Télévision : 15 juillet 2018 à 00:35-01:25 sur Arte

magazine du court métrage

Au sommaire : Critique : Cette semaine, retour sur la dernière Berlinale, avec deux films en compétition, et un reportage sur les salles de la capitale allemande proposant des courts métrages. Dans Ainsi va l’été (la jeunesse) (Portugal, 2018), David Pinheiro Vicente filme la virée en forêt de quatre garçons et deux filles par une belle journée d’été. Moments de trouble, de plaisirs et de vague ennui dans un éden moite et lumineux, où chacun semble attendre la suite comme on attend l’orage. Les corps se frôlent, un serpent glisse entre les doigts (symbole), garçons et filles croquent des fruits (re-symbole), se baignent dans la rivière, tout en traînant un spleen boudeur. Quelque chose de presque menaçant suinte de cette brève échappée à la fois solaire et un tantinet poseuse. Le court métrage est suivi d’un entretien avec le réalisateur. Plus étonnant, Alma Bandida (Brésil 2018), de Marco Antônio Pereira, brosse quelques moments de la vie d’un couple. Ils sont jeunes et sans le sou, et envisagent de se marier. Entre errances nocturnes au bord d’une route sillonnée par un bus de fêtards et discussions avec les amis, le garçon s’échappe dans la jungle, pour, au fond d’une fosse, chercher à extraire des pier­res précieuses, sésame pour une vie meil­leure… Stylisé et intrigant, ce film exploite différents registres (plans fixes, images de jeux vidéo) qui composent un puzzle mental et géographique, des associations brutes de décoffrage.