Télévision : 15 avril 2018 à 20:55-23:45 sur France 4

film d'aventures

Effets spéciaux spectaculaires, aventures trépidantes dans la jungle et grimpette traditionnelle sur l'Empire State Building. Du divertissement habile et surtout... costaud ! Critique : Film de Peter Jackson (USA/Nouvelle-Zélande, 2005). Scénario : P. Jackson, Fran Walsh et Philippa Boyens. VF. 180 mn. Inédit. Avec Naomi Watts : Ann Darrow. Adrien Brody : Jack Driscoll. Jack Black : Carl Denham. Andy Serkis : King Kong. Genre : gare au gorille. Peter Jackson l'a prouvé avec Le Seigneur des anneaux : il n'a pas peur de se mesurer à l'imagerie des autres. Il nourrit ici l'aventure de toutes les références disponibles, du Monde perdu, de Conan Doyle, à Jurassic Park ou Indiana Jones. Mais l'hommage évident, total, va au King Kong de 1933, signé Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, dont il respecte l'univers, la trame... et l'époque. Le film s'ouvre sur le New York des années 30 touché par la grande crise. Jackson prend le temps d'installer ses personnages dans ce contexte d'effervescence et de misère. Ils n'en paraissent que plus crédibles, de la jeune actrice Ann Darrow (Naomi Watts) au scénariste Jack Driscoll (Adrien Brody). Les voilà embarqués, avec l'équipe de tournage d'un film d'aventures, à bord d'un rafiot en plein océan, puis échoués sur une île mystérieuse. Jackson a fait de ce bout de terre un luxueux bazar des possibilités techniques et imaginaires du cinéma : des brontosaures affolés, des T-Rex affamés, des indigènes en transe et d'horrifiques insectes géants : un vrai film dans le film. Quant à King Kong, entièrement digitalisé, il est impressionnant et expressif à souhait. Comme en 1933, l'animal tombe sous le charme d'Ann, offerte à lui par les indigènes. Le hic, c'est qu'il est vraiment très, très fleur bleue. Après une belle séquence d'apprivoisement, cet amour impossible prend inopinément un tour larmoyant et sucré, et, de retour à New York, le récit s'enlise quelque peu. Coincés au sommet de l'Empire State Building, on rêve, comme King Kong, de retourner à Skull Island. Cécile Mury

Année : 2005