Télévision : 22 juillet 2018 à 02:30-04:20 sur France ô

magazine musical

Depuis La Marbrerie, à Montreuil. Le 10 mai 1977, il y a quarante ans, Bob Marley donnait son premier concert en France au Pavillon de Paris, à la porte de Pantin. Ils étaient déjà plus d'une dizaine de milliers de personnes à être venues écouter cet artiste qui secouait la planète avec sa musique et ses idées, comme il secouait ses dreadlocks. Quarante ans après ce premier concert, une quinzaine d'artistes ultramarins et métropolitains chantent son répertoire et témoignent de l'influence qu'il a eu sur eux. Critique : Toutes les occasions sont bonnes pour célébrer le pape du reggae, et les fêtes de fin d’année en sont une. Dans une formule qui ressemble un peu à celle de Taratata, avec reprises de tubes par des invités venus hors actualité promo et courtes interviews d’artistes sur le plateau, Sébastien Folin consacre une soirée entière à celui qu’il se plaît à appeler « Bob », en toute simplicité. Entre grand bœuf et rétrospective de l’âge d’or du genre, l’évocation musicale sur la scène de La Marbrerie, à Montreuil, se déroule sous le haut patronage du clavier des Wailers, Tyrone Downie. Dans le flot des réinterprétations, qui dépassent rarement le stade de l’hommage sagement littéral, on distinguera celles de l’excellent Faada Freddy (Buffalo Soldier, avec Tété, et Jamming, avec Flavia Coelho et Féfé) et celles du toujours vaillamment politique Tiken Jah Fakoly. Il reprend notamment Zimbabwe, hymne de l’indépendance de l’ex-Rhodésie du Sud, qui résonne d’une manière un peu différente après la chute de Mugabe, libérateur devenu tyran et bourreau de son propre peuple. Dans un tout autre registre — celui des pépites rigolotes —, on goûtera avec délice la version mélo assez hasardeuse de No woman, no cry par Joe Dassin, intitulée Si tu penses à moi.