Télévision : 1er mai 2022 à 21:10-23:00 sur C8

film de guerre

Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên Phu. Le sous-lieutenant Torrens et l'adjudant Willsdorf, un baroudeur, rassemblent leurs hommes... - Critique : Cameraman dans l’armée française, Pierre Schoendoerffer a filmé la guerre d’Indochine, de 1952 à la chute de Diên Biên Phu. Réalisé dix ans après, ce premier film constitue un jalon dans l’histoire du genre. Car la fiction est dégraissée de tout superflu : rien n’est laissé au hasard. Le cinéaste exigea des conditions quasi militaires pour le tournage. On suit le périlleux repli d’une section quittant un poste isolé pour rejoindre une zone sécurisée, 150 kilomètres plus au sud. Le groupe comporte une quarantaine d’hommes, pour la plupart laotiens, commandés par une poignée d’officiers français. À sa tête, le jeune sous-lieutenant Torrens, fraîchement sorti de Saint-Cyr, et l’adjudant Willsdorf, vétéran de la Wehrmacht. Entre les deux, il y a d’abord friction, puis fraternité. Le sentiment grandissant de déroute funèbre, l’hécatombe, l’agonie de certains soldats, Schoendoerffer les montre de manière implacable et rapide, sans s’apitoyer, même s’il rend hommage aux « rombiers » qui se sont sacrifiés. Le noir et blanc contrasté de Raoul Coutard et l’interprétation formidable de Jacques Perrin, fiévreux, et de Bruno Cremer, bloc de courage et de détachement, suscitent l’admiration.

Année : 1965

De : Pierre Schoendoerffer

Avec : Bruno Crémer, Jacques Perrin, Manuel Zarzo, Pierre Fabre, Saksi, Tioulong Boramy