Télévision : 16 mai 2023 à 21:10-22:40 sur France 4

film : comédie musicale

Cherbourg, au mois de novembre 1957. Geneviève et sa mère tiennent un magasin de parapluies. La jeune fille est amoureuse de Guy, un jeune garagiste, au grand dam de sa maman qui préfèrerait la voir épouser Roland Cassard, un riche diamantaire. Appelé sous les drapeaux, Guy s'apprête à partir pour l'Algérie. La veille de son départ, Geneviève se donne à lui et lui jure de l'attendre. Mais les mois passent et les lettres du jeune soldat se font de plus en plus rares. Enceinte, désoeuvrée, pressée par sa mère, Geneviève consent finalement, la mort dans l'âme, à épouser Roland. Dix-huit mois après son départ, Guy revient à Cherbourg, blessé à la jambe... - Critique : | Genre : comédie musicale. Guy et Geneviève s'aiment avec la ferveur de la première fois. Il a 20 ans et travaille dans un garage. Elle a 17 ans et vit avec sa mère, marchande de parapluies. La guerre d'Algérie bat son plein : Guy reçoit sa feuille de route et doit partir pour deux ans. Enceinte de lui, Geneviève promet de l'attendre. Après son départ, elle ne reçoit plus aucune nouvelle... Bluette transformée en tragédie, ce film a la grâce des paris fous que l'on se lance sur un coup de tête. Chanter devient aussi naturel que respirer. Jacques Demy aime et ose le lyrisme. S'il ressemble parfois à un enfant qui fait du coloriage en sifflant des comptines, méfiez-vous : dans Les Parapluies de Cherbourg, les chansons aériennes camouflent la chamade des coeurs fragiles. Et les papiers peints bariolés cachent de profondes fêlures humaines. Dès le générique, Cassandre chuchote ses prémonitions. Rouges, bleus, verts, jaunes, roses, les parapluies défilent en cadence sur le pavé mouillé, avant de laisser la couleur noire fermer le cortège : quatre grands parapluies, deux petits... Clin d'oeil sinistre à la situation familiale des personnages à la fin du film. Un bonheur sans nuages ne dure jamais longtemps, semble pleurer Jacques Demy. C'est pourtant lui qui signera, deux ans plus tard, le chef-d'oeuvre de la félicité absolue : Les Demoiselles de Rochefort. — Marine Landrot

Année : 1964

Avec : Anne Vernon, Bernard Fradet, Catherine Deneuve, Dorothée Blank, Ellen Farner, Jean Champion, Jean-Pierre Dorat, Michel Marc, Mireille Perrey, Nino Castelnuovo, Philippe Dumat, Pierre Caden