Télévision : 27 mai 2018 à 17:35-18:30 sur Arte

documentaire : beaux-arts

Longtemps incompris, Auguste Rodin a inscrit son oeuvre à l'avant-garde de son époque, qui connaissait pourtant un bouillonnement artistique magistral. Critique : A l'occasion du centenaire de la mort d'Auguste Rodin (1840-1917), Arte ouvre une soirée qui lui est largement consacrée avec ce bon documentaire à vocation pédagogique. La Turbulence Rodin retrace avec beaucoup de soin le parcours de l'artiste dont il éclaire la production, l'inscrivant dans la France de son temps pour nous faire mesurer l'ampleur de son apport comme de sa modernité . Si l'on n'y trouve pas l'audace stylistique dont fait montre Et Rodin créa La Porte de l'enfer (à 23h40), Claire Duguet et Leslie Grunberg ont habilement contourné les écueils du récit biographique, en soumettant l'évocation de la vie du sculpteur à celle, plus passionnante, de son oeuvre. De même ont-ils été particulièrement bien inspirés de se passer de la parole d'historiens et de critiques d'art d'aujourd'hui, pour retenir des phrases de Claude Monet, d'Octave Mirbeau, de Rainer Maria Rilke, ou des fragments d'échanges de l'artiste avec Camille Claudel. Leur film y gagne en puissance d'évocation sans y perdre en érudition. Ultime preuve de sa qualité : ayant vu La Turbulence Rodin, on est curieux d'en apprendre plus, tant il ouvre plus de portes qu'il n'en ferme, n'épuisant pas plus le spectateur que le sujet traité. — François Ekchajzer

Année : 2017

De : Claire Duguet