… Dire, d’emblée, que certaines images resteront gravées : une adolescente et deux chevaux courent à perdre haleine sous un dais de nuages menaçants comme jamais. Teintes d’apocalypse, beauté fatale. Pour Just Philippot (La Nuée, déjà si impressionnant en 2021), le drame écologique ne souffre pas d’arrangement avec le pire. Il faut donc s’incliner, aussi, sans la dévoiler, devant la séquence la plus soudaine et bouleversante, de sacrifice d’un personnage principal. Le jeune cinéaste fait monter l’angoisse et use avec maestria de cette eau toxique qui s’infiltre partout, en averses létales ou en goutte à goutte diabolique, rongeant des toitures à la terre. Le rythme effréné de la mise en scène, soutenu par l’idéale bande originale du compositeur Rob, ne se calme que pour s’attarder sur des images de fin du monde : carcasses de voiture fumantes, chairs rongées, paysages en cendres, dispensaires militaires de fortune… le réalisme est à faire peur. Comme les stratégies de survie auxquelles cette petite cellule familiale doit obéir et qui, à l’instar des meilleurs épisodes de la série The Last of Us, réservent des moments d’humanité ou d’égoïsme nécessaire. Jamais le suspense ne faiblit, jusqu’à cette scène où Michal est prêt à se dissoudre, au sens propre, pour sa fille — même le Tom Cruise de La Guerre des mondes de Spielberg serait épaté. Avec ce deuxième long métrage, Just Philippot réussit un survival digne des plus puissants blockbusters américains. Et il a trouvé en Guillaume Canet le corps d’un héros complexe. Face à Laetitia Dosch, magnifique mère au regard buté, avançant sans relâche, l’acteur est impressionnant. Ne cherchant pas à paraître sympathique, il transcende ce rôle de père acide, lui aussi, dont la violente résistance sociale devient un atout sur une planète qui fond. Décidément, après sa composition d’agriculteur dans Au nom de la terre (Edouard Bergeon, 2019), on peut dire que l’écologie galvanise son talent. C’est son meilleur rôle.

Année : 2023

Avec : Antoine Coesens, Blandine Lagorce, Brahim Suliane, Bresson Clément, Guillaume Canet, Jung Marie, Laetitia Dosch, Lorette Nyssen, Munchenbach Patience, Pascal Parmentier, Soufiane Menouni, Verset Martin

Récemment en avril
 

Acide

Télévision : 12 avril à 23:45-01:22 sur Canal +

film catastrophe

Le monde est touché par un phénomène climatique sans précédent, des pluies acides qui ravagent tout sur leur passage. Ces pluies corrosives attaquent autant la nature que les êtres humains, obligeant la population à fuir. Lorsqu'elles approchent du nord de la France, Selma, 15 ans, et ses parents divorcés, Elise et Michal, n'ont pas d'autre choix que de s'unir pour échapper à la catastrophe et espérer s'en sortir vivants... - Critique : Un film de Stéphane Brizé ? On pourrait s’y tromper devant les toutes premières images, en vidéo houleuse, de la prise d’otage d’un patron d’usine par ses employés, qui dégénère dans la violence, les gaz lacrymaux et des gros plans sur Michal, gréviste arrêté par la police pour avoir roué le boss de coups… Pourtant, si cet enthousiasmant film de genre de Just Philippot est social, il l’est de manière plus globale, tragiquement environnementale : « bienvenue » dans un avenir (demain ?) où le ciel nous tombe sur la tête. Avec, pour centre de gravité, Michal (Guillaume Canet), donc, séparé de sa femme (Laetitia Dosch) et père de Selma (Patience Munchenbach, parfaitement ado), 15 ans. Quand des pluies acides s’abattent sur la France, le gouvernement parle d’abord de principe de précaution à la radio, mais très vite, c’est l’horreur, le chaos, et l’histoire d’un « mauvais » père prêt à tout pour sauver celles qu’il aime… Dire, d’emblée, que certaines images resteront gravées : une adolescente et deux chevaux courent à perdre haleine sous un dais de nuages menaçants comme jamais. Teintes d’apocalypse, beauté fatale. Pour Just Philippot (La Nuée, déjà si impressionnant en 2021), le drame écologique ne souffre pas d’arrangement avec le pire. Il faut donc s’incliner, aussi, sans la dévoiler, devant la séquence la plus soudaine et bouleversante, de sacrifice d’un personnage principal. Le jeune cinéaste fait monter l’angoisse et use avec maestria de cette eau toxique qui s’infiltre partout, en averses létales ou en goutte à goutte diabolique, rongeant des toitures à la terre. Le rythme effréné de la mise en scène, soutenu par l’idéale bande originale du compositeur Rob, ne se calme que pour s’attarder sur des images de fin du monde : carcasses de voiture fumantes, chairs rongées, paysages en cendres, dispensaires militaires de fortune… le réalisme est à faire peur. Comme les stratégies de survie auxquelles cette petite cellule familiale doit obéir et qui, à l’instar des meilleurs épisodes de la série The Last of Us, réservent des moments d’humanité ou d’égoïsme nécessaire. Jamais le suspense ne faiblit, jusqu’à cette scène où Michal est prêt à se dissoudre, au sens propre, pour sa fille — même le Tom Cruise de La Guerre des mondes de Spielberg serait épaté. Avec ce deuxième long métrage, Just Philippot réussit un survival digne des plus puissants blockbusters américains. Et il a trouvé en Guillaume Canet le corps d’un héros complexe. Face à Laetitia Dosch, magnifique mère au regard buté, avançant sans relâche, l’acteur est impressionnant. Ne cherchant pas à paraître sympathique, il transcende ce rôle de père acide, lui aussi, dont la violente résistance sociale devient un atout sur une planète qui fond. Décidément, après sa composition d’agriculteur dans Au nom de la terre (Edouard Bergeon, 2019), on peut dire que l’écologie galvanise son talent. C’est son meilleur rôle.

Année : 2023

Avec : Antoine Coesens, Blandine Lagorce, Brahim Suliane, Bresson Clément, Guillaume Canet, Jung Marie, Laetitia Dosch, Lorette Nyssen, Munchenbach Patience, Pascal Parmentier, Soufiane Menouni, Verset Martin

Récemment en avril
 

Acide

Télévision : 12 avril à 23:44-01:22 sur Canal +

film catastrophe

Le monde est touché par un phénomène climatique sans précédent, des pluies acides qui ravagent tout sur leur passage. Ces pluies corrosives attaquent autant la nature que les êtres humains, obligeant la population à fuir. Lorsqu'elles approchent du nord de la France, Selma, 15 ans, et ses parents divorcés, Elise et Michal, n'ont pas d'autre choix que de s'unir pour échapper à la catastrophe et espérer s'en sortir vivants... - Critique : Un film de Stéphane Brizé ? On pourrait s’y tromper devant les toutes premières images, en vidéo houleuse, de la prise d’otage d’un patron d’usine par ses employés, qui dégénère dans la violence, les gaz lacrymaux et des gros plans sur Michal, gréviste arrêté par la police pour avoir roué le boss de coups… Pourtant, si cet enthousiasmant film de genre de Just Philippot est social, il l’est de manière plus globale, tragiquement environnementale : « bienvenue » dans un avenir (demain ?) où le ciel nous tombe sur la tête. Avec, pour centre de gravité, Michal (Guillaume Canet), donc, séparé de sa femme (Laetitia Dosch) et père de Selma (Patience Munchenbach, parfaitement ado), 15 ans. Quand des pluies acides s’abattent sur la France, le gouvernement parle d’abord de principe de précaution à la radio, mais très vite, c’est l’horreur, le chaos, et l’histoire d’un « mauvais » père prêt à tout pour sauver celles qu’il aime… Dire, d’emblée, que certaines images resteront gravées : une adolescente et deux chevaux courent à perdre haleine sous un dais de nuages menaçants comme jamais. Teintes d’apocalypse, beauté fatale. Pour Just Philippot (La Nuée, déjà si impressionnant en 2021), le drame écologique ne souffre pas d’arrangement avec le pire. Il faut donc s’incliner, aussi, sans la dévoiler, devant la séquence la plus soudaine et bouleversante, de sacrifice d’un personnage principal. Le jeune cinéaste fait monter l’angoisse et use avec maestria de cette eau toxique qui s’infiltre partout, en averses létales ou en goutte à goutte diabolique, rongeant des toitures à la terre. Le rythme effréné de la mise en scène, soutenu par l’idéale bande originale du compositeur Rob, ne se calme que pour s’attarder sur des images de fin du monde : carcasses de voiture fumantes, chairs rongées, paysages en cendres, dispensaires militaires de fortune… le réalisme est à faire peur. Comme les stratégies de survie auxquelles cette petite cellule familiale doit obéir et qui, à l’instar des meilleurs épisodes de la série The Last of Us, réservent des moments d’humanité ou d’égoïsme nécessaire. Jamais le suspense ne faiblit, jusqu’à cette scène où Michal est prêt à se dissoudre, au sens propre, pour sa fille — même le Tom Cruise de La Guerre des mondes de Spielberg serait épaté. Avec ce deuxième long métrage, Just Philippot réussit un survival digne des plus puissants blockbusters américains. Et il a trouvé en Guillaume Canet le corps d’un héros complexe. Face à Laetitia Dosch, magnifique mère au regard buté, avançant sans relâche, l’acteur est impressionnant. Ne cherchant pas à paraître sympathique, il transcende ce rôle de père acide, lui aussi, dont la violente résistance sociale devient un atout sur une planète qui fond. Décidément, après sa composition d’agriculteur dans Au nom de la terre (Edouard Bergeon, 2019), on peut dire que l’écologie galvanise son talent. C’est son meilleur rôle.

Année : 2023

Avec : Antoine Coesens, Blandine Lagorce, Brahim Suliane, Bresson Clément, Guillaume Canet, Jung Marie, Laetitia Dosch, Lorette Nyssen, Munchenbach Patience, Pascal Parmentier, Soufiane Menouni, Verset Martin