Télévision : 16 avril 2018 à 20:55-23:40 sur France ô

film : drame

Années 1920. Deux Anglaises découvrent les Indes. Pour montrer deux mondes qui n'arrivent pas à communiquer, David Lean nous installe dans des paysages superbes qui expriment ce que les êtres ne savent pas dire. Critique : Film de David Lean (A passage to India, Grande-Bretagne, 1984). Scénario : D. Lean, d'après E.M. Forster. Image : Ernest Day. Musique : Maurice Jarre. 165 mn. VM. Avec Peggy Ashcroft : madame Moore. Judy Davis : Adela Quested. James Fox : Richard Fielding. Richard Wilson : Turton. Alec Guinness : Godbole. Victor Banerjee : le docteur Aziz. Nigel Havers : Ronny Heaslop. Antonia Pemberton : madame Turton. Genre : grand spectacle. Dans les années 20, Adela Quested arrive en Inde, avec la mère de son fiancé Ronny Moore. Elles décident d'échapper au petit monde des colons et veulent découvrir l'« Inde profonde ». Accompagnées de deux Indiens, le Dr Aziz et le vieux professeur Godbole, elles font une excursion aux grottes de Malabar. Au retour, Adela accuse Aziz d'avoir tenté de la violer. A la fin de sa carrière, David Lean s'est fait une spécialité des grands films épiques. La Route des Indes fut son dernier film ; il avait 77 ans. Insensible aux modes, il a filmé ­cette adaptation d'un roman d'E.M. For­ster avec un lyrisme discret. La lenteur du rythme surprend. Mais elle est nécessaire, car David Lean veut faire ressentir une atmosphère, une interrogation qui sont le quotidien de ses personnages. Pour montrer deux mondes fermés sur eux-mêmes et qui n'arrivent pas à communiquer, il nous installe dans des paysages qui expriment ce que les êtres ne savent pas dire. Une excursion aux grottes, une promenade solitaire à bicyclette et la découverte d'un temple enfoui dans la végétation : ces moments-là nous plongent dans un univers sensuel et magique. Le cinéaste se perd parfois dans des séquences plus explicatives. Le « passage » du titre original renvoie à un passage intérieur autant qu'à une route. C'est donc une oeuvre en demi-­teinte dont un trop petit écran peut amoindrir la splendeur visuelle. Philippe Piazzo

Année : 1984