Télévision : 20 juillet 2023 à 21:05-23:05 sur Chérie 25

film : comédie

Depuis la mort de son épouse, Denis Patar s'occupe seul de l'éducation de Mercredi et de Janine, ses filles. Débordant d'amour pour ses enfants mais désorganisé, il est un peu à la peine. Quand Denis oublie une nouvelle fois Mercredi à l'école, la directrice appelle les services sociaux. Séverine, une enquêtrice sociale, se rend donc chez Denis et lui impose un "stage de responsabilité parentale". Denis tente d'intégrer ces nouveaux principes, qui ne sont pas forcément du goût de ses filles. Il décide alors d'abandonner, ce qui lui vaut une menace de procédure judiciaire. Pendant ce temps, Séverine constate que Denis fait des efforts et part à la rescousse de la famille... - Critique : Chez les Patar, on considère David Bowie comme un membre de la famille, on porte des chaussettes dépareillées et on se débrouille avec ce monde « où les mamans et les cochons d'inde meurent sans prévenir ». Denis, le père veuf, a deux boulots et mange des chips au petit déjeuner. Janis, 13 ans, est très fière que sa mère ait été une « grande compositrice de chansons de manifs ». Mercredi, 9 ans, fait du catch et trouve marrant d'avoir des poux. Un jour, Denis oublie, une fois de plus, sa cadette à la sortie de l'école. Une enquêtrice sociale le prévient : s'il ne veut pas perdre la garde de ses deux amours, il va devoir suivre un « stage de parentalité »... Monteuse, entre autres, des films de Rémi Bezançon (Le Premier Jour du reste de ta vie), Régis Roinsard (Populaire) ou Laurent Cantet (Foxfire), Sophie Reine passe à la réalisation avec une comédie mélancolique qui fleure bon les souvenirs personnels. Les couleurs pop, pimpantes juste ce qu'il faut, et l'éloge tendre de la marginalité en famille évoquent Little Miss Sunchine. Cigarettes et chocolat chaud aborde aussi, avec une fantaisie réconfortante, une « différence » rarement traitée au cinéma : le syndrome de Gilles de la Tourette... Face aux deux jeunes comédiennes remarquables (dont la pétulante Fanie Zanini, qui a bien grandi depuis Suzanne, de Katell Quillévéré), Gustave Kervern confirme qu'il est le nounours triste le plus fondant du cinéma français. — Guillemette Odicino

Année : 2016

Avec : Camille Cottin, Fanie Zanini, Franck Gastambide, François Bureloup, Gustave Kervern, Héloïse Dugas, Mathieu Metral, Thomas Guy