Télévision : 20 novembre 2023 à 13:35-15:10 sur Arte

téléfilm de suspense

Plusieurs années après s'être mystérieusement volatilisée, Galina, originaire de Moscou, renoue avec Tom, son amour d'autrefois. Désormais recluse en Suède avec sa fille, la jeune femme semble vivre sous la menace. Galina détient en effet des informations capitales sur un projet de cyberattaque russe visant un hôpital berlinois, qu'elle s'empresse de transmettre aux autorités allemandes. En échange de nouvelles révélations, qui permettraient de déjouer de futures attaques, celle qui se présente comme une lanceuse d'alerte exige une forte somme d'argent, l'asile en Allemagne ainsi qu'une protection judiciaire. Mais une enquête révèle que Galina, ancienne agente des services secrets russes, a été membre du groupe de hackeurs incriminé... - Critique : Mêler le techno thriller aux sentiments, c’est l’espoir d’un supplément d’âme dans un récit ingrat, où se succèdent les interactions via des smartphones, les hackers pianotant sur leurs claviers et les réunions de crise en visio. Voilà pourquoi dans La Fugitive, Galina, la Russe mystérieuse, revient soudain dans la vie de Tom, l’Allemand dépressif. Celle qu’il a follement aimée lui demande protection car Friederike, la sœur de Tom, est haut placée au ministère des Affaires étrangères. En échange, Galina livre des informations capitales sur de prochaines et dévastatrices cyberattaques russes, liées à la vulnérabilité informatique des infrastructures allemandes. Galina est-elle une lanceuse d’alerte ou une espionne ? Tom peut-il risquer de la perdre une seconde fois ? Telle une poupée russe, ce thriller cache non pas une histoire d’amour fou, mais le logiciel malveillant de l’académisme. Tout se réduit vite à une course-poursuite mécanique entre la Suède et la Pologne (figurée en majorité par les extérieurs des lander du Brandebourg et du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), et le traditionnel ballet, dans des intérieurs gris, des secrétaires d’État et des agents du renseignement, sous pression et au discours tour à tour évasif et intimidant. Les sentiments ne pèsent pas lourd face à la raison d’État.

Avec : Artjom Gilz, Aybi Era, Christian Erdmann, Clelia Sarto, Emilia Diekmann, Jennifer Ulrich, Katharina Nesytowa, Mardnli Imad, Mittelstädt Sandrine, Paul Michael Stiehler, Solbach Maik