Télévision : 23 mai 2018 à 21:00-22:40 sur France 3

documentaire : histoire

Le documentaire invite à plonger au coeur de la plus longue relation entre un Président et un Premier ministre de la Ve République : le couple De Gaulle-Pompidou. Sur un récit lu par Catherine Nay, retour sur les 24 années que les deux hommes ont passées côte à côte, grâce à de nombreuses archives colorisées, des entretiens inédits et des séquences animées créées spécialement pour le film. Les documents permettent de comprendre comme d'abord complices, les deux hommes vont progressivement se tourner l'un contre l'autre, leur duo s'achevant par une rupture tragique. Critique : Comment un homme sans mandat électif, banquier d’affaires chez Rothschild, va s’ouvrir les portes de l’Elysée au prix de quelques trahisons (mutuelles) et grâce à l’appui du président en place. Destins croisés de deux présidents. Les deux premiers de la Ve République : de Gaulle et Pompidou. Toute ressemblance… Deux ambitions liées par une histoire commune de vingt-quatre ans et réunies au sommet de l’Etat six années durant. Le film part de la rapide ascension de Georges Pompidou. Une carrière qui débute en 1946, grâce à ses relations, comme simple chargé de mission au cabinet de De Gaulle à Matignon. Le coup de foudre est réciproque, mais la relation, assez vite tumultueuse. « Pompidou était sa créature mais elle lui a échappé », résume François Flohic, l’aide de camp de De Gaulle. Gros plan sur cette liaison intime et hostile. Surtout vu côté Pompidou, « qui ne se prenait pas pour une mandarine », souligne dans un ton très personnel Catherine Nay, auteure et voix de ce documentaire. La journaliste ne cache toutefois pas son admiration pour ce duo « qui l’un sans l’autre n’aurait pas accompli autant de choses pour la France ». Un film riche qui se nourrit de nombreux témoignages (dont ceux, intimes, d’Alain Pompidou, fils de, ou d’Yves de Gaulle, petit-fils de), d’images d’archives colorisées et de ­séquences animées. Moralité, comme l’affirme Catherine Nay : « Un poste à la banque Rothschild, ça ne se refuse pas ! »

De : Antoine Coursat