Télévision : 22 mars à 07:30-08:02 sur Canal +

série de suspense

El Espejo. Saison:1 - Episode:5 - En 2007, Alex découvre que Violet est à la recherche de l'auteur Illan Iberra et insiste pour emmener Sam et Violet. Pendant ce temps, en 2022, Baltasar révèle à Emma et Noah qu'ils ont beaucoup de points communs avec Sam et Violet. Les deux couples se sont rencontrés il y a une quinzaine d'années et tous figurent sur la fresque d'Alex. - Critique : Pour fêter leurs dix ans de mariage, Emma et Noah s’offrent un séjour dans un resort de la côte mexicaine. La découverte d’un vieux téléphone où sont stockés les souvenirs de deux autres jeunes gens, disparus au même endroit quinze ans plus tôt, va précipiter le couple essoufflé dans une aventure rocambolesque et régénératrice. L’amour et les boucles temporelles : toute une histoire, que le cinéma ne se lasse pas de raconter depuis le chef-d’œuvre séminal de Chris Marker, La Jetée, en 1962. Les séries populaires ont généré leur propre variation sur le thème, de l’épisode The constant de Lost à la récente The Time Traveler’s Wife. The Resort saute à pieds joints dans ce grand bain de références, en ajoutant d’autres encore, Le Magicien d’Oz (un ouragan ! la couleur jaune !) ou Memento (des trous de mémoire ! des Post-it sur le mur !). Cette texture millefeuille pourrait être bourrative, mais la dextérité du scénariste Andy Siara (déjà derrière le film Palm Springs, autre avatar du genre) rend ludique et émouvant ce jeu de piste, qui consiste autant pour les personnages à retrouver l’origine de leur amour, à travers une jungle de deuil et de non-dits, que pour nous, spectateurs, à traquer les vestiges de notre relation sentimentale avec la fiction. Avec ses interprètes très en forme et sa chouette BO, où Elliott Smith rencontre la folk mexicaine, ce divertissement stylé et néanmoins profond fait une parfaite petite série d’été.

Année : 2022

De : Daniel Garcia, Rania Attieh

Avec : Ben Sinclair, Cristin Milioti, Gabriela Cartol, Luis Gerardo, Nina Bloomgarden, Skyler Gisondo, William Jackson