Télévision : 19 mars 2018 à 20:55-22:50 sur France 5

film : drame

Deux copains sont blessés au Vietnam. A l'hôpital, Birdy devient presque catatonique. Al, moins touché, tente de le ramener à la vie… Matthew Modine est bouleversant, le film un peu moins. Critique : Film d'Alan Parker (Birdy, USA, 1984). Scénario : Sandy Kroopf, Jack Behr, d'après William Wharton. Image : Michael Seresin. Musique : Peter Gabriel. 120 mn. VF. Avec Matthew Modine : Birdy. Nicolas Cage : Al Columbato. John Harkins : docteur Weiss. Sandy Baron : M. Columbato. Genre : Fable (plus ou moins) poétique. Un soldat revient traumatisé du Vietnam : il ne dit plus un mot, vit recroquevillé sur lui-même. On fait appel à son camarade d'adolescence et compagnon d'armes, dont la blessure est physique et non mentale. Al fait revivre à Birdy leur jeunesse. Notamment cette obsession qu'il avait, jusqu'à la folie : voler... Alan Parker est un cinéaste à effets, qui ne recule jamais devant l'émotion (fût-elle suspecte, comme dans Midnight Express). Ici, on est dans le symbolisme poétique souvent lourdaud : Birdy est en quête d'une hypothétique liberté que la société, prompte à construire des cages, n'est pas prête à lui donner. Les scènes au présent sont un peu grandiloquentes (malgré leur mutisme), mais véhiculent un antimilitarisme respectable. Les flash-back ont le charme de leurs interprètes : Matthew Modine a le beau rôle, mais c'est tout de même un comédien attachant ; Nicolas Cage a la tâche difficile de jouer les faire-valoir et s'en sort plutôt bien... Tout cela est respectable et un brin tire-larmes : on peut se faire avoir, quitte à se le reprocher plus tard ! Aurélien Ferenczi

Année : 1984