Télévision : 13 mars à 13:27-15:56 sur Canal +

film d'aventures

Au moment de prendre sa retraite universitaire pour des raisons politiques, le célèbre professeur Indiana Jones reçoit la visite de sa filleule, Helena Shaw. Celle-ci est à la recherche du fameux cadran d'Archimède que son père a remis à Jones et qu'elle parvient à lui subtiliser avant de s'enfuir. Plus de 25 ans après avoir empêché Jürgen Voller, un nazi, de s'en emparer, Indiana Jones doit se résoudre à se lancer à la poursuite de sa filleule et du cadran pour éviter qu'il ne tombe entre de mauvaises mains. Mais Jürgen Voller ne l'entend pas de cette oreille, lui qui espère remonter le temps afin de changer le destin du monde... - Critique : On l’attendait, et on le redoutait. Dans quel état allait-on retrouver notre archéologue préféré, après un quatrième volet calamiteux en 2008 (Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal) et un changement de réalisateur (James Mangold remplace cette fois Steven Spielberg aux commandes de la saga) ? Comment Harrison Ford, désormais octogénaire, allait-il pouvoir porter l’écrasant fardeau de son personnage fétiche ? La réponse repose sur un excitant paradoxe : le héros de notre enfance accepte à la fois de vieillir… et de rajeunir. Le temps d’un enthousiasmant prologue situé en 1944 dans un château truffé de nazis, Indy nous est en effet rendu dans toute sa gloire d’antan, coriace et sexy, période Aventuriers de l’Arche perdue. À le voir échapper à mille morts, sauter d’une voiture à un side-car, puis dans un train en marche, se débrouiller pour vaincre un bataillon entier à lui tout seul (sans rien perdre de son charme désinvolte) tout en dérobant le mystérieux « cadran » du titre aux larbins de Hitler, on a l’impression de découvrir un excellent épisode inédit, retrouvé au fond d’un placard. Même rythme, même humour, même univers façon BD ligne claire. Cette « reconstitution » du jeune Harrison Ford, grâce à une technologie numérique spectaculaire et à peine perceptible (un soupçon de patine façon jeu vidéo empêche d’y croire tout à fait), n’est que le premier cadeau que nous réserve cette généreuse aventure, très fidèle à l’esprit de la saga originelle, avec un supplément de connivence affectueuse et un brin de dérision mélancolique. Où l’on retrouve, en 1969, un professeur Jones nettement moins fringant, vieil ours désormais au seuil de la retraite. Et voilà que dans la vie du héros ronchon débarque soudain sa filleule Helena (Phoebe Waller-Bridge, malicieuse à souhait). Elle cherche le fameux cadran, inventé dans l’Antiquité par Archimède. Objet de toutes les convoitises, cet instrument permet de revisiter le passé. Et donc de le faire dérailler. C’est en tout cas le rêve de l’infâme scientifique nazi Jürgen Voller (Mads Mikkelsen, le parfait superméchant) : changer le cours de la Seconde Guerre mondiale… De courses-poursuites mémorables en multiples clins d’œil aux films précédents, Harrison Ford porte toujours aussi bien le chapeau, et le mythe prend un grand coup de fouet.

Année : 2023

Avec : Allen Karen, Antonio Banderas, Boyd Holbrook, Ethann Bergua-Isidore, Harrison Ford, John Rhys-Davies, Mads Mikkelsen, Olivier Richters, Phoebe Waller-Bridge, Shaunette Renée, Thomas Kretschmann, Toby Jones