Télévision : 12 avril à 01:20-02:55 sur Arte

téléfilm dramatique

Déménageur, Walter travaille pour un entrepreneur associé à un clan mafieux qui chasse des locataires de chez eux à des fins de spéculations immobilières. Employé modèle, Walter, chargé de ces expulsions, s'exécute sans discuter. Jusqu'au jour où il se heurte à la résistance d'un locataire, qui n'est autre que son fils : un enfant qu'il avait abandonné des décennies plus tôt. Tandis que s'amorcent de timides retrouvailles, Walter tente alors de le protéger des associés ripoux de son patron. Un pari risqué car ceux-ci ne reculent devant rien. - Critique : Walter, la soixantaine, est un taiseux. Corps massif, regard indéchiffrable, ce déménageur travaille pour Grone, un employeur aux méthodes peu orthodoxes : associé à des mafieux sans scrupules, il les aide à récupérer des immeubles « vidés » de leurs habitants pour pouvoir les revendre plus cher. Walter fait office de gros bras quand il s’agit d’expulser les locataires récalcitrants, exécutant sans broncher les ordres de son patron. Jusqu’à ce qu’il tombe sur Jan. Ce père de famille qui résiste aux pressions de Grone se révèle être le propre fils de Walter, lequel l’a abandonné lorsque Jan n’était qu’un enfant. Walter, qui ne se résout pas à lui dire qui il est vraiment, va devoir choisir son bord… À la fois drame social et tragédie familiale, ce téléfilm dispose d’un atout de poids en la personne de l’acteur Rainer Bock (croisé dans Inglourious Basterds), excellent dans le registre mutique. Pendant toute la première partie, impossible de savoir exactement ce qui se passe dans l’esprit de ce colosse. Dommage qu’en sortant de cette ambiguïté, le film ne devienne tout à coup beaucoup plus prévisible, se transformant en une histoire de rédemption cousue de fil blanc.

Avec : Albrecht Schuch, Andrej Kaminsky, Aziz Masi, Kanonik Roman, Nina Gummich, Rainer Bock, Sasun Sayan, Serdar Thenk, Thorsten Merten, Uwe Preuss, Zübeyde Bulut