Télévision : 21 janvier 2018 à 20:55-22:45 sur Arte

film de science-fiction

Superproduction futuriste, doublée d'une critique de la société américaine. Schwarzie est parfait en demi-schizophrène ne sachant plus à quelle réalité se vouer. Critique : Film de Paul Verhoeven (Total Recall, USA, 1990). Scénario : Ronald Shusett, Dan O'Bannon et Gary Goldman, d'après Philip K. Dick. Image : Jost Vacano. Musique : Jerry Goldsmith. 125 mn. Avec Arnold Schwarzenegger : Doug Quaid. Rachel Ticotin : Melina. Sharon Stone : Lori. Genre : pré-Matrix. 2048. Arnold Schwarzenegger, ouvrier de chantier, s'endort avec sa femme, Sharon Stone, mais il rêve chaque nuit de Mars (planète colonisée par les humains) et d'une autre femme, « brune, athlétique, vicieuse et réservée ». Un laboratoire voyagiste lui vend un substitut onirique de voyage sur Mars, pour qu'il satisfasse sa curiosité. Mais le procédé réveille en lui le souvenir d'un séjour bien réel sur Mars, à l'époque où il était l'agent du gouverneur local... Dans le grand roman de Hollywood, Total Recall a marqué une étape glorieuse pour un trio semi-oublié, semi-reconverti depuis. Dans la foulée de Robocop, le Néerlandais Paul Verhoeven tenait le plus gros budget de l'année. Schwarzenegger devenait l'action hero no 1. Après dix ans de charmantes panouilles, Sharon Stone explosait dans un rôle pervers qui devait ensuite la mener à Basic Instinct - avec Verhoeven de nouveau. Tant de fortune s'explique encore très bien : Total Recall reste à la fois une grande réussite et un prototype. Outre le tableau très actuel d'une opinion américaine dupée, un énorme mensonge, il y a la naissance d'un genre. Bien plus que la précédente adaptation de Philip K. Dick (Blade Runner), celle-ci ouvre vraiment la voie au film d'action mental, schizophrénique, rongé par le soupçon absolu : toutes nos expériences humaines ne seraient que virtuelles. Louis Guichard

Année : 1990