Télévision : 3 juin 2018 à 23:05-02:05 sur 6ter

film de guerre

Une heure de romantisme (deux pilotes se disputent l'amour d'une jolie infirmière), une heure de dévastation kamikaze de la flotte américaine, plus une heure de représailles yankees. Et pas grand-chose à sauver dans un méga show qui ne trouvera sans doute grâce qu'auprès des moins de 15 ans. Critique : Film de Michael Bay (Pearl Harbor, USA, 2001). Scénario : Randall Wallace. 180 mn. VF. Avec Ben Affleck, Josh Hart­nett, Kate Beckinsale, Alec Baldwin. Genre : grosse artillerie. Suivant la bonne vieille recette des lasagnes, Pearl Harbor empile sans l'ombre d'un scrupule une heure romantique (deux pilotes se disputent l'amour d'une jolie infirmière), une heure de dévastation kamikaze de la flotte, plus une heure de représailles yankees (le raid aérien déjà montré, en mieux, par Mervyn LeRoy et Spencer Tracy dans Trente Secondes sur Tokyo, en 1944). Le lien entre les trois parties est aussi ténu que les personnages sont ectoplasmiques : c'est que Michael Bay, célèbre pour ses films à forte plus-value pyrotechnique (Armageddon), n'est pas un as de la narration. Peu ou pas de suspense, des rebondissements téléphonés : la seule figure de style que le cinéaste connaisse, c'est l'entassement, la surenchère, l'effet spécial qui en met plein la vue. C'est le problème de l'ONM, l'oeuvre numériquement modifiée : quand on peut tout montrer, on finit par ne plus raconter grand-chose... Et même le morceau de bravoure, l'attaque surprise des zéros japonais dans la rade de Pearl Harbor, extrêmement spectaculaire (et spectaculairement riche en figurants de synthèse), distille à la longue un ennui poli.

Année : 2001

Avec : Michael Bay, Ben Affleck, Josh Hartnett, Kate Beckinsale, Ewen Bremner, Jon Voight, Alec Baldwin, Cuba Gooding Jr, Dan Aykroyd, Hans Zimmer, Randall Wallace, Jennifer Williams, John Schwartzman